À quoi est associé l’automne pour vous?

Alors que les arbres se parent de magnifiques couleurs, lesquelles changent au fil des jours et des semaines, alors que l’air est frais et donne envie de se balader en forêt, voilà que retentissent les « pow pow t’es mort! ». Hey oui, c’est la période de la chasse. En ce moment, c’est la chasse aux chevreuils et aux bernaches (communément appelé outardes ici). Même si je ne voulais pas y penser, il y a toujours de « valeureux » chasseurs qui tirent très tôt le matin, le jour aussi et en fin de journée pour me le rappeler. C’est une période de l’année magnifique, pourtant c’est carrément dangereux de se balader en forêt! Là où je vis, les gens ne devraient pas être en train de chasser. Ce sont des terrains privés. Certains s’arrêtent même sur la route, sortent avec leur arme, et s’aventurent en bordure des terrains. Illégal. Mais bon, auriez-vous envie d’aller faire la leçon à un mec armé?

Chez moi passe un sentier qui appartient à un parc national. Oui, qui dit parc, dit protégé! Ce sentier n’est cependant pas vraiment sous surveillance. La partie qui est située DANS le parc l’est davantage. Cela dit, à entendre la proximité des tirs, je doute que ces chasseurs respectent ces zones protégées.

N’ayant entendu aucun tirs hier (faut dire qu’il pleuvait presque toute la journée), quand le soleil s’est pointé aujourd’hui et que j’ai vu ce ciel d’un bleu intense, j’ai vraiment eu envie d’aller faire une balade à vélo. Torturée entre la crainte de finir sur le toit d’un 4X4 comme un chevreuil et le désir de sentir l’odeur des feuilles au sol, j’ai finalement décidé de dépasser ma peur. J’ai revêtu ma veste de nylon de vélo rouge pompier (aussi bien mettre toutes les chances de mon côté) et je m’apprêtais à partir quand j’ai entendu tirer. Merde!

Qu’à cela ne tienne, j’ai décidé de rouler sur la route, non pas sur le sentier, jusqu’à ce que je sois au parc. Dès que je me retrouve dans cette nature si chaleureuse, je ressens toute son énergie. Les couleurs sont vives. L’air est frais. La canopée verte apaise. C’est le bonheur. À mi-parcours, je trouve un endroit pour méditer. La vue est magnifique. D’un côté, il y a une rivière.

J’entends un grand héron pousser un grand cri étrange et je le vois prendre son envol. De toute beauté! C’est tranquille à cette période de l’année. Le silence est doux. Parfois j’entends quelques bernaches parler entre elles de leur voyage vers le Sud. Un tamia semble avoir envie de venir voir si j’ai quelque chose pour lui, mais il se contente finalement de faire des allers retours entre les arbres devant moi. Il me fait sourire. Je suis bien.

De l’autre côté, c’est un tout autre panorama où domine le bleu et des traces de nuages qu’on semble avoir essayé d’effacer.

Je ferme les yeux et médite en respirant profondément et « pow pow t’es mort » retentit au loin. Quel gâchis! Les tirs reprennent à répétition. Ça semble venir de l’Ontario cette fois-ci, de l’autre côté de la grande rivière Outaouais. Qu’importe, je pense à ma crainte d’aller rouler en période de chasse et je n’ose imaginer la crainte que vivent ces animaux persécutés. Vous vous préparez pour un très long voyage et « BANG », un humain au sol tire votre partenaire de vol ou votre ado. Ça commence vraiment mal un voyage! Je me demande s’ils y pensent à cela, les chasseurs?

Lasse, je décide de rentrer. Un peu avant d’arriver chez-moi, je dois me décider. Prendre le sentir en forêt ou rester sur la route pour être certaine de ne pas croiser de chasseur. La route ne me fait pas vraiment envie, alors je tourne dans cette partie de la forêt où j’entends toujours des animaux bouger dans les feuillages sur mon passage parce que c,est un chemin moins fréquenté.

Dès que j’arrive sur le sentier, je ressens encore une fois le présence bienveillante des arbres et de ses habitants. J’inspire. Hmmmm….! Les feuilles au sol craquent sous mes roues. Puis à un tournant, j’arrive face à un grand chevreuil. Il est tellement gracieux! Il m’a vu rouler vers lui, alors il s’enfuit illico hors du sentier, alors que je ralentis. Au silence qui règne, je me doute qu’il fait la statue tout près de moi, afin de ne pas attirer l’attention sur lui. Dans une fraction de seconde, je vois plein de pommes au sol. Me vient à l’esprit que cela est peut-être une ruse d’un chasseur et mon cœur se met à battre plus vite. Merde! Puis la seconde d’ensuite, je constate que je suis sous un pommier et que ses petites pommes tombées au sol étaient la raison de la présence du chevreuil. Je ne m’arrête pas, pour ne pas effrayer le pique-niqueur et je continue ma route. Je remarque que j’ai la gorge serrée et que j’ai une vive émotion en pensant que ce chevreuil prend peut-être son dernier repas. Je demande en silence à Dame Nature de le protéger.

Où peut se cacher un chevreuil en période de chasse? Ils doivent faire des réserves avant l’hiver et pourtant, il faudrait qu’ils se cachent jusqu’à ce que la menace s’éloigne.

Basilic sacré – plante médicinale

En rentrant, j’ai essayé de penser à autre chose en récoltant d’autre basilic sacré, mais cette période de chasse me trouble beaucoup. Mes amis de la région aussi évitent d’aller en forêt à cette période-ci et cela nous choque parce que c’est une période vraiment géniale.

Si nous étions en mode de survie, ce serait autre chose, mais franchement, venir tirer chez les gens, je trouve qu’ils exagèrent.

Échinacée après la pluie

Je vous laisse sur ces feuilles de molène après la pluie. On dirait vraiment des cristaux de glace. Très particulier l’effet de l’eau sur ces feuilles poilues.

Toutarmonie

Galerie

Vivre avec la nature

 

Je vous partage aujourd’hui des petites parcelles de mon coin de pays. Ce sont les endroits où je m’énergise à vélo. Tout au long de mes randonnées, je ne cesse de remercier la vie de m’entourer de paysages aussi formidables. Les odeurs sont aussi extraordinaires que les panoramas. Tantôt une odeur de forêt, tantôt une odeur marine, ou bien de foin coupé, de pollen ou des arbres en fleurs. Les sons à eux seuls peuvent apaiser. Un concert d’oiseaux, d’insectes, de ouaouarons et de grenouilles… parfois un « plouk » quand une tortue, un castor, une loutre, un rat musqué plongent. Je ne manque pas d’apporter avec moi mes jumelles afin de pouvoir apprécier toutes les subtilités de mes rencontres animalières. La photos d’un trou avec des trucs blancs tout autour, c’est un nid de tortues serpentines qui fut pillé par un animal. Le petit crapaud, c’est Thierry, le petit gardien de mon jardin.

Je dédie ces images de nature à Aphadolie qui vit en banlieue parisienne et pense avec nostalgie à son voyage au Canada

 

Toutarmonie

Bécik jaune ou quand la communauté s’organise

Certains d’entre vous le savent, je déménage dans moins de deux semaines, et je change de région. J’ai pris un peu d’avance et je me suis renseignée sur ce qu’a de différent cette nouvelle communauté qu’est Joliette. Étant engagée écologiquement, je ne cherche pas tant les combats comme d’aller dans une direction précise, m’entourant de ceux qui sont prêts à s’investir et à faire une différence. Je n’ai plus d’énergie à perdre avec ceux qui refusent de regarder notre réalité en face et s’obstinent à ne pas vouloir changer.

Je vous avouerai que je suis agréablement surprise par mes découvertes. J’en partage une qui m’a littéralement emballée cette semaine.

Bécik Jaune est un organisme qui fonctionne grâce au dons de vélos des gens de la communauté. D’ailleurs, j’ai deux vélos à aller leur porter ce weekend. (lire l’article à la toute fin pour un don de vélo)

Il met à la disposition des gens, gratuitement, des vélos jaunes! Quoi de mieux pour inciter les gens à ne pas utiliser leur véhicule? Apparemment, ce projet a même fait chuter le taux de vols de vélo durant la période estivale.

Créé en 2009, le projet fait des petits et sera mis en place cet été également dans la région de Terrebonne, Mascouche, Lachenaie. Pour suivre Bécik Jaune sur Facebook cliquez ici. Voici un article de Francis Labbé qui vous explique bien ce merveilleux projet.

Bécik Jaune : des vélos gratuits en partage

La ville de Joliette a son réseau de vélos de type « Bixi ». À la différence que les vélos sont tous jaunes, ils sont offerts gratuitement et qu’ils proviennent de dons du public. Le projet s’appelle Bécik Jaune et il sera implanté à Mascouche cet été.

Bécik Jaune existe depuis quatre ans. Il a été mis sur pied par la Maison des jeunes du Grand Joliette. En tout, 630 bicyclettes seront offertes gratuitement à Joliette, à Lavaltrie et à Mascouche, à compter du 10 juin.

À l’approche du début de la nouvelle saison, le coordonnateur du projet est tout sourire.

La mécanique des Bécik Jaune

Mis sur pied en 2009 par la Maison des jeunes du Grand Joliette, le projet consiste à recueillir les vieux vélos pour les réparer, les peindre en jaune et les laisser à l’usage du public par la suite.

« On enlève les vitesses sur les vélos », explique Maxime Bellerose, responsable de l’atelier mécanique. « Pas besoin de vitesse. Un Bécik Jaune doit se rendre du point A au point B plus vite qu’à pied. C’est moins d’entretien pour nous. »

La générosité des gens de Joliette est telle que Bécik Jaune manque d’espace pour remiser ses bicyclettes.

Des élèves du secondaire impliqués

Ce sont des élèves de l’École secondaire Barthélémy-Joliette en adaptation scolaire qui se chargent de réparer les vélos. « Certains étaient considérés comme décrocheurs en 2010, mais sont restés à l’école grâce au projet », raconte le coordonnateur du projet, Pierre Vachon.

En plus d’avoir passé une partie de l’hiver à faire des réparations sur les vélos donnés, une quinzaine de jeunes vont pouvoir occuper un emploi étudiant dans le projet cet été.

Alexie Poirier, l'une des 40 élèves qui participent au projet à JolietteAlexie Poirier, l’une des 40 élèves qui participent au projet à Joliette

Certains seront embauchés comme patrouilleurs, qui feront des réparations mineures en cas de besoin. Si les réparations sont plus importantes, ils remorqueront les vélos plus amochés jusqu’à l’atelier de réparation. Une équipe de mécaniciens, eux aussi à l’emploi du projet, se chargera de cette tâche.

« Moi, j’ai donné mon CV pour travailler ici », raconte Alexie Poirier, participante. « C’est un beau projet, j’adore les vélos et ça me permettra de pouvoir réparer ma bicyclette quand elle sera brisée. »

« Nous aimerions que dans cinq ans, on retrouve des Bécik Jaune dans tout Lanaudière », explique Pierre Vachon. « Nous souhaitons que ça incite les gens à faire plus d’exercice et à utiliser moins leur voiture. »

Source: Radio-Canada

COLLECTE DE VÉLOS POUR BÉCIK JAUNE CE WEEK-END

Les jeunes mécaniciens de VéloBato se préparent à mettre en circulation 400 «béciks» jaunes dans le Grand Joliette. Mais pour relever ce défi, ils ont d’abord et avant tout besoin de bicyclettes. Une collecte de vélos aura lieu le samedi 5 mai.

Les citoyens sont invités à aller porter leurs vieilles bécanes, peu importe leur condition, de 9 h à 13 h dans les locaux de VéloBato, situés à même l’école secondaire Barthélemy-Joliette. L’atelier est accessible via la rue Lépine, par la même entrée que l’école hôtelière. Pour des informations sur cette collecte: 450-756-0186.

Les élèves utiliseront les pièces fournies pour préparer la flotte de «béciks» jaunes qui sera offerte en libre-service dès le 10 juin, dans le Grand Joliette.

Le coordonnateur de ce projet, Pierre Vachon, précise qu’il y aura plus de vélos, davantage de supports où les laisser et que, du coup, l’effet de rareté connu lors des trois précédentes saisons sera moindre.

De plus, comme l’année dernière, des bicyclettes seront mises à la disposition de la population de Lavaltrie. La collecte de vélos dans ce secteur aura lieu le 5 mai, de 10 h à 15 h, à la Maison des jeunes le Relais, située au 34, Montée Guy Mousseau, à Lavaltrie. Une nouveauté pour 2012, le projet se taille une place dans le sud de Lanaudière. Mascouche accueillera ses premiers «béciks» jaunes cet été.

Adoption d’un «bécik» jaune

La campagne de financement nouveau genre lancée il y a un mois par la Maison des jeunes Café-Rencontre 12-17 du Grand Joliette porte ses fruits.

L’organisme, qui reprend sous son aile le projet des «béciks» jaunes dans le secteur de Joliette, Notre-Dame-des-Prairies et Saint-Charles-Borromée, invite les gens à adopter une bicyclette, au coût de 40 $, ou une famille de trois vélos, pour 120 $, en contactant le 450 756-4794. Il souhaite, de cette façon, recueillir les fonds nécessaires pour payer les coûts d’entretien des vélos.

La coordonnatrice de la Maison des jeunes, Marie-Chantal Bouchard, précise qu’à ce jour, quatre particuliers, une entreprise (L’Alchimiste) et la députée fédérale de Joliette, Francine Raynault, ont adopté un vélo.

Source: l’Action

Autre vidéo sur le sujet:

Déménager sans polluer

Ceux qui me connaissent le savent, je vais bientôt déménager! Mais comment déménager en polluant le moins possible?

Cela est possible en déménageant à vélo! C’est le défi que s’est lancé le québécois Julien Myette en créant son entreprise Déménagement Myette. Depuis 2008, ils ont eu plus de 1000 clients, et ont parcourus plus de 12 000 km… à vélo!

En plus d’être plus économique, il n’y a pas d’émission de CO2. Quelle belle initiative écologique!!! En plus, l’entreprise offre la location de bacs en plastique, au lieu de payer pour des boîtes. Vous vous demandez comment ça se passe? Regardez ce vidéo:

4 électros sur une remorque!

Et si vous habitez trop loin comme moi (car le service est offert uniquement sur le territoire montréalais), vous pouvez également louer les services de leurs déménageurs et ainsi, encourager cette belle entreprise qui a réussi avec brio à faire les choses autrement!

Bravo à ces jeunes entrepreneurs! Une belle source d’inspiration…

Pour plus d’informations ou pour réserver leurs services:
www.demenagementmyette.ca