Voyez cette entrevue de Drucker avec Henry Joyeux, un cancérologue, qui parle de notre alimentation. Très intéressant, bien que je crois qu’il aurait pu moins ménager les gens au niveau de la viande…
Alors pour le lait, il le déconseille tout à fait, expliquant que le lait de vache est fait pour les veaux, pas pour les humains. Quand manger du yogourt? La veille de votre décès…! 😉
Ceux qui me suivent savent que je suis végétarienne depuis plus de 10 ans. Je vous avouerai que ne plus manger de viande ne fut pas vraiment difficile. Le défi était surtout de réapprendre à cuisiner autrement. À l’époque, je vivais avec ma fille qui allait à l’école primaire et ma mère vivait avec nous (temporairement entre deux étapes de vie). La décision de devenir végétariens fut prise par les trois, car je me voyais mal imposer cela à un des membres de la famille. Ma fille était très ouverte au changement. Quant à ma mère, toute à son enthousiasme, elle voulait en plus qu’on coupe également les produits laitiers et les œufs. Comme c’était moi qui était en charge de cuisiner et de faire en sorte que notre virage ne dérape pas, j’ai dit non pour la totale d’un seul coup. Ce fut une excellente idée, car le défi aurait été trop grand.
Ce fut un succès, bien que pour ma mère, c’était plus difficile d’accepter de nouvelles saveurs. Elle résistait davantage, mais elle ne s’était pas dégonflée. J’ai beaucoup d’admiration pour elle, car changer de type d’alimentation, c’est dire adieu aux programmations alimentaires datant de l’enfance. Les siennes dataient de plus longtemps que nous, de plus la nourriture a toujours eu une place très importante dans sa famille. Nous trouvons un grand réconfort à préparer nos recettes transmises de génération en génération, sans nous en rendre compte. Pour ma fille, qui était encore dans l’enfance à l’époque, ces souvenirs furent faciles à modifier. Quant à moi, j’étais très convaincu de la nécessité de passer à l’action, avec la mission de ravir 3 générations au végétarisme. J’avais mis la main sur 3 petits livres de recettes de Colombe Plante qui m’avaient grandement aidé au tout début. J’ai lu beaucoup, pour apprendre à connaître toute une série d’aliments et de produits qui m’étaient jusqu’alors inconnus. Dès les débuts, nous avons délaissé le lait pour le breuvage au soya. Ça modifiait le goût des recettes, mais tant qu’à changer, aussi bien s’habituer à ce goût dès le départ.
Ma mère pouvait profiter de mes plats, mais lorsqu’elle se retrouvait seule devant le frigo plein, elle paniquait un peu, ne sachant pas quoi cuisiner si rien n’était déjà prêt. Elle qui avait appris à se valoriser en cuisinant, c’était un gros défi. Elle s’était fiée sur moi pour faire la transition, mais elle ne semblait pas prête à apprendre malgré mon enthousiasme à le lui montrer. La résistance résidait dans la préparation des plats, pas dans sa consommation. C’était une trop grosse bouchée à prendre pour elle, je crois.Quand elle est partie vivre de son côté un an plus tard, elle a rapidement retrouvé ses vieilles habitudes alimentaires. Il en est resté quelques trucs, mais elle trouvait plus facile et sans doute plus réconfortant de retourner à ses habitudes. Je crois, avec le recul, qu’elle n’avait surtout pas la même motivation que moi. Quand on ne sait plus trop pourquoi on fait un changement, on perd vite notre motivation. Je la comprenais, même si je trouvais cela dommage.
Ma fille savait qu’elle pouvait manger de la viande quand elle allait chez son père ou ses amis si c’est ce qu’elle voulait. On ne doit pas imposer cela à ceux qui ne sont pas prêts à faire le virage. Quand le fruit est mûr, il tombe de l’arbre… L’avantage, c’est que lorsqu’ils sont habitués jeunes à ce mode d’alimentation, ils restent ouverts en grandissant. Ma fille mangeait végétarien à la maison, mais ne se privait pas de manger de la viande à l’extérieur jusqu’à tout récemment. En allant manger du poulet avec son père au restaurant, elle a eu des haut-le-cœur! Une autre étape… celle de la conscientisation de son choix. Elle a 19 ans. Cool!
Quant à ma mère, ça lui aura pris neuf ans pour ressentir vraiment en elle le besoin de ne plus manger de viande. En mangeant un hamburger maison, le goût de la viande l’a écœuré! Comme cela, d’un seul coup… à peu près en même temps que ma fille, alors qu’elles ne sont pas souvent en contact en raison de l’éloignement! Bon, ok, il se passe quelque chose, me suis-je dis! Quand le conjoint de ma mère s’y est mis lui aussi, là je me suis demandée si des extras-terrestres n’étaient pas allés reprogrammer tous les membres de ma famille! Et jusqu’à maintenant, ils sont remarquables dans leurs changements. C’est pas facile pour eux, je le sais, , ils font leur transition par étapes, mais ils veulent vraiment manger différemment et font de formidables progrès. Le fruit est mûr… Ça devait venir d’eux. 🙂
De mon côté, le fruit est mûr pour devenir végétalienne. Le lait, nous n’en buvons plus depuis longtemps, mais notre pain en contient-il? J’achetais encore de la crème pour cuisiner, de la crème sûre ou du fromage cottage dans les salades, de la crème glacée en été surtout. Des œufs, nous en mangions, et plus ça allait, plus je me sentais mal avec cela. Nous sommes de grands amoureux de fromages… alors pour nous ce sera vraiment un deuil. Des pâtes sans parmesan, ouille! Ma fille a prononcé son premier mot pour me signifier qu’elle voulait du fromage! Comme une majorité de québécois, nous aimons mettre du beurre sur notre pain… Ne me parlez pas de margarine (synonyme pour moi de plastique fondu), même les mouches n’en veulent pas!
Je suis tombée sur quelques textes qui me donnent l’impression qu’en arrêtant les produits laitiers, cela aidera les douleurs aux articulations. Je le crois car pendant deux semaines, nous n’avions pas de fromages au frigo, et mes vives douleurs au coude se sont estompées. En remangeant du fromage, c’est revenu! Tiens donc! Les tisanes d’ortie aident, mais je pense que la grosse différence viendra des produits laitiers. Sans parler des raisons morales qui me poussent vers ce choix…
Ma mère fait de l’arthrose aux genoux. Elle ne peut presque plus plier les plier!!! Cette situation l’enrage car elle déborde d’énergie, mais les jambes ne peuvent plus suivre. Je crois l’avoir convaincu de faire le virage laitier aussi…
Alors voilà! À partir de samedi, je lance le défi 30 jours sans produits laitiers, ni œufs. Un menu végétalien. Je vous partagerai mes découvertes pour remplacer ces aliments que nous utilisons au quotidien. Évidemment, vous devinerez que j’ai déjà commencé à couper. Me reste deux paquets de fromage mozzarella au frigo… ne reste que 2/3 d’une livre de beurre et je ne pense pas pouvoir la terminer car depuis que j’ai pris ma décision, il me lève le cœur!
Nos deux derniers œufs
Si ça vous tente de faire un essaie, je vous invite à partager ce défi avec moi. Je vous partagerez le compte rendu de mes découvertes au fil des jours. Le virage est pour samedi… Prêt? Moi je le suis…
C’est ce que Marisa Miller Wolfson a voulu démontrer en choisissant trois carnivores de groupes d’âges différents et de milieux différents. Passer de carnivore à végétalien (sans viande, sans poisson, sans produits laitiers, sans œuf) est, avouons-le tout un défi! Généralement, les gens commencent par réduire leur consommation de viande, puis au fur et à mesure de leurs découvertes, deviennent naturellement végétariens par convictions, puis éventuellement, ils deviendront peut-être végétaliens.
VEGUCATED – Désolée, cette bande-annonce est uniquement en anglais, ainsi que le film. Je n’ai trouvé aucune version française à ce jour. Ce documentaire est disponible sur Netflix (au Québec, en tout cas!).
Dans ce film-documentaire de 75 minutes, vous découvrirez avec eux ce qui les a incités à persévérer…
Ce documentaire s’est mérité de nombreux prix. Pour ma part, étant déjà végétarienne, j’ai aimé ce documentaire car il apporte une lumière différente aux carnivores, ouvrant une porte vers une nouvelle alternative. Je pense que suite à cela, plusieurs seront tentés de poursuivre leurs recherches…
À la fin de l’été 2011, mon docteur m’a rencontré pour me faire part des résultats de mon dernier test sanguin. Étant végétarienne, chaque année lors de ma visite annuelle, elle insiste pour vérifier que je ne manque de rien. Cela faisait sept ans que tout allait bien avec mon végétarisme…
Puis voilà qu’elle m’annonce que mon taux de vitamines B12 est dans la zone grise, à la limite de la carence! « Qu’est-ce que cela veut dire docteur? » Elle m’explique alors qu’une carence en B12 peut affecter la mémoire à court terme! Il n’en fallait pas plus pour que le soir même je passe à l’épicerie acheter des steaks pour ma fille et moi… car oui, le problème, c’est que le B12 se retrouve dans la viande rouge!!! Et quand on a vu sa grand-mère dépérir pendant plus de 10 ans à cause de l’Alzheimer, et évidemment d’en mourir, la mémoire est un sujet délicat. Alors sans hésiter, et en m’efforçant de ne pas penser à ce que je mangeais et du pourquoi je n’en mangeais plus, j’ai fait ce qu’il fallait pour remonter mon taux de B12 et rétablir le problème.
En fait, j’ai compris ce qui s’était passé… Au printemps dernier, un évènement personnel dans ma vie m’a coupé l’appétit pendant plusieurs mois! Je ne mangeais presque plus, et donc quand en plus on est végétarien, j’imagine que cela a encore plus d’impact sur notre corps. J’avais perdu beaucoup de poids… et m’alimenter devenait une véritable corvée.
Toujours occupée à rétablir l’équilibre dans ma vie depuis l’évènement du printemps 2011, j’ai remis à plus tard le problème du B12… et donc depuis ce temps, le végétarisme a prit le bord, comme on dit! Je me disais également que cela affectait peut-être également ma fille de 15 ans qui est encore en pleine croissance… Bref, je n’ai pas cherché de solution, trop préoccupée par des choses plus urgentes.
Je déménage dans moins de deux semaines, et donc dans cette lignée du changement, j’ai décidé de tout faire coïncider et de retourner au végétarisme à partir de cette date… d’instaurer de nouvelles habitudes puisque de toutes façons nous changerons beaucoup de choses ma fille et moi. Le moment me semble idéal. Surtout que ce n’est pas comme si je partais de zéro…!
J’ai déjà décidé de m’inscrire à L’Association végétarienne de Montréal et d’aller chercher là où je le peux, les informations dont j’ai besoin pour ne plus vivre de carences, tout en découvrant de nouvelles alternatives.
Puis avant-hier, ma mère m’a offert le livre Crudessence après avoir visionné une émission culinaire portant sur le sujet (Tout simplement Claudine sur TVA). Je n’ai pas vu cette émission, mais j’ai fait mes recherches et lu une partie du livre qui est tout simplement génial! Merci maman!!!
Je vous invite à vous abonner à leur chaîne sur Youtube.