Existe-t-il de bonnes et mauvaises intuitions?

Quand on écoute ce qui monte, qu’on passe à l’action et que cela se concrétise, on nous dit souvent que nous avons eu de la chance. Si cela n’a pas fonctionné, on croit que c’était une mauvaise intuition. Qu’en est-il? Existe-t-il de bonnes et mauvaises intuition? C’est une intéressante question.

Qu’en pensez-vous? Est-ce que votre petite voix peut se tromper?

Je ne le crois pas. Je crois qu’il peut y avoir une mauvaise traduction de ce qui monte ou qu’on confonde intuition avec intention. Je sais, vous n’êtes pas tous d’accord avec moi et c’est correct, mais si vous poursuivez la lecture, vous comprendrez pourquoi je crois cela.

N’oubliez pas que cette dimension invisible de vous vous connaît mieux que vous-même. Donc elle sait ce qui vous stimulera, ce qui vous fera bouger et elle connaît vos peurs profondes. Si nous pouvions voir tout ce qu’elle doit mettre en place pour nous amener là où nous devons être, nous serions très impressionnés et vraiment très reconnaissants qu’elle se donne tout se trouble pour nous. Elle doit redoubler de créativité parce que la majorité des gens ne l’écoute pas ou presque pas. Plus préoccupés par ce que nous voyons et entendons, notre double doit piloter comme si nous étions sourds et/ou aveugles. Même si nous vivons nos vies comme si elle n’était pas là, elle nous aime toujours autant. Il faut vraiment beaucoup d’amour, vous en conviendrez!

Je vais vous donner un exemple d’une fois où je me suis fait dire par des proches « C’était sûrement pas ton intuition qui t’avait inspiré de faire cela! » Il y a vraiment plusieurs années, j’ai loué une petite maison de ville en banlieue de Montréal. Ma fille n’avait pas deux ans et nous revenions de passer deux ans à Paris. J’étais monoparentale. Quinze mois plus tard, la propriétaire de la maison que je louais m’a informé qu’elle vendait sa maison, ce qui signifiait que je devais partir à la fin de mon bail. J’avais trois mois pour m’y préparer. J’ai souhaité très fort qu’elle ne se vende pas, mais la vente fut rapide. J’ai très mal reçu cette nouvelle, car j’avais un méga raz-le-bol des déménagements. J’avais juste envie de mener ma petite vie tranquille avec ma fille. Je me souviens d’avoir engueulé à voix haute mon double en lui disant à peu près ceci: « Ce n’est pas vrai que je vais encore une fois devoir faire mes cartons et déménager! Réalises-tu qu’en 32 ans, j’ai déménagé 18 fois? C’est vraiment pas cool! Je suis furieuse. Si je pars d’ici, ce ne sera que dans MA maison et plus rien ne m’en fera bouger! Tu as compris? Je veux bien faire mes cartons encore une fois, mais ce sera la dernière. Je te remercie de m’organiser ça. »

Je n’avais pas encore compris qu’on ne peut pas contrôler ce qui nous contrôle. Le plus drôle, c’est que je n’avais pas les moyens d’acheter une maison, mais j’étais confiante. Vous allez rire, parce que mon double m’a vraiment bien eu! À cette époque, j’avais plein d’objets sur lesquels il y avait le dessin d’une jolie maison victorienne bleue. J’avais des cartes avec cette image, un agenda, une boîte avec du papier à lettre aussi. Cette maison m’interpellait. En roulant en auto dans un quartier en développement, à la recherche d’une maison à acheter, je suis tombée sur une réplique quasi exacte de cette maison bleue. C’était un signe. Mon amoureux était avec moi. Il y avait justement une pancarte à vendre devant la maison et j’ai dis à mon amoureux que je ressentais qu’elle était déjà disponible. Nous avons contacté l’agent d’immeuble et nous l’avons visité. Elle était effectivement libre. Tout le long de la visite, je ressentais la présence d’une entité. J’appris alors que personne n’avait habité cette maison parce que c’était la maison de rêve de la conjointe du vendeur, laquelle était décédée d’un cancer avant même de pouvoir l’habiter. Je ne l’ai jamais rencontré cet homme puisqu’après le décès de son épouse, il avait accepté un contrat en Europe de l’est pour noyer sa peine. Je l’aimais cette maison, c’était bien là que je voulais vivre. N’ayant pas les moyens de l’acheter, j’ai proposé au vendeur (via son agent) de louer sa maison avec une option d’achat. Qui ne risque rien n’a rien. Il a accepté!!! J’étais hyper excitée. Nous avions échangé des fax et je me suis mise à préparer mes boîtes avec enthousiasme et entrain. Quand j’ai eu terminé de faire mes cartons, j’ai reçu un appel du vendeur qui exigeait un dépôt non remboursable de 2500,00 $!!! Revirement total de situation. Quoi? Je ne pouvais pas lui donner ce montant et je me suis retrouvée à devoir me trouver une autre maison. Est-ce que mon intuition était mauvaise? Non, c’est exactement ce que mon double voulait que je fasse pour m’amener à faire mes cartons. Je l’ai compris assez rapidement d’ailleurs. Je n’avais jamais ressenti que j’allais avoir MA maison, je VOULAIS avoir ma maison. C’est très différent. Si j’avais lâché prise lorsque j’ai su que je devrais déménager, les choses auraient été beaucoup plus simple, mais je m’étais accrochée à mon idée d’avoir MA maison pour ne plus devoir bouger encore et encore. Mon double avait d’autres projets pour moi. C’est vrai que j’ai eu une vie mouvementée ponctuée de déplacements, mais si vous saviez tout ce que cela m’a permis d’expérimenter et d’apprendre!

Ce qui monte en nous n’est pas toujours ce que nous souhaitons non plus. À la fin de l’été 2017, j’ai ressenti très fort en moi que je ne renouvellerais pas mon bail! Ça ne me plaisait pas de ressentir cela, parce que j’adorais l’énergie de cet endroit au bord de la rivière. J’y étais depuis seulement un an!

De plus, je cumulais 31 ou 32 déménagements, alors non, ça ne me tentait pas. Sauf que je savais que lorsque je ressentais cela, la vie avait prévue autre chose pour moi. Je ne résiste plus. J’avais bien compris le message, j’ai prévenu mes proches que je déménagerais, mais j’avais jusqu’en mars pour donner mon avis de non-renouvellement de bail. Je pleurais dans mon hamac au bord de la rivière à l’idée de devoir quitter cet endroit. Je ne comprenais pas, ça me peinait, mais j’acceptais. Pour être bien certaine que je ne change pas d’idée (probablement à cause de ma peine), mon double a mis en place une série d’évènements incroyables pour que je n’ai plus qu’une seule idée en tête, partir de là, malgré ma complicité avec les arbres de la rivière. D’autres revirements de situations improbables. Je comprenais très bien ce que mon double faisait. J’ai donc donné mon avis de départ bien avant la date limite, question d’avoir un répit avec les moyens de pression. Ah! Ah! Ah! Je me suis mise en quête de mon prochain chez-moi, mais bon, faut savoir qu’au Québec, presque tout le monde déménage autour du 1er juillet. Cela fait en sorte que les gens ont jusqu’à la fin mars pour signifier leur départ. C’est difficile de trouver quelque chose avant cette période, surtout dans la région où je vis. Encore une fois, je me suis dis que ce serait sans doute le moment de m’acheter une petite maison. Ce serait plus économique, même si mon rêve était de vivre dans une autre région. J’ai commencé à visiter des maisons et une voix en moi me disait « 5 juin ». Il était hors de question que je parte le 5 juin, mes cartons étaient faits et j’avais découvert des moisissures dans la maison. J’étais pressée de partir. Puis j’ai trouvé une petite maison à vendre qui avait tout ce que je recherchais. J’avais même repéré mon signe symbolique bien en évidence sur la grange. J’avais contacté la municipalité pour m’assurer que je pourrais éventuellement y faire certains travaux que j’avais en tête. J’ai demandé à la propriétaire de la maison que je louais si elle accepterait que je parte le 15 mai, elle avait accepté. Mes cartons étaient faits. J’ai fait une offre et elle fut acceptée, mais le propriétaire de la maison, un homme apparemment agressif (je ne l’ai jamais vu) s’est crêpé le chignon avec son agent d’immeuble et il ne voulait plus vendre!!!! Autre revirement de situation. J’aurais été en droit de le forcer à vendre, puisqu’il avait accepté mon offre, ,mais je me suis arrêtée, j’ai ressenti et ça me disait de ne pas insister. Ça n’augurait rien de bon. Ça continuait de me dire « 5 juin ». Cela n’avait rien pour me plaire parce que je devais quitter le 15 mai! Je commençais à paniquer sérieusement, je dois vous l’avouer. J’ai recommencé à chercher, mais il n’y avait rien d’intéressant. J’ai regardé les locations, c’était terriblement déprimant ou insalubre. Je ne ressentais rien. Je passais mes weekends à arpenter les petites rues des villages des alentours à la recherche de LA place. Il n’y avait qu’un « 5 juin » qui revenait sans cesse. Puis mon agent m’a informé que la maison que j’avais voulu acheter était à nouveau à vendre et elle était vraiment notre meilleure option. J’ai relancé tout le processus avec mon agent cette fois-ci. Mon institution bancaire avait accepté, mais l’organisme qui garantissait une partie de la mise de fond a refusé. Retour à la case départ. J’avais dû informer ma proprio que je ne partirais plus le 15 mai. Elle voulait savoir quand, mais je ne savais pas quoi lui dire. C’était pour moi une période très stressante, tout cela parce que j’avais refusé de croire au 5 juin.

Le 2 juin, une amie m’a mis en contact avec une de ses amie qui connaissait peut-être quelqu’un qui louait parfois une maison dans cette région. Le 3 juin, j’apprenais que sa maison était effectivement à louer depuis la veille et il m’a donné un rendez-vous pour le 4 juin, afin que je visite la maison. Coup de cœur immédiat. Je venais de trouver. Elle ressemblait beaucoup à une maison de hobbit qui me faisait rêver. Alors que je remplissais des documents pour la location, je disais ironiquement en silence à mon double que nous n’étions pas le 5 juin, mais le 4, quand le propriétaire m’a dit, « Nous ne signerons pas le bail aujourd’hui. Je dois vérifier les informations au niveau du crédit. Je te recontacte. » Il me rappelait le lendemain pour me demander d’aller signer le bail, nous étions le 5 juin!

Au printemps suivant, nous avons eu dans la région de gros inondations et là où je vivais avant, au bord de la rivière, ils ont dû évacuer!!! Merci la vie de m’avoir sorti de là!

La morale de cette histoire, c’est que plus nous nous entêtons ou plus nous voulons forcer les choses ou les contrôler, moins cela se passe comme nous le voulons. Vaut mieux tout simplement laisser faire cette dimension qui arrive à gérer tout cela bien mieux que nous. Nous ne savons pas, nous, ce qui s’en vient, mais elle, elle le sait. Cette fois-ci, à partir du moment où j’ai démissionné, je l’ai laissé faire. La seule raison pour laquelle j’ai osé, c’est que je sais maintenant que tout cela est une illusion que je ne contrôle pas. Je regardais les offres d’emploi sans stress, sans pression et sans compromis, juste pour occuper mon mental. Je m’organisais surtout pour m’assurer de maintenir le bon état d’être en attendant de reconnaître le bon. Ainsi, mon double n’a pas eu à me lancer dans une direction temporaire pour m’occuper en attendant que ce soit le bon moment. Ce sera la même chose avec la maison. Louer ou acheter? Je ne forcerai plus. Je le saurai le moment venu.

Est-ce que ça vous tente d’essayer?

Toutarmonie

Prêt-à-croire – virtuel et réalité confondus

Le restaurant qui n’existait pas

Peut-être avec-vous entendu parler de cette histoire d’un homme qui a réussi à ce que son restaurant The Shed at Dulwich se classe #1 des restaurants de Londres au palmarès de TripAdvisor, alors qu’en fait, son restaurant n’existait même pas! Si vous n’avez pas entendu parler de cela, voici la vidéo de l’histoire. Rejoignez-moi ensuite, car je poursuis la discussion.

 

Évidemment, cela fait réfléchir. Mes amis informaticiens me disent de prendre l’habitude de regarder les « reviews » avant d’acheter un produit, afin d’avoir une meilleure idée de la satisfaction des utilisateurs. Imaginez qu’un entrepreneur voulant faire mauvaise presse à un commerçant agirait comme l’a fait cet anglais, en manipulant les critiques. L’inverse est aussi possible, qu’un produit semble extraordinaire dans les commentaires (comme ce restaurant) alors qu’il n’en est rien! Pas besoin d’aller bien loin pour comprendre cela, puisqu’il suffit de regarder les entreprises de boissons gazeuses et de restauration rapide (pour ne nommer que celles-là) pour constater que les gens ne consomment pas leurs produits pour leurs bienfaits, mais plutôt pour « l’image » que les publicités leur suggère. C’est le propre de la publicité. On parle ici de consommation, ce qui n’est pas le point qui m’intéresse vraiment dans cet article.

Prêt-à-croire

Le web permet de merveilleux échanges, parfois même au-delà de nos espérances (quoique… ). Le danger vient du fait que ce que nous regardons est contrôlé. À notre insu, des gens décident de ce que nous lirons et orientent notre pensée. Il existe de plus en plus de « fake news » qui bernent même la presse traditionnelle. Des entreprises vont augmenter le nombre de « j’aime » de vos publications sur vos médias sociaux moyennant une somme d’argent! Autant dire que si les gens payent pour cela, c’est que le nombre de « j’aime » influence l’opinion des gens! Les photos sont, elles aussi, couramment manipulées, si bien que vous pourriez vous retrouver à pique-niquer avec le pape sans grande difficulté. Un jeune avait fait croire qu’un enfant avait été enlevé par un aigle royal dans un parc de Montréal, grâce à un montage. Plus de 20 millions d’internautes avaient vu cette vidéo en 48 heures, sans jamais savoir que cela n’était jamais arrivé. Cela devient de plus en plus un casse-tête pour bien des gens. J’ajouterais que l’impopularité des religions a fait naître un substitut à celle-ci: les médias sociaux. Les gens sont prêts à croire à n,importe quoi. Ajoutez à cela le fait que de plus en plus de gens ne prennent même pas le temps de lire un article pour le partager ou le commenter! Nous sommes à l’ère du prêt-à-croire! La question qui surgit alors est « Qui croire? »

Comment s’en sortir

Ce que je m’apprête à vous dire ne plaira pas au plus rationnels d’entre vous.

Que ce soit nos politiciens, les entreprises ou les médias, tous nous bombardent d’informations. On nous présente des scandales qui n’en sont pas, mais peu n’importe, car une fois qu’il a montré le bout de son nez, les gens ont déjà jugé les personnes concernées, que les propos soient fondés ou pas. Si l’industrie du lait bat de l’aile, alors sitôt on voit apparaître une étude discréditant le breuvage de soya. On entend alors des commentaires du genre « Le lait n’est pas bon, le soya n’est pas bon, que boirons-nous? » Ce n’est qu’un exemple parmi plusieurs. En fait, la réponse est en vous! Hey oui, la p’tite voix qui vous dit « Ben voyons donc! » même quand ça sort de la bouche d’un élu (et je vous entends penser avec justesse « surtout lorsque ça vient de la bouche d’un élu!« ). Intérieurement, vous pouvez faire la part des choses. C’est un langage qui a été perdu pour bien des gens, mais qui se retrouve, avec de la pratique.

La confiance en ce qui monte (que plusieurs nomment l’intuition) vient en effet avec la pratique. Plus vous lui faites de la place, plus vous savez la reconnaître et plus vous lui faites confiance. La confiance que vous accorderez à cette voix intérieure vous ouvrira les portes à une meilleure communication à ce niveau. Est-il possible que des gens n’aient pas cette petite voix? Non. Par contre, il y a des gens fermés à ce qu’ils sont vraiment. Leur mental voulant tout contrôler, il ne traduit pas ce que leur souffle leur voix intérieure.

prisonnier de soi meme
Crédit: source inconnue

Cette voix surgit spontanément. Ce n’est pas une analyse. C’est plus comme une image, une certitude, ou même parfois comme une main qui nous dirige à gauche, plutôt qu’à droite. Avec la pratique, ça peut devenir un dialogue parfois. Ce qui est rassurant, c’est que cette « voix » connaît des réponses que notre mental ne connaît pas.

Au début de la période des Fêtes, ma fille m’a texté pour me demander « devine qui je viens de voir au marché Jean-Talon?« . Mon mental a tout de suite pensé à un ami qui m’avait téléphoné la veille pour me donner de ses nouvelles en me disant qu’il était à Montréal pour les Fêtes. Ma petite voix intérieure m’a soufflé très fort le nom d’un chanteur de la relève! Je n’avais aucune raison de penser que ce chanteur était au marché public! Ma fille étonnée a dit « Comment as-tu su? ». Moi je ne le savais pas, mais ce qui me guide le savait. Si ma fille qui connaît pourtant cette connexion que j’ai avec ce qui m’habite était quand même surprise, je peux imaginer que cela puisse sembler farfelue pour plusieurs d’entre vous. Évidemment, cela semble ésotérique, mais c’est tout de même comme cela que ça fonctionne.

Peur de quoi?

Je crois que la raison pour laquelle tant de gens s’étourdissent avec 1001 choses, c’est justement pour ne pas entendre cette voix. Ces mêmes personnes qui s’impatientent de ne rien « entendre » sont souvent les mêmes qui inconsciemment ne veulent pas se retrouver seule avec elle-même, parce qu’à partir du moment où s’établie cette communication, il faut savoir accepter des choses que nous ne sommes pas toujours prêts à accepter. Cela peut aller très loin parfois. Ce qui est bon à savoir c’est que si on s’ouvre à cette voix et qu’on accepte ce qui vient avec, les synchronismes dans nos vies se succèdent. Des synchronismes parfois dignes d’un film hollywoodien!

Êtes-vous prêt?

par Toutarmonie

Qu’est-ce que ça donne?

pierre

Samedi, je vous parlais d’un documentaire intitulé « En quête de sens ». Je ne l’avais pas vu, mais je vous disais que je vous en reparlerais lorsque je serais allée le voir. C’est chose faite. J’ai été agréablement surprise de découvrir une salle presque comble en ce dimanche après-midi ensoleillé! Disons que j’aurais été moins surprise de voir une salle presque vide… et c’est ce qui me réjouit autant. Que ce genre de documentaire arrive à déplacer autant de gens à des heures inhabituelles, de ressentir ce mouvement grandissant de gens cherchant autre chose en pleine métropole… cela m’a fait vraiment chaud en-dedans.

Ce documentaire, les réalisateurs l’ont fait avec peu de moyens, sans producteurs et si les gens se déplacent pour aller le voir, c’est grâce aux partages d’internautes. Moi-même, j’ai découvert ceci via une publication d’un ami et peut-être que j’aurai, à mon tour, encouragé d’autres gens à aller le voir. C’est un courant qui peut parfois circuler très rapidement dans un réseau qui prend de l’ampleur.

Ce film, je l’ai BEAUCOUP aimé, du début jusqu’à la fin. Un film vrai en toute simplicité. Pas besoin d’effets spéciaux! Il suffit de s’exprimer avec son cœur pour rejoindre celui des autres. Les réalisateurs trouvaient que le film prenait une tournure inattendue, alors que moi je trouve au contraire qu’on ne peut avancer sur ce chemin de l’ouverture, sans devoir ouvrir des portes différentes quoique complémentaires. Je n’y ai pas appris grand chose de nouveaux, mais cela n’enlève rien à la pertinence de ce film et à l’énergie formidable qui le propulse. Un message d’espoir.

Même si nous avons connu l’amour, nous pouvons toujours apprécier un bon film d’amour.

Récemment, ma fille et son copain m’ont amené voir le film « Le survivant ». C’est basé sur des faits réels me disaient-ils. Dicaprio est excellent, ajoutèrent-ils. Je les ai accompagnés… Est-ce que le film était bien fait? Oui. Est-ce que les acteurs étaient convaincants? Oui. Est-ce que c’était épouvantablement violent et réaliste? OUI!!!! En résumé, c’était l’apologie de la vengeance… encore une fois! J’ai passé une bonne partie du film à regarder ailleurs… et à réfléchir à ce qui pouvait tant attirer les gens à aller voir ces films. Entendez-vous souvent des gens dire, j’ai vu un bon film de vengeance, alors je n’ai plus besoin d’aller en voir? Ou encore j’ai vu un bon triller, donc je n’ai plus besoin d’en voir?

Pourtant, nous devrions…

sens

De ces films qui sèment la vie, l’espoir et l’amour, il devrait y en avoir beaucoup plus que n’importe quoi d’autre car cela nous nourris. À force de produire des films violents, les gens deviennent habitués à la violence… Violence et vengeance… et que voyons-nous dans nos bulletins de nouvelles? Des histoires de violence et de vengeance!

Pourtant des histoires vraies de violence faites aux animaux, cela plaît généralement moins aux gens. S’ils en ont vu un, ils croient ne plus devoir en voir… et ne changent pas pour autant leurs habitudes!

À force d’entendre parler de solidarité, d’autonomie alimentaire, de la communication entre tout ce qui existe, des liens invisibles entre les gens, des histoires des gens qui ont tout changé dans leur vie pour être cohérent avec ce qu’ils découvraient, de l’illusion qu’est la vie, de la force des humains lorsqu’ils s’unissent pour vivre autrement, du comment les gens ont réussi à le faire… etc… des portes s’ouvrent et graduellement, les choses changeront toujours un peu plus. La peur du changement s’estompe.

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Dans le cas de ce documentaire, voir deux jeunes se lancer dans l’aventure de produire un documentaire pour partager des solutions, c’est génial! Ils y ont apporté leur couleur et je crois que le monde a besoin d’entendre ces témoignages, de voir et d’entendre des gens oser tout pour choisir la vie. Finalement, ils auront pris 4 ans pour le réaliser, ce film… ce qui n’était pas prévu du tout. Cela a transformé leur vision du monde et de la vie. C’est certain que cela ne s’arrêtera pas là, car on ne peut plus retourner en arrière lorsqu’on avance sur ce chemin.

Évidemment, leur parcours est un peu le parcours de tous ceux qui en sont venus à vouloir vivre autrement. On s’y reconnait à un moment ou à un autre. Cela démystifie ceux qui ont peur d’oser… car oui, c’est normal à un moment donné de chercher notre place dans une société qui fabrique des consommateurs. Pour ma part, c’était clair à un certain moment donné de ma vie que je ne pouvais plus retourner dans l’univers de la publicité, car je n’adhèrerais plus à ce monde de surconsommation. Offrez-moi un million de dollars demain, et vous pouvez être certains que je n’irais pas m’offrir une auto de luxe ou une grosse maison avec un yacht!!! J’utiliserais cet argent pour me relocaliser en nature, de manière écologique, afin de vivre en autonomie. Ce que je veux dire, c’est qu’avec ou sans argent, on peut contribuer à changer les choses, car cela commence par une ouverture de conscience. À partir du moment où les gens ressentent et comprennent que nous ne sommes qu’un, plus rien n’est pareil! Comment peut-on laisser les peurs nous guider lorsque nous savons que tout cela n’est qu’illusion? On ne peut pas avoir peur de ce qui n’existe pas…! 😉

Le ressentez-vous ce courant puissant de beaux humains authentiques? Ressentez-vous que dans l’invisible, nous ne sommes plus seulement que quelques uns? Quelque chose se passe. Lorsque nous sommes nombreux à vibrer individuellement, ces énergies se rencontrent et créent une force réelle, quoique non visible. Plus nous nous concentrerons sur ce courant, plus il deviendra réalité pour une majorité.

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Donc, un film comme cela, qu’est-ce que ça donne? En 1989, suite au visionnement d’un film, ma vie a complètement changé! J’ai quitté un poste de direction bien rémunéré pour partir découvrir le monde avec mon sac à dos! Comme quoi, un seul film peut bouleverser positivement une vie.

Ça nous encourage à continuer sur ce chemin qui n’est pas tracé d’avance et à comprendre que nous finissons par nous retrouver entre semblables. Si je rencontrais ces jeunes réalisateurs, je les serrerais dans mes bras et je leur dirais que leur film est 1000 fois plus intéressant qu’un blockbuster tel que le revenant! J’aurais aimé que le film dure beaucoup plus longtemps… encore et encore… Merci!

J’ai hâte que « Demain » prenne l’affiche au Québec!

Toutarmonie