Et quoi encore… ?

Ça fait longtemps que je n’ai rien partagé… Je vais bien, je vous rassure. Et vous, comment allez-vous?

Je vous écris de mon téléphone, puisque je suis sans électricité depuis samedi 16 h 50. Nous sommes lundi soir…

Le 9 mai, il faisait encore froid ici. Le printemps n’était pas au rendez-vous. J’avais encore de la neige sur le terrain.

9 mai 2022

Pendant qu’on se les gelait, un ami français me disait que c’était la sécheresse en France!

Puis, les 12-13-14-15 mai, nous avons eu une canicule ici (juste avant la pleine lune, ça aussi c’est bizarre parce qu’à la pleine lune, il fait généralement plus froid). Un truc de malade! En un week-end, tous les arbres ont déployé leurs feuilles. C’était magnifique ce vert tendre! Le mercure oscillait entre 30 et 33 Celcius ! Gros contraste.

Après la pleine lune, le froid est revenu. Quand je parle de froid, je parle de nuit de gel sous zéro!!!!

Ce fut comme cela toute la semaine passée. Des nuits glaciales. Des jours pas chaud du tout. Pas de soleil. De la pluie froide. Les jeunes feuilles tendres des arbres faisaient pitié!

Les feuilles frigorifiées

Partout, les feuilles pendaient tristement, en manque de chaleur et de soleil.

Et jeudi, les températures ont commencé à remonter. Un long week-end de 4 jours nous attendait, puisque c’était férié aujourd’hui. Samedi, nous avons reçu une alerte d’orages violents sur nos téléphones, radios, télé….

On a entendu du tonnerre lointain, on a vu des nuages, et ça s’est calmé. Nous avons été plusieurs à nous dire que ça allait passer. Puis tout d’un coup, le vent s’est levé et le spectacle dehors était d’une grande violence. Des vents incroyables… une vision d’apocalypse! Ça a un nom: derecho! Ça n’a pas duré longtemps, mais nous sommes sans électricité depuis ce temps. Chez moi, je n’avais que des petites branches mortes au sol et je me considère très très très chanceuse. Gratitude!

Ailleurs, ce sont des visions cauchemardesques! De très gros arbres sont tombés un peu partout, entraînant avec eux les poteaux électriques et les fils internet. De gros arbres barraient les routes, petites et grandes. Une parente a vu 8 gros arbres tomber en même temps devant elle. Elle croyait que la fin du monde était arrivée!!! Des histoires comme ça, il y en a une tonne… J’ai contacté tous mes amis des régions visées pour m’assurer qu’ils étaient ok.

C’est comme ça un peu partout, principalement dans 3 régions du Québec. Et pour rajouter à cela, la nuit ça flirte avec les zéros! Nuits glaciales. Le jour, on entend la valse sonore des tronçonneuses, et selon les endroits, le concert des génératrices.

Pas besoin de vous dire qu’aujourd’hui, plus rien n’est froid dans le frigo! Quant au congélateur, je ne l’ai pas ouvert et je croise les doigts. Alors, c’est décidé, maintenant je vais faire un max de conserves dans des pots avec mes provisions.

J’ai la chance de vivre près d’un lac, alors je vais y puiser de l’eau pour nos besoins, puisque la pompe du puits ne peut fonctionner sans courant.

Les gens qui ont des génératrices ont été surpris puisque les stations essences étaient fermées aussi!!! Et quand on sait que le prix de l’essence a bondit indécemment ces dernières semaines, ainsi que le prix dès génératrices, on peut se demander la pertinence d’un tel appareil lors d’une longue catastrophe…

Pendant ce temps, je lisais qu’au Brésil, il faisait un froid record détruisant les récoltes. il neigeait… https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/une-vague-de-froid-historique-sevit-au-bresil

Des connaissances qui possèdent une ferme bio ont vu leurs deux serres prendre le bord. Détruites, ainsi qu’une partie des récoltes. les plants qui restent sont des plants fragiles et il fait froid encore cette nuit. Je vous écris assise devant un bon feu dans la cheminée, parce qu’il fait froid.

Partout dans le monde, il se passe des trucs bizarres avec la météo.

Des crues en Indes affectent actuellement les cultures de céréales… entre autres.. (Des crues frappent plus de 700 000 personnes)

Cliquer ici pour regarder la vidéo

Inondations montres au Honduras…

En Irak, les tempêtes de sables se succèdent… https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/neuf-tempetes-apocalyptiques-rendent-les-gens-malades

Comme si quelqu’un s’amusait à contrôler la météo… Il y a matière à se questionner, quand on entend jusqu’à la banque d’Angleterre prévenir d’une pénurie alimentaire catastrophique… puisque ça fait un an et demi que nous voyons cela venir. Tout semble en place pour que cela se produise.

Prix du diesel exhorbitant, avec menaces de bientôt ne plus pouvoir en avoir – donc plus de transport de marchandises…. Plus d’engrais en période de début de culture… et pour ajouter sur le tas, la météo joue au yoyo, détruisant les provisions des gens, détruisant les cultures naissantes ou empêchant celles-ci.

(Oups! Ma batterie va s’éteindre… je continuerai demain)

Nous sommes maintenant mardi soir. Hier, je me suis foulée la cheville d’aplomb. Donc aujourd’hui, j’ai réussi à trouver une pharmacie ouverte à un village voisin, malgré la panne, pour m’acheter des béquilles. Ils accompagnaient les clients dans les allées avec une lumière. Il fallait payer en argent comptant, parce qu’il n’y avait pas de courant. Sur les médias sociaux, c’est plein de gens qui demandent où ils acceptent les cartes bancaires ou de crédit, parce que peu de gens ont de l’argent papier sur eux. Quand bientôt ils auront mis en place l’identité numérique (et cela ne sera vraiment pas long) et que l’argent en papier n’existera plus, que se passera-t-il lors des grosses pannes majeures?

Je suis allée ce midi au chalet de la municipalité où il était possible de se doucher et de charger les petits appareils. À côté de moi, un homme rechargeait sa liseuse électronique, en lisant justement. Même le plaisir de lire un livre physique n’est plus possible quand tout est numérique. Si vous vous dites que oui mais c’est plus écologique un livre numérique… faites vos recherches car je n’en suis pas certaine du tout! Tous ces appareils à l’obsolescence programmée ont la vie courte, sont polluants, alors qu’un livre papier traverse les générations!

Réalisez-vous l’énorme dépendance qui s’est installée?

Alors que j’attendais mon tour pour la douche du côté des femmes, j’ai entendu les hommes parler de l’autre côté… l’un d’eux a dit qu’en 2022, franchement, il fallait couper tous les arbres proches des fils électriques. Il a ajouté « Tant pis pour les écolos, ça n’a pas de bon sens! » Les autres acquiesçaient! Alors ces messieurs quittent la ville pour vivre en nature en campagne et pour les accommoder, il faudrait détruire la nature qu’ils sont venus retrouver. Wow! Je vous avoue que moins je vois l’Homme (tout genre confondus), mieux je me porte. C’est franchement décourageant!

Il y a quelques semaines, un voisin s’étonnait de me voir fendre les arbres morts que j’avais coupé avec un clou à fendre et une masse. Il me disait que je serais bien mieux de m’acheter une fendeuse électrique. Ça irait plus vite sans effort… Je n’avais pas envie de lui expliquer pourquoi je ne ferais pas cela, mais hier, avec mes outils manuels sans électricité, je pouvais travailler sur mes bacs à fleurs avec des bouts de planches récupérées. Ma scie japonaise était bien plus utile qu’une scie sauteuse, en pleine panne.

Je vous entends dire que c’est quand même rare qu’on de retrouve sans courant… et je vous répondrai simplement ceci: de moins en moins rare!

Retrouver notre autonomie est très important dans ce qui vient à mon avis.

Très important…

Nous sommes mardi soir et je n’ai toujours pas d’électricité.

Toutarmonie

Période jaune

Le long weekend de la fête du travail se termine hélas. La nature semble s’être gorgée de soleil avant de se tourner définitivement vers l’automne. Parmi tout ce jaune, des fleurs rose vif détonnaient et transpiraient la joie de vivre!

Profitez bien des derniers jours d’été!

Toutarmonie

Un temps propice aux réflexions

Tous les soirs depuis les temps doux de la dernière semaine, les ratons laveurs viennent manger les graines que les oiseaux ont fait tomber au sol. Ils sont parfois cinq à lécher les graines sur la neige. Au moment où je me suis mise à vous écrire, j’ai entendu leurs cris dehors. Ils se disputent les graines! C’est la même chose chaque soir. Je les observais un peu étonnée qu’ils ne se partagent pas gentiment leur butin. Puis, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec la folie du papier de toilette qui semble gagner tous les pays industrialisés et les comportements excessifs et violents des gens. On a tous vu ces images de gens à l’ouverture du Costco vendredi qui se bousculaient et étaient violents pour pouvoir mettre la main sur les grands formats de papier cul. Une amie a vu une dame enceinte se faire arracher un paquet de viande! Devant la peur de manquer de quelque chose (que celle-ci soit justifiée ou non) nous nous comportons comme des animaux finalement. Triste constat.

Depuis jeudi ici au Québec, nous avons vu tomber les mesures d’urgence comme un rideau qui se ferme en plein milieu d’une projection cinématographique. Cela en a surpris plusieurs au départ, parce que nous n’étions pas encore vraiment touchés. Puis des images de l’Italie et de l’enfer vécu là-bas ont fait taire une bonne partie de ceux qui soudainement s’étaient improvisés experts. Rapidement, le premier ministre du Québec a fermé toutes les écoles, garderies, il a interdit les rassemblements, spectacles, cinéma, divertissements, etc. et a demandé aux personnes de 70 ans et plus de s’isoler des autres tout en interdisant les visites dans les centres d’aînées et les hôpitaux. Des mesures furent mises en place pour que les gens puissent travailler de la maison. Une des grosses compagnies internet de la province a levé les limitations de données pour aider les gens. Tout cela évidemment dans le but de les protéger et de freiner cette pandémie. Nombreuses mesures drastiques justifiées.

Il est clair que le but est de stopper la propagation face à un virus qui est très contagieux et mortel pour plusieurs personnes à risque. Notre société est vieillissante, alors le risque est grand. Il ne suffit pas de se dire « Ah ce n’est pas grave, je suis jeune, je ne risque pas d’en mourir. » On doit ici penser aux autres, pas qu’à soit.

Pourtant, j’ai entendu à Radio-Canada des personnes âgées se plaindre parce qu’elles ne veulent pas être brimées dans leur liberté de faire ce qu’elles veulent. Visiblement, le message ne passe pas pour tous. D’autres sont quand même partis en voyage vers les destinations exotiques ce weekend, malgré la demande des autorités d’annuler tous les déplacements non obligatoires. Le « me, myself and I » est très à la mode, semble-t-il.

Ma mère me rappelait hier qu’en 1918, alors que la grippe espagnole sévissait, la mère de ma grand-mère, qui était à risque parce qu’enceinte, est décédée de cette grippe. Ma grand-mère n’avait alors que 5 ans. Je lisais tout à l’heure un article du journal Le Monde publié à nouveau par Aphadolie: Coronavirus France : les simulations alarmantes des épidémiologistes… . Le COVID-19 pourrait causer de 300 000 à 500 000 morts juste en France, si des mesures exceptionnelles ne sont pas prises. Ça ressemble de plus en plus à la grippe espagnole finalement. Les chances sont que ça fait possiblement un moment que les autorités le savent.

Curieusement, silence radio Macron, silence radio Trudeau. Sont-ils tous partis se cacher dans leur bunker respectif en espérant que les apparences de mesures calment les gens pendant que le Covid-19 élimine le trop-plein de population? C’est une question que plusieurs se posent. Nous le savons, il y a vraiment trop de monde sur cette planète par rapport à nos ressources. Tout le monde le sait et on s’attendait à ce qu’un virus vienne faire de la place. Pas pour rien que tant de gens se sont construits des bunkers.

Le premier ministre du Québec, suivi de la mairesse de Montréal ont décidés d’agir parce qu’à ce jour, le gouvernement canadien ne fait rien avec les aéroports qui sont de véritables passoires. Pas de dépistage, pas même de questions. « Entrez! Entrez, voyageurs et touristes, même si vous arrivez d’une zone contaminée. » Manque de cohérence, il me semble.

En France, alors qu’ils ont interdit les regroupements, fermés les restaurants, ils demandent aux gens d’aller voter!!! Cela ne fait aucun sens!

Puis d’un autre côté, car oui, il y a toujours deux côtés à une médaille, ce microscopique Covid-19 est en train de nous forcer à faire ce que nous aurions dû faire depuis longtemps.

Diminution de la production, donc diminution visible de la pollution. Diminution des déplacements, auto-train-avions-bateaux de croisière. Diminution de la consommation (sauf pour le papier de toilette). Incitatifs à acheter localement. Décroissance. Les gens qui se plaignaient de ne plus avoir le temps pour leurs proches se retrouvent en quarantaine. Vraiment, ce Covid-19 nous démontre qu’il est possible d’aider notre planète souffrante et d’obtenir rapidement des résultats encourageants. C’est presque tentant de souhaiter que cela dure deux ans, comme ce le fut pour la grippe espagnole.

Bien entendu, des gens vont vivre des moments difficiles au travers de cette pandémie et il est clair qu’il y aura encore plusieurs pertes. Je ne m’en réjouis pas du tout. Cela dit, je ne crains pas la mort. Cela fait partie de la vie.

Les pertes financières inquiètent souvent bien plus les gens que les pertes humaines. Un ami m’écrivait qu’il était inquiet financièrement, parce qu’il travaille dans le milieu de la culture et sa conjointe œuvre dans le milieu du tourisme. Comme ce sera le cas pour de très nombreuses personnes, alors il y aura des solutions, de la solidarité et de l’aide gouvernementale. Tout le monde est confiné à résidence. On ne peut pas faire d’omelettes sans casser d’œufs. On ne peut vivre une décroissance sans que cela n’affecte les revenus. Cependant, cela permet de revisiter nos priorités et nos besoins réels. Cela nous ramène à l’essentiel. Cela nous fait réfléchir, ce qui est plutôt excellent!

Sans être alarmiste, nous ne sommes qu’au début des évènements. Nous le savons bien. Apprenons dès maintenant à focaliser sur le positif qui ressort de ces situations, dédramatisons et interrogeons-nous sur la manière dont nous pouvons individuellement, puis collectivement, faire une différence.

Je vous souhaite une quarantaine créatrice et positive. Prenez soin de vous et de vos aînées!

Toutarmonie

Les adieux de 2019

Nous voici rendus à la dernière journée de 2019. Nous tentons toujours d’essayer de qualifier l’année qui se termine, allant d’année de merde à formidable. Comme bien d’autres, je me suis souvent enthousiasmée de voir arriver une nouvelle année, avec l’espérance que celle-ci sera plus clémente, moins ceci, moins cela. Tournons vite la page sur une année prometteuse de toutes les possibilités, sommes-nous tentés de dire.

Cela m’amène à vous parler de ce bruant hudsonien qui s’est fracassé sur l’une des fenêtres de la maison. Il s’est retrouvé à suffoquer, le tête enfoncée dans le neige, trop sonné pour s’en extirper. Je l’ai sorti de là et déposé sur une tablette devant mon entrée. Pendant que je suis rentrée, en quête d’une petite boîte et d’un morceau de tissu doux pour le garder au chaud à l’intérieur, à l’abri de mes chats, pendant qu’il reprendrait ses esprits, ma fille a retiré la neige qui recouvrait ses fines plumes et elle le caressait doucement. Puis, quand je suis ressortie avec ma boîte, il a prit son envol. Il s’est posé un bon moment sur une branche, puis à notre grand bonheur, il est reparti apparemment rétablie. Tous n’ont pas cette chance et se brisent souvent le cou sur la fenêtre.

Malgré les épreuves, malgré la situation planétaire, je me réjouis d’avoir pu vivre l’année qui s’achève. Tous n’ont pas eu ce privilège! Nous sommes ici sur Terre pour vivre des expériences et cheminer, alors à ce titre toutes les années s’équivalent. Comme le petit bruant, nous avons la chance d’être en vie et de pouvoir savourer chaque seconde.

Être en vie pour admirer ce qui reste de la nature.

Pouvoir observer les animaux et découvrir des pistes de renards sur la neige au matin.

Danser sous le soleil.

Savourer un fruit fraîchement cueilli.

Croiser un sourire.

Sentir le vent sur mes joues.

Écouter le chant des oiseaux et le hurlement des coyotes.

Entendre la voix de ceux que j’aime et ressentir leur énergie caractéristique.

Ressentir et entendre mon univers intérieur.

Chanter à tue-tête en conduisant mon auto.

Saluer en souriant des gens que je ne connais pas.

Admirer mes chats s’abandonner sur moi en ronronnant.

Créer, écrire, lire, rêver.

Et surtout aimer. M’aimer moi, aimer la vie, aimer toute vie, aimer les 4 saisons en appréciant leurs contrastes et différences, aimer le changement, aimer le silence tout comme la musique, aimer mon corps qui se transforme avec les années, aimer changer, aimer aimer.

Je vous rassure, je ne suis pas malade et je ne crois pas que nous devions attendre non plus que nos proches le soient pour apprécier leur compagnie.

Que vous soyez jeune ou vieux, que vous soyez en santé ou malade, que vous soyez seul.e ou en couple, que vous ayez ou non des enfants, je vous souhaite pour 2020 de prendre le temps (car nous avons toujours ce choix, quoiqu’on en pense) d’aimer la vie et d’apprendre à savourer toute chose et toute personne, comme lorsqu’on vient de traverser avec brio une grosse épreuve dont nous ne savions pas si nous en sortirions.

Je vous souhaite aussi de ne pas laisser la technologie happer votre temps.

Photo de Lisa Vanderhoop

C’est ça que je vous souhaite cette année.

Avec tout mon amour,

Toutarmonie

Photo de Geart Weggen

50 nuances d’automne

Pas de tirs de chasseurs ce weekend, c’est le bonheur! Non, mais ce n’est pas vrai! En écrivant ceci, alors que le soleil s’éteint au loin, une rafale de tirs retentit. Ça ne finira donc jamais…

Les couleurs automnales sont époustouflantes en ce moment en Outaouais. Si on ne prend que les feuilles des vinaigriers, selon leur situation sur le terrain, j’en ai des jaunes, des rouges ou des oranges fluos. Fascinant! Le long des routes ou autoroutes, c’est comme si un peintre avait généreusement coloré le paysage avec des dégradés étonnants et des contrastes saisissants. En allant vers Montréal vendredi, je devais faire des efforts pour garder mon attention sur la route, tant le spectacle des couleurs était flamboyant. Certains arbres donnent l’impression d’être en feu tellement ils sont orangés. Le moment était tout désigné pour aller courtiser la nature aujourd’hui.

Vous pensiez être à cours de « Wow » lorsque le coucher de soleil devient aussi spectaculaire que les humeurs automnales des arbres. La lumière de fin de journée orangée, projetée sur les arbres, vient mettre en surbrillance le tout. Aucune photo n’arrive à vraiment rendre l’éclat de ces teintes. Ajoutez à cela qu’il n’y a plus de moustiques, que la température est très confortable et que le vent transporte avec lui un très délicieux mélange de foin d’odeur, de feuilles mortes qui crissent sous les pieds et de terre et de roches humides. Bien tentant de s’y arrêter pour écrire.

Je me repose depuis 3 jours, alors demain, jour de l’Action de grâce, ce sera le grand lavage des fenêtres avant que n’arrive l’hiver, afin de rendre grâce au quotidien en admirant, au travers de vitres propres, cette nature si vivante!

Voici quelques-unes de mes photos.

Toutarmonie

Galerie

Vivre avec la nature

 

Je vous partage aujourd’hui des petites parcelles de mon coin de pays. Ce sont les endroits où je m’énergise à vélo. Tout au long de mes randonnées, je ne cesse de remercier la vie de m’entourer de paysages aussi formidables. Les odeurs sont aussi extraordinaires que les panoramas. Tantôt une odeur de forêt, tantôt une odeur marine, ou bien de foin coupé, de pollen ou des arbres en fleurs. Les sons à eux seuls peuvent apaiser. Un concert d’oiseaux, d’insectes, de ouaouarons et de grenouilles… parfois un « plouk » quand une tortue, un castor, une loutre, un rat musqué plongent. Je ne manque pas d’apporter avec moi mes jumelles afin de pouvoir apprécier toutes les subtilités de mes rencontres animalières. La photos d’un trou avec des trucs blancs tout autour, c’est un nid de tortues serpentines qui fut pillé par un animal. Le petit crapaud, c’est Thierry, le petit gardien de mon jardin.

Je dédie ces images de nature à Aphadolie qui vit en banlieue parisienne et pense avec nostalgie à son voyage au Canada

 

Toutarmonie

Rayonner au milieu de nulle part

Un grand héron passe dans le ciel alors que je commence à vous écrire et qu’un geai bleu trempé me regarde par la fenêtre de côté. Il pleut et il en sera ainsi presque toute la journée. Un dimanche qui incite à la détente, ce que je ne manque pas de faire avec un certain délice.

tamiasouslapluieMaintenant un tamia me courtise en espérant que j’aurai quelque chose pour lui. La vie continue, pluie ou pas. Les plantes se gorgent d’eau et les vers de terre sortent sans se méfier des merles qui n’attendent que cela pour s’en délecter. Le cycle de la vie. Je peux passer des heures en oubliant la notion du temps qui passe, à simplement admirer la nature. Rien n’est plus apaisant!

tamiaseduction
Diriez-vous comme moi que c’est une femelle?

La pluie, l’eau, c’est la vie. Ce n’est pas triste. Partant du principe que l’eau est programmable et possède un langage (voir les formidables découvertes de Masaru Emoto), nous devrions nous réjouir des jours de pluie. Masaru Emoto a démontré que l’eau vers laquelle nous avions des pensées ou des mots d’amour et positifs se transformait en merveilleux cristaux, alors qu’à l’opposé, l’eau qui avait reçu des vibrations négatives, des messages de haine, ne cristallisait pas ou de manière non harmonieuse. Imaginez l’effet de toutes ces pensées négatives quand il se met à pleuvoir  et que des milliers de gens disent « Ah non, pas de la pluie! ». Ne serait-il pas merveilleux que nous développions le réflexe d’accueillir la pluie avec bonheur et respect? Merci pluie, apaise-nous et aide ce monde à ralentir la cadence! C’est ce que je me disais avant de venir vous écrire.

jungle verte

Ceci est la vue que j’ai en ce moment. Les feuilles ne poussent que depuis peu de temps. Il a fait froid (ce qui est toujours le cas) rendant le printemps tardif au Québec. C’est en admirant tout ce vert, toute cette vie nouvelle que je me demandais comment feront les jeunes pour qui tout ne va jamais assez vite et se limite à un écran tactile, pour connecter avec cette nature? Être seule en nature, ce n’est pas de la solitude. Chaque plant, chaque arbre et vivant explose de vie et cet ensemble communique à chaque instant. Le temps disparaît et je plonge dans cet univers qui relie toute chose. Du bonheur! Cela m’émeut aussi beaucoup. Une maman oiseau couve ses œufs dans une cavité de mon porche. Une fin d’après-midi, il y a une semaine, j’ai trouvé petit œuf éclaté sur mon balcon, le jaune tristement étalé. Fort heureusement, le drame n’aura pas été total puisqu’elle couve toujours dans son nid. Vendredi, à mon arrivée, un peu plus loin, j’ai découvert ces plumes aux pointes bleues, caractéristiques du geai bleu. Je ne connais pas la fin de cette histoire-là, puisque je n’ai trouvé que ceci, mais dans la nature, il se passe beaucoup de choses:

plumes-geai-bleu

Je cultive un jardin. c’est la première année que je le fais avec mes propres semis. J’ai enfin pris le temps. Hey oui! Que cela est excitant! Chaque nouvelle pousse est un miracle pour moi! De la magie d’Harry Potter! Je n’ai pas encore transplanté celles-ci dehors, car les nuits sont encore trop fraîches, mais j’entends des commentaires sur un de mes réseaux Facebook du genre « la marmotte a mangé tous mes plants de calendule! » Puis suivent des commentaires sur les nuisances des jardins.

Pensez-y, la marmotte vit dehors. Son épicerie est la nature. Cela est vrai pour tous les animaux et insectes qui se nourrissent dans les jardins. Je peux comprendre la déception de voir ses récoltes ravagées, mais en même temps, qui est la vraie nuisance? La marmotte ou l’humain qui détruit tout et transforme l’équilibre précaire de la nature?

Les Hommes sont prêts à donner des carottes à un chevreuil dans un parc, mais n’acceptent pas qu’un animal vienne manger ses carottes dans son jardin! On ne contrôle pas la nature et ne devrions pas essayer de le faire. Partageons! Nous nous émouvons d’une bande dessinée dont le personnage principale est une petite souris persécutée, mais nous oublions que dans la réalité, des drames pires surviennent parmi les animaux. D’ailleurs rien que d’évoluer dans notre monde est une menace pour eux. Combien d’animaux morts croisons-nous au bord des routes?

Je lisais que certaines espèces d’arbres communiquent entre eux afin de fleurir en même temps pour favoriser la reproduction! La nature est harmonie. elle grouille de vie et d’énergie. Nous avons tant à apprendre d’elle!

Lors de sa dernière visite, ma fille m’a gentiment apporté les 7 premières saison de Games of Throne (Trône de fer). Je ne les avais pas vu et j’étais curieuse. Naïvement, je me disais qu’une série aussi populaire devait bien avoir quelque chose d’intéressant! Oh la la… désolée si vous êtes fans de GOT, mais ce n’est que violence, vengeance et horreurs! Des personnages dont la méchanceté d’un personnage rivalise avec celle d’un autre d’une saison à l’autre! La technologie aidant, les scènes d’horreur sont d’un réalisme écœurant. Des mains, des bras, un pénis coupés, des têtes tranchées. J’en suis à la saison 4, en me disant chaque fois qu’il va bien finir par y avoir quelque chose de bien, mais non! Ça me dégoûte de plus en plus. Ce n’est que destruction et violence gratuite afin d’atteindre le pouvoir. Je ne cesse de me demander ce qui fascine tant de gens. Est-ce à cause de la nudité omniprésente que cette série remporte un tel succès? J’aimerais le croire, mais je pense que la violence est réellement devenue un divertissement et nous nous étonnons après cela de la violence dans nos rues, dans nos écoles, dans nos quotidiens!

Il y a 7 semaines, mon père, avec qui je n’étais plus en contact depuis plusieurs années, s’est jeté du haut de son balcon situé au 7e étage. Mort violente. Monde violent. Mal de vivre dans un monde de souffrances. Il s’accrochait à des choses et des gens superficiels, ainsi qu’à l’argent et préférait en finir avec sa vie plutôt que de changer et perdre ses possessions. Dépression, certes, mais avez-vous remarqué que les maladies mentales sont très présentes? Comment pourrait-il en être autrement dans ce monde où tout est conçu pour déconnecter l’Homme de sa vraie nature? Et dans ce monde violent, comment retrouver le goût de vire quand on se nourrit de séries telles que GOT? Je dis GOT, mais franchement, rares sont les séries ou films qui nous transportent et nous rendent lumineux! C’est à se demander s’il n’y a pas un concours pour déterminer qui produira la série et/ou le film le plus dégueux!

printempsfleuri

Dimanche dernier, j’ai rencontré une amie d’enfance. Cela faisait 2 ans que nous ne nous étions pas revues. Évidemment, je lui ai raconté pour le suicide de mon père. Elle me disait presque en s’excusant qu’elle, elle avait une petite vie tranquille et qu’elle était heureuse. C’est que c’est ça, la vie! Prendre le temps de vivre, apprécier ce que l’on a, cheminer et rayonner tout simplement. D’ailleurs la vie le lui rend bien, car elle vieillit en beauté. Ce fut un bonheur de la retrouver.

Vivre, c’est comme cette fleur rose au début de cette publication. C’est rayonner même si rien ne nous ressemble, rayonner parce que nous nous connectons à la nature, à la vie, à ce qui vaut la peine d’avancer et de cheminer. La vie attire la vie. Le contraire est aussi vrai.

Je vous transmet tout mon amour.

Je vous laisse pour aller profiter du soleil qui vient de montrer le bout de son nez.

Toutarmonie

Vous connaissez Rob J. Greenfield?

J’ai envie de vous partager une publication récente de Rob J Greenfield. Je l’ai traduite pour vous, mais vous trouverez tous les liens pour en lire plus sur cet homme inspirant. Allez explorer un de ces liens plus bas. Vous serez épatés de l’extraordinaire influence qu’à cet homme en vivant simplement. Comme il vit simplement, il passe son temps à profiter de la vie, mais aussi à aider les autres et à partager ses découvertes. Vous le voyez ici entouré de tout ce qu’il possède.

All-my-111-Possessions

Publié le 7 février 2019 sur son compte Instagram

Notre quête de biens matériels consiste souvent à remplir un espace en nous. Une envie de s’intégrer. Une envie d’appartenir à quelque chose. Un désir d’être aimé, admiré ou respecté. Sentir que c’est assez.

Cela peut fonctionner temporairement. Nous pouvons ressentir une certaine reconnaissance, un commentaire, un effet de surexcitation lorsque nous aurons quelque chose de nouveau. Mais ça ne durera jamais, quand c’est basé sur des possessions matérielles. C’est une leçon qui a été apprise un milliard de fois.

Cependant, si nous pouvons apprendre à trouver de la joie dans ce qui est abondamment disponible pour nous tous, alors nous pourrons trouver une joie durable. Nous pouvons éprouver ainsi un profond sentiment d’appartenance, de complétude ayant du sens. La Terre nous fournit ce dont nous avons besoin pour exister d’une manière profondément épanouissante. Si nous pouvons apprendre à apprécier le sol qui se trouve sous nos pas, à admirer le ciel au-dessus de nous, à trouver de la joie dans l’air sur notre peau, à apprécier l’odeur de fleurs s’épanouissant ou de la terre humide, à nous émerveiller des créatures les plus communes, alors nous pouvons raisonnablement espérer à une existence satisfaisante à long terme.

Tous les moments ne se dérouleront pas tous dans une rivière d’une beauté époustouflante. Mais la beauté est présente à chaque instant de notre existence. Il est clair que notre existence dépend autant de notre perception que de notre environnement physique. Même dans une ville sombre, par temps nuageux, les plantes vertes éclatantes percent le béton ou une goutte de pluie tombe miraculeusement sur nos nez ou un flocon de neige virevolte au sol.

C’est pourquoi je n’éprouve pas le besoin de posséder de grosses sommes d’argent. C’est pourquoi je peux me satisfaire en ne possédant que le minimum. Parce que je suis déjà plein. La terre me remplit de ce dont j’ai besoin à chacune de mes respirations et à chaque battement de cils. Évidemment, je ne me sens pas joyeux tout le temps. Loin de là. Et parfois, je veux ce dont je n’ai pas besoin. Je cherche encore à être rassuré, mais grâce à mon parcours durant la dernière décennie, jour après jour, mois après mois, année après année, je suis devenu plus complet en laissant le monde me compléter. Je n’irai jamais aussi loin que je le souhaiterais, mais si je peux constamment regarder en arrière et constater que je suis légèrement plus avancé qu’auparavant, alors j’aurai vécu une vie qui vaut vraiment la peine d’être vécue.

Rob J Greenfield

Vous pouvez lire le texte original anglais sur son compte Instagram: https://www.instagram.com/p/BtjjyAQgGKD/

Son site web: http://robgreenfield.tv/

Sa chaîne YouTube: https://www.youtube.com/channel/UCKirXBZV7hE4Fws3VSdYkRQ

Sa page Facebook: https://www.facebook.com/RobGreenfield

par Toutarmonie