Sublime découverte

Au début de chaque période de vacances, j’aime bien aller dans une librairie – une vraie là, avec plein de rayons de livres qu’on peut effleurer du bout des doigts, renifler, tenir entre ses mains et parcourir un peu. Rien de virtuel là-dedans. Je n’arrive pas avec une liste de titres en tête. Je laisse les livres me choisir. J’adore!!!

Je fais ainsi d’extraordinaires et pertinentes découvertes personnalisées connectées sur le moment présent. Les livres m’ont particulièrement choyé cette année. Je suis d’abord tombée sur un livre d’une auteure que je ne connaissais absolument pas, Valérie Perrin : Changer l’eau des fleurs. Le livre trépignait entre mes doigts et s’accrochait à moi, en m’assurant que je ne le regretterais pas! Je prends quand même le temps de lire le quatrième de couverture :

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent ?
Après le succès des
Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.

En lisant ça, il ne semblait y avoir rien de spécial, mais le bonheur sortait déjà par les pages que je feuilletais. Ça jaillissait de partout! Si bien que je suis allée à l’arrière de l’immense librairie Archambault pour trouver ce premier livre que cette – comment déjà son nom? –  Perrin OK. –  merde, ils ne l’ont pas Ah! OK, je vois. Je suis dans la section littérature québécoise. Elle doit être française. Section littérature internationale? Ça y est! Je l’ai! Les oubliés du dimanche.

Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d’apprendre à lire. Les deux femmes se lient d’amitié, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d’amours passées, présentes, inavouées… éblouissantes.

Le troisième livre, je ne vous en parle pas encore, parce que je ne l’ai pas encore lu. Il semblerait que mon choix s’était arrêté sur le 2e tome d’une trilogie, mais cela n’était inscrit nulle part sur le livre. Grande déception. À suivre donc quand j’aurai trouvé le tome 1. À la campagne, nous n’avons pas de librairie. Que quelques titres populaires à une imprimerie sans possibilité de commander un titre particulier. Cela devra attendre que je retourne en ville, à moins que je ne le trouve usagé demain, à un organisme communautaire du village ou que je le commande en ligne.

Par contre, cette Valérie Perrin est pour moi une révélation! Au-delà de ces deux histoires brillantes, savamment tricotées, c’est sa plume qui m’envoûte à chaque page. Mais où va-t-elle chercher tout cela? Intelligente et profonde à la fois, procurant une sensation de flottement. Elle aborde pourtant des sujets sensibles et délicats, mais ce n’est que bonheur et joie (oui même s’il est question de cimetière). Un véritable festin littéraire d’un bout à l’autre. Des personnages qu’on a envie de prendre dans ses bras et de ne plus quitter. Tout simplement divin! Le deuil est difficile maintenant que j’ai terminé le 2e roman ce midi. En lisant, je me suis souvent surprise à penser « merde, je n’arriverai jamais à écrire aussi bien! ». Je sais, je sais, nous avons tous notre style, mais le sien, je l’adore. Elle m’a tiré des larmes tout simplement parce que je trouvais qu’elle écrivait bien. Oui, je sais, c’est un véritable coup de foudre littéraire! En revanche, l’ennui, c’est qu’il est difficile de poser ses livres pour aller manger, répondre au téléphone ou dormir. Attention, il y a risque de passer quelques nuits blanches à ne plus pouvoir poser votre livre. Ma petite chatte se lovait en boule sur mon épaule gauche, sa petite tête bouillante et ronronnante sur ma joue et le temps cessait d’exister.

Lycka et un livre de Valérie Perrin, c’est la totale!

Je sais déjà que je les relirai un jour juste pour le plaisir de me faire bercer à nouveau par son indéniable talent. Si vous souhaitez offrir des livres en cadeau, n’hésitez surtout pas. Vous pouvez choisir n’importe lequel de ces deux livres ou les deux, c’est encore mieux. Valérie Perrin vient de se hisser une place au premier rang de mes auteurs favoris. Si vous entendez dire qu’elle sort un nouveau livre, dites-le-moi vite, je ferai le détour exprès.

Valérie Perrin

Curieuse, j’ai fait une petite recherche sur Google. J’y ai appris qu’elle était photographe et scénariste. C’est également la conjointe de Claude Lelouch depuis 13 ans. Il sait s’entourer le mec, c’est clair! J’ai cru comprendre qu’une version cinématographique devrait voir le jour, mais je ne suis pas impatiente de voir cela, car il ne resterait que l’histoire, sans la magie de son écriture, aussi talentueux que soit le réalisateur.

J’ai terminé l’année 2019 avec Changer l’eau des fleurs et j’ai commencé 2020 avec Les oubliés du dimanche. Merci Valérie, d’avoir partagé mes vacances et d’avoir contribué à les rendre magiques!

Toutarmonie

Merveilleuse découverte : Les luttes fécondes

Une de mes résolutions de l’année était de me remettre à lire. J’en ai fini avec les « j’aime lire, mais je n’ai plus le temps!« . Je le prends ce temps et cela me fait le plus grand bien. J’en suis à lire mon 6e livre, dont je vous parlerai une autre fois.

Le weekend dernier, j’ai lu d’une traite un petit bijou de livre. Une formidable découverte qui m’a fait un bien fou. Je me suis installée dans mon hamac face à la fenêtre qui donne sur le forêt et j’ai vraiment dévoré ce livre.

Vous vous souvenez que le 11 décembre dernier, je vous parlais d’une jeune députée qui assiste aux assemblées vêtue comme elle le ferait pour aller prendre un café avec ses amis? Je ne suis pas une fan de politique, parce que je trouve que le pouvoir semble corrompre tout le monde. Plus ça change et plus c’est pareil. Par contre, quand j’ai entendu parlé de l’audace de cette Catherine Dorion, cela a agréablement attiré mon attention. Puis un soir, alors que je parcourais le site d’une librairie en ligne, en préparation d’une virée à Montréal, je suis tombée sur son livre « Les luttes fécondes ».  Je ne savais pas qu’elle écrivait. Une voix en moi disait très fort « tu dois lire ce livre ». J’ai ensuite lu le résumé qui disait ceci (voir la photo) :

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Il n’en fallait pas davantage pour que je mette ce livre au sommet de ma liste de livres à me procurer. Je revins donc avec 4 livres, dont celui-ci. Je l’ai tellement aimé que je ne sais pas ce qui me retient d’en offrir à tous mes proches! Qu’il est rafraîchissant de lire les propos de cette jeune politicienne (qui n’était pas députée au moment de publier ce livre). Elle déborde d’authenticité et d’audace. Un petit livre de 110 pages qui se savoure. Elle fait un parallèle entre le couple et la politique. Brillant! Elle se dévoile, se livre et ses mots se transforment en poésie à mes oreilles. Lire son livre, c’est comme de trouver une source d’eau en plein désert. Non, je n’exagère pas.

Elle parle avec son cœur.

« La passion n’est pas un cheval fou. C’est un oiseau migrateur avec sa boussole inscrite au fond de lui, qui lui vient du fond des âges. Pourtant, on le lui fait que peu confiance »

René Lévesque peut aller se r’habiller! Catherine Dorion dépasse à mes yeux tous les autres politiciens. Quelle dirigeante extraordinaire elle fera, car je ne peux imaginer cette femme ne pas continuer à s’impliquer pour que changent les choses. Quand les gens la connaîtrons mieux, ils l’adorerons assurément. Particulièrement la génération qui en a assez de vivre avec des œillères.

« Il me semble pourtant que nous n’avons pas grand-chose à perdre. Nous allons mourir dans quelques dizaines d’années. Quelle est cette force qui nous garde immobiles, alors que nous n’avons qu’une seule minute dans cet immense champ?« 

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Je me retiens de vous écrire d’autres citations savoureuses, ainsi que tout le texte de la page 102, parce que je vous encourage à vous le procurer ce livre. Faites-vous ce cadeau. Au pire, vous vous direz que vous n’êtes pas seule à voir les choses ainsi. Au mieux, il ouvrira des portes en vous… Qu’avez-vous à perdre?

Bientôt, je vous parlerai d’un livre assez particulier que je lis en ce moment. Il fut écrit en 1845… son auteur s’est abstrait du monde pour se retrouver lui-même. Il est allé vivre au fin fond du bois où il y a construit sa maison (lui-même). S’il voyait ce qu’est devenu le monde, il se revirerait dans sa tombe!

Toutarmonie