Vivement la cohérence!

Je suis en vacances depuis quelques jours et je me plais à savourer chaque minute qui passe. J’observe les lucioles, la pluie qui tombe, mon jardin qui pousse étonnamment vite, j’écoute le chant des oiseaux et mes pensées, tout en laissant monter mon intuition. Les premiers jours, le besoin de changer de rythme dicte mes activités. Coup de fatigue? Pourquoi pas une sieste énergisante, question de recharger ma forme. Puis à vivre les secondes et les minutes, une reconnexion profonde s’installe. Se lever quand ma forme le souhaite, manger lorsque j’ai faim, non pas parce que c’est la pause lunch. Graduellement, la créativité (alimentée par l’intuition) demande à s’exprimer. Quel bonheur!

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En fin de journée, alors qu’un orage se préparait avec de possibles tornades, je réfléchissais à tous ces climats extrêmes. Puis me revint une discussion que j’avais eue le matin avec une blogueuse au sujet de la canicule en France. Je lui parlais de certains champignons qui sécrètent une substance tuant les petits animaux tout autour lorsque l’azote manque. Certains de ces animaux en se décomposant sécrètent de l’azote qu’utilisera ensuite le champignon pour sa survie (à lire dans La vie secrète des arbres). Donc face à la menace de sa mort, certains végétaux s’organisent, alors que d’autres se débarrassent des menaces. De la même manière que nous protégerions nos enfants d’une menace, je crois que la nature tente de se débarrasser de sa plus grande menace; l’Humain. Nous…! La planète, les végétaux, les animaux, l’air, l’eau, les poissons… tous se porteraient mieux sans nous. Exit les parasites! Même quand nous voulons aider, nous trouvons le moyen de foutre le bordel.

J’ai appris récemment que ceux qui nourrissent les colibris en automne en pensant bien faire contribuent à la mort de ceux-ci, car n’ayant pas besoin de chercher à se nourrir, ils ne migrent pas avec les autres et ils se font piéger par le froid et le gel. Ils ne peuvent survivre. Donc en voulant aider, nous pouvons nuire. Est-il si étonnant que notre hôte la Terre tente d’éradiquer la source du problème?

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Quand le mercure grimpe, que les rivières débordent, que les tornades se succèdent, nous accusons Dame Nature, mais est-ce la vraie coupable? Nous représentons une énorme menace. Il est vrai que les essais nucléaires et les entreprises causent plus de dommages que nos émissions polluantes et que tant que les dirigeants politiques et les grosses entreprises ne changeront pas, nos efforts nous sembleront minuscules face à ces horreurs. Cela dit, il est urgent de modifier tout de même nos habitudes. Plus nous le ferons à grande échelle, moins nous serons tolérants face aux grands pollueurs et destructeurs. Je ne parle pas de petits gestes comme d’apporter son sac à l’épicerie, car il me semble que ce genre de geste est évident. Je parle davantage de repenser nos besoins. Je lisais récemment que si nous comprenions le but de nos vies, plus de 90% de ce que nous créons n’aurait aucune raison d’être. Vous pouvez être d’accord ou non avec ce chiffre, mais même si nous remplacions ce 90% par 30%, combien de personnes arriveraient à le faire? Le défi est de taille quand nous voyons encore des courses de Formule 1 dans nos villes! On nous incite à prendre le transport en commun, mais en parallèle, ces mêmes municipalités financent des événements de pollution extrême! Où est la logique dans tout cela? Nous devons exiger de la cohérence de la part de nos dirigeants.

Cet après-midi, je me projetais dans 5, 10 ou 15 ans. Imaginons que le niveau des mers déborde sur nos côtes et inonde de très nombreuses municipalités. Imaginons des virus de plus en plus « virulents ». Imaginons des régions dévastées. Imaginons que la population diminue radicalement. Imaginons que l’eau potable est de plus en plus rare, que les poissons ne peuvent presque plus vivre dans les océans. Imaginons que nous devions nous nourrir qu’avec ce qui pousse dans notre localité. Imaginons que nous avons enfin compris que les OGM et pesticides nous tuent depuis trop longtemps. Je pourrais allonger cette liste, mais imaginons juste cela pour l’instant. En imaginant cela, que changerions-nous aujourd’hui?

Il est temps de nous projeter afin d’effectuer un réel changement.

Je regardais tantôt les photos Facebook d’une amie qui est actuellement à Bora Bora et je n’arrivais pas à taire une voix en moi qui disait qu’avec tout ce que nous savons, nous ne pouvons plus vraiment voyager ainsi pour notre simple plaisir, sans penser aux conséquences. Sans parler que le tourisme transforme tout. J’étais à Bora Bora en 1989, à camper sur le bord du lagon. Aujourd’hui, il y a des maisons sur pilotis partout sur l’île, si bien qu’il y en a même sur les motus. Au nom de l’économie, nous détruisons l’essence même de ce qui nous attirait le plus; la beauté de la nature.

Alors la question que je me posais aujourd’hui, je vous la pose à mon tour. Comment arriverons-nous à comprendre l’urgence de passer à l’action et comment renverser le mouvement de destruction? Comment faire ressentir à cette Terre si précieuse que nous avons compris et que nous nous engageons à changer massivement?

Toutarmonie

Le droit au bonheur

En ce samedi matin pluvieux, je me suis étendue sur le canapé parce que mon matou m’avait signifié avoir envie d’un moment intime de câlins. Ça ne se refuse pas un tel cadeau. Une fois le chat parti, je suis restée sur le canapé à relaxer au son de la belle musique qui jouait et les yeux fermés, je savourais ce moment avec émotion, comme s’il y avait une explosion de joie en moi, en ressentant le profond bien-être que je vivais, comme cela m’arrive souvent.

Je me suis alors souvenue d’une autre époque lointaine où je n’aurais pu savourer de tels moments que si je ne les avais pas partagés physiquement avec une autre personne. Vous savez, comme d’être à l’autre bout du monde au sommet du Ayerst Rock avant le coucher du soleil et de se dire que c’est trop dommage de ne pouvoir le partager avec un amoureux. Ce n’est pas qu’une simple question de partage. Lorsqu’on ne peut savourer le moment présent sans le partager, c’est qu’on ne peut s’abandonner à nous-mêmes dans toute sa profondeur. Comme si notre bonheur devait absolument venir de l’autre ou avoir une légitimité qu’avec quelqu’un. JE suis au sommet, JE suis bien, JE trouve cela beau… Youppi!!!! J’ai le droit d’être heureuse ici et maintenant, avec moi et moi. C’est ce que j’aimerais dire à la jeune moi de 24 ans de l’époque.

Quand j’entends des amies dire qu’elles ne vont pas au cinéma seules, je trouve cela triste. On va au cinéma pour voir un film et ce que ce film nous apportera n’a aucun rapport à la ou les personnes qui nous accompagnent. C’est sans parler de l’interminable discussion précédant le cinéma, ayant pour thème « Quel film irons-nous voir? ». Ah! Ah! Ah! Si bien que souvent l’un des deux se retrouvera à ne pas aller voir le film qui lui plaisait, juste pour ne pas y aller seul. Je ne me moque pas, je vous rassure, car cela nous est tous déjà arrivé à un moment donné.

Un de mes amis est parti à l’autre bout du pays pendant plusieurs mois et sa copine, restée au Québec, s’ennuyait de lui. Il lui avait offert de lui payer son billet d’avion pour qu’elle le rejoigne. Elle a refusé parce qu’elle ne voulait pas prendre l’avion seule. On parle ici d’une dame d’au moins 45 ans, pas d’une jeune. Encore une fois, je ne me moque pas d’elle, mais entre vous et moi, qu’elle différence cela aurait-il fait que son amoureux soit là?

J’ai déjà vécu cela lorsque, à la fin de l’école secondaire, j’ai fait partie du comité de l’album étudiant et me suis proposée pour aller chercher des commanditaires. Du porte-à-porte dans les commerces de Montréal. Je n’étais pas gênée et j’étais même plutôt douée déjà pour faire des contacts. Je demandais toujours à une même amie et collègue de classe de venir avec moi, Elle, plutôt timide, ne s’y sentait pas à sa place, mais venait quand même. Elle m’a avoué ceci des années plus tard, en disant qu’elle aurait mieux fait ne pas m’accompagner, car elle se sentait inutile. Pourtant, je me souviens très bien qu’à cette époque, je n’aurais pas eu le courage de foncer et de me lancer, si elle n’avait pas été là. Comme quoi cela se passe entre les deux oreilles… En quoi notre courage peut-il reposer sur la simple présence de quelqu’un d’autre? On entend souvent dire que derrière chaque grand homme , il y a une femme. Je comprends que plusieurs grands hommes n’auraient pas eu le courage d’agir, sans avoir quelqu’un à leurs côtés…

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J’ai mis du temps à faire de longues randonnées de vélo seule. Pendant longtemps, je n’en faisais que si j’étais accompagnée. Jusqu’à ce que je réalise que cela était ridicule de m’en priver pour cette raison. C’est même mieux seule! Je peux m’arrêter quand je le veux pour apprécier le paysage, je peux pédaler à mon rythme, faire une photo quand je le souhaite, m’arrêter pour écouter la nature, partir à l’heure que je veux. En fait, même de venir vivre en campagne, je n’imaginais le faire que lorsque je le ferais à deux, pourtant c’est un pur bonheur que de l’avoir fait seule.

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Qu’est-ce qui pousse les gens à se sauver d’eux-mêmes? Vous le savez? Regardez tous ces visages penchés sur leurs cellulaires, que fuient-ils?

Qu’est-ce qui empêche une personne de se faire plaisir? Qu’est-ce qui VOUS empêche de faire les choses sans l’autre et d’y trouver du plaisir?

Toutarmonie

Le hamac

Je vous partage aujourd’hui un texte que j’ai écrit, il y a un an pour un concours de récit. C’est la première fois que je le partage publiquement. J’y raconte ce que je vivais, il y a trois ans. Moment émouvant que je n’oublierai jamais. Je vis ailleurs depuis l’été dernier, toujours en nature, mais encore aujourd’hui, je repense souvent à ses arbres qui m’honoraient de leurs présences, avec une profonde émotion, car ils vivent toujours en moi. Leur empreinte est gravée en moi.

Le hamac

« Tiiiii tiiiii tiiiii tiiiii tiiiii! » Je cherche des yeux la provenance du petit cri répétitif. Entre deux branches, un tamia m’exprime nerveusement la crainte que lui inspire ma présence sur son territoire. La brise légère transporte les effluves humides de la forêt environnante. Suspendue entre deux chênes, au-dessus d’une berge rocheuse, j’inspire et expire en profondeur, question de signifier à mon corps qu’il peut s’abandonner enfin. L’omniprésent murmure de l’eau ruisselant entre les roches me rappelle le ronronnement de mon chat. Je remue mes orteils nus à l’autre bout du hamac en souriant. La couleur de la fine toile me rappelle le lagon de Bora-Bora. Des cris d’oiseaux fusent ici et là. Allongée, je me laisse bercer par cette nature apaisante. La cime des arbres ondule de gauche à droite dans un mouvement hypnotique.

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Une boule se forme dans ma gorge, mes yeux picotent. Je les ferme. Mon bonheur coule sur mes joues et je me surprends à répéter trois fois merci en silence. Un sentiment de liberté généralement associé aux vacances m’habite, pourtant je n’aurai droit à aucune vacance cet été! Où que mon regard se pose n’est que beauté et nature, réalité que je devrai apprivoiser, car je suis ici chez moi.

Un bref instant, je culpabilise de me sentir si bien, seule, loin de ma fille qui vit pour la première fois sans moi à Montréal.

– Tu dois absolument aller à cette entrevue en campagne, maman! Ce travail est fait pour toi. Tu pourras enfin réaliser ton rêve de contribuer au monde de demain et de vivre enfin en pleine nature.

– À quoi bon, puisque tu m’as dit ne pas te sentir prête à vivre seule à Montréal!

– Ne t’occupe pas de cela, maman. Vas-y et on s’organisera ensuite. J’ai quand même 19 ans! Comme tu me le dis toujours, nous trouverons une solution. Tout ce que je sais, c’est que tu dois y aller.

Ce fut rapide. Coup de foudre professionnel.

– Vous pouvez commencer dans une semaine?

– Certainement!

Un grand héron remonte avec élégance la rivière en l’effleurant presque. Il ne m’a pas vue. Je fais partie de ce grand tout. Je me replie en position fœtale. Le tamia poursuit son monologue.

– Maman! Pendant ton absence, j’ai réfléchi et j’ai vraiment envie de trouver des gens qui se cherchent une colocataire.

– Tu es certaine?

– Absolument.

Dès mon retour d’entrevue, nous sommes allées porter notre résiliation de bail, quatre heures seulement avant la fin de la date limite. Les synchronismes s’enchaînaient à une vitesse impressionnante. Pressentant le changement, notre chat est subitement tombé malade, m’obligeant à l’accompagner dans son dernier voyage, trois jours avant mon départ. Je vivrais apparemment seule mon isolement volontaire en forêt. Les émotions fusaient de toutes parts. Pendant quatre mois, je dormirais au bureau et je reviendrais à Montréal trois jours semaine jusqu’à nos déménagements respectifs.

– Maman! Trop cool! J’ai trouvé un appartement génial que je partagerai avec 3 techniciens de son! Nous aurons une salle de musique où je pourrai mettre ma contrebasse et mon piano.

Elle s’organisait très bien sans moi. J’étais émue, fière d’elle, mais aussi troublée. Un tourbillon d’émotions se mélangeait à mes changements hormonaux.

Une petite souris montre le bout de son nez entre les plants de prunelle qui obstruent son passage souterrain. Rapide comme l’éclair, mon chat s’élance de son promontoire rocheux, ratant sa cible de peu. Déçu de n’avoir pu attraper sa proie, il va s’abreuver à la rivière, observe le courant un moment, puis regagne son poste d’observation.

Alors que je logeais encore au bureau, un soir de semaine, j’ai aperçu un chat errant qui s’en allait au loin. Ma fille et mon matou me manquaient.

– Minou, minou?

Il s’est tourné vers moi, ses yeux se sont écarquillés et il a semblé s’exclamer « Ah! C’est toi? ». Comme dans une scène de film au ralenti, il s’est élancé vers moi. Avant que je ne réalise ce qui se passait, il était sur moi, léchant avec frénésie mes oreilles et embrassant ma bouche sans gêne comme si nous nous retrouvions après une trop longue séparation! Nous savions déjà tous les deux qu’un lien précieux venait de se créer entre nous. Nous serions inséparables. Je le sortais de l’errance dont il ne semblait pas vouloir, alors qu’il m’aidait à apprivoiser la fin de ma monoparentalité et cette toute nouvelle liberté.

Assise en tailleur sur la toile légère du hamac, je songe aux ressemblances entre la rivière et la vie qui nous pousse inexorablement vers l’avant. L’eau ne se questionne pas à savoir où elle se retrouvera dans une semaine ou un mois. Elle s’abandonne aveuglément au courant.

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C’est ce que j’ai fait à l’époque en promenant ma jeune vingtaine autour de la planète avec mon sac à dos. Je ne me posais jamais longtemps lorsque je rentrais au pays. Inconsciente de fuir quelque chose, j’étais à la recherche de l’inconnu. Ce n’est qu’en rentrant de France avec mon bébé de 18 mois que j’ai commencé ma véritable quête : la rencontre avec moi-même. Ce petit ange qui dépendait totalement de moi, me forçant à quitter ma vie de nomade, m’avait en réalité permis de me remettre au monde et d’apprendre à aimer celle que je fuyais : moi-même.

Je me suis mise à observer le monde autrement, allant jusqu’à devenir végétarienne une dizaine d’années avant la mode actuelle. Nous vivions une simplicité bien involontaire, afin que je puisse être plus présente pour ma fille qui m’exprimait son besoin de passer plus de temps avec moi. Consciente de l’urgence de changer nos modes de vie, je rêvais de nature, d’autosuffisance et d’un travail qui me permettrait de contribuer à un monde meilleur. Quand je m’imaginais terminer mes projets d’écriture, je me voyais au bord de l’eau, entourée d’arbres. Ne voulant pas priver ma fille de la possibilité de voir son père régulièrement et de poursuivre ses études, je patientais, ayant même accepté de vivre là où nous devions garder les fenêtres fermées en été pour ne pas entendre les avions en approche de l’aéroport.

Mon chat se déplace avec grâce, puis renifle une talle de menthe sauvage, à la recherche de la souris. Cette variété envahissante prolifère près de la rivière. Juste à côté, quelques plants de verge d’or ondulent au vent. Je projette d’en faire sécher à la fin de l’été, car cette plante médicinale est très utile pour traiter les infections urinaires. Je vois maintenant des trésors là où d’autres n’y verraient que mauvaises herbes.

Quel privilège d’enrichir chaque jour mes connaissances en travaillant avec de chevronnées herboristes dans une école d’herboristerie en ligne. Chaque jour, je parle à des passionnés de par le monde qui veulent étudier les plantes médicinales, les faire pousser, les transformer et les utiliser pour une plus grande autonomie au niveau de leur santé et de celle des autres dans leur région. Contribuer à ma façon à retransmettre ce savoir donne un tout nouveau sens au monde de demain dans lequel évolueront ma fille et les générations futures. J’y vois enfin de l’espoir. Il y a tant à faire!

De l’autre côté de la rivière, je vois, sans le distinguer, quelque chose bouger. Un castor ou un lièvre peut-être? Il est impossible de se sentir seule dans la forêt. Les arbres dégagent souvent plus d’énergie que les gens que je côtoyais en ville. Je ferme les yeux et savoure la sensation de bien-être qui m’habite. J’ai encore un peu de mal à réaliser quece bonheur fait désormais partie de ma réalité quotidienne. J’inspire. Merci.new-hammock

Dix mois plus tôt, je me suis arrêtée net devant un étalage de hamacs dans un magasin entrepôt. Très compact, chaque hamac logeait dans un étui plus petit qu’un ballon de football. Il n’en restait qu’une douzaine. Il m’en fallait un. C’était fou. Que ferais-je d’un hamac dans notre appartement de l’arrondissement Saint-Laurent? J’étais figée sur place à fixer les petits paquets turquoise, me voyant déjà allongée dans ce hamac au bord de l’eau, dans un futur chez-moi en nature. Rien ne pressait, car j’étais encore loin de réaliser mon rêve. Pourtant, j’avais la sensation que c’était ce hamac qui me mènerait vers lui. Je l’ai acheté.

Un mois après avoir commencé mon nouvel emploi, avant même de me mettre à chercher un endroit où habiter, une série de synchronismes m’a conduite à une petite maison qui, me disait-on, serait bientôt vacante. Situé en forêt au bord d’une rivière, le terrain était enchanteur. En m’approchant de la berge, j’ai découvert une énorme roche plate entre deux puissants chênes. Dans chacun de leur tronc était enfoncé un énorme crochet argenté, où attendaient des attaches à hamac…

 

par Toutarmonie

Je m’engage

La planète va de plus en plus mal, nous le savons tous. Chaque jour nous apporte des nouvelles démontrant que les climats changent.

Cela engendre des tornades, des pluies diluviennes, des records de chaleur ou de froid, de la neige où il n’y en avait pas et des insectes tropicaux là où ils ne pouvaient vivre autrefois, des inondations impressionnantes ( ce matin j’apprenais que des vagues immenses ont arraché des balcons des 3 premiers étages d’un hôtel aux Canaries), de puissants séismes presqu’au quotidien, la disparition d’espèces animales , des incendies dévastateurs, des récoltes dévastées, des maladies nouvelles. Bref, notre planète se meurt sous nos actions et inactions, elle souffre à coups de pesticides et de chimique, elle se liquéfie.

On nous le répète depuis longtemps, mais devant l’ampleur de ces constations grandissantes, devant le nombre grandissant de la population mondiale et de ses « besoins » et déchets, l’inertie semble majoritairement présente.

Au Québec, un regroupement d’artistes et de personnalités s’est mobilisé pour interpeller le peuple à agir en signant un pacte. Tout le monde sait que Paris ne s’est pas construit en une nuit. Les gestes aussi petits soient-ils sont les bienvenues. À ce jour, plus de 212 000 personnes ont signé le pacte. Ils trouveront sur leur site des idées, mais surtout on demande aux gens de faire des changements. De repenser leurs choix. De refléchir avant d’acheter des produits qui ne respectent pas ce mouvement de changements essentiels.

Déjà depuis le début de ce pacte, vous n’imaginez pas les discussions que cela a engendré. Je trouve cela génial, parce que c’ est en en parlant que nous avancerons, pas en nous voilant les yeux.

Où que vous viviez, je vous invite à vous joindre à moi en signant ce pacte ICI.

Soyons le changement que nous espérons.

Toutarmonie

Et si les animaux et la nature nous apprenaient à vivre?

Je ne suis venue m’entretenir avec vous que 3 fois en 2017 (ceci est la quatrième), mais je suis toujours là et je pense à vous régulièrement. Pour être bien honnête, ça me manque de vous écrire. Ainsi, vous risquez de me lire plus souvent en 2018…

C’est que depuis que je vis en campagne, entourée de la nature, je la savoure! Quand je termine mon travail, je m’empresse de venir communier avec cette vie authentique qu’offrent les arbres, les végétaux, la rivière, les animaux, la lune, les sons, les odeurs. Dans mon hamac, je me fonds dans le décor. Quel bonheur que de pouvoir passer des heures à observer les plantes, à les découvrir, les reconnaître, les utiliser pour sa santé, les goûter…

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Voici la vue que j’ai ce soir en vous écrivant. Une lune fabuleuse qui éclaire la rivière.

Je regarde vivre les deux chats qui sont venus à moi et m’ont adopté depuis mon arrivée. Je ne vous ai pas raconté que mon Happy s’est trouvé une amoureuse en novembre 2016? Cette petite chatte errante nous a courtisé. Je ne voulais pas de 2e chat, mais mon Happy en a décidé autrement, heureusement car elle fait notre bonheur. Ils sont tellement touchant tous les deux! Je vous présente donc Lycka (cela signifie bonheur en suédois). Elle rapporte à son mâle des souris en abondance, parfois une petite taupe, des oiseaux, un tamia, car elle grimpe aux arbres les plus haut avec l’agilité d’un écureuil. Lui la protège des intrus. Ils s’embrassent, s’attendent, s’amusent. Un double bonheur!

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Lycka, la chasseresse.

Vous avez remarqué comme les chats savent savourer le moment présent? Quand ils se détendent, ils s’abandonnent littéralement. Ils peuvent même tomber en bas f’une chaise ou d’une fauteuil, tant ils jouissent du moment présent. Quand ils jouent, ils s’éclatent sans retenu. Quand ils aiment, ils sont souvent plus touchant de vérité que bien des humains, d’une tendresse bouleversante. Pas étonnant que les publications de chats soient si populaires sur les médias sociaux. Ils ne pensent pas aux préoccupations que nous avons. Facile, me direz-vous, ils n’ont pas à penser à payer pour ce qu’ils ont!

Si la réponse se situait ailleurs? S’ils avaient compris, bien avant nous, que la vie est un jeu et que nous n’existons même pas? Après une grosse journée intense et stressante, avez-vous déjà passé 2 heures allongé avec un chat ronronnant non stop à puissance maximale? Cela m’arrive régulièrement et je dois avouer que c’est une réelle thérapie! Cela nous reconnecte sur le moment présent et sur l’univers en nous.

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Je le surnomme Flora.

Pourquoi les animaux viennent spontanément à moi? Un hasard? Non, je ne le crois pas. Ils ressentent ce qui est bon pour eux, ils ressentent les gens. Ils voient ce qui ne peut se voir avec les yeux. Depuis 2 semaines, j’ai le bonheur de voir en arrivant et en quittant le bureau un beau gros lapin blanc avec des pointes foncées. Pas un lièvre, mais un lapin! En plein village. Il m’attend là où je stationne mon véhicule!!! Pourtant, il ne mange pas les carottes bio que je lui apporte. Il semble se contenter de ma brève présence. Vous dire le bonheur que je ressens lorsque je le vois! Je me sens comme une enfant qui découvre un trésor caché. Nous communiquons sans mots.

Pas plus tard que samedi dernier, j’ai fait la rencontre d’un nouveau visiteur chez moi. J’avais bien remarqué ses pistes quotidiennes dans les minces couches de neige qui se forment, mais je ne pouvais dire quel animal c’était, jusqu’à ce que mes chats s’empressent de vouloir rentrer à la maison, alors qu’ils venaient à peine de sortir… Quelques minutes plus tard, ce sont mes chats qui ont cessé de respirer et qui regardaient avec frayeur dans la direction du visiteur, un redoutable prédateur pour mes félins; un gros renard roux! Il était superbe. Depuis ce jour, mes chats ne veulent plus sortir, ayant compris qu’ils serviraient de repas. J’ai appris que s’il est gros, c’est possiblement parce qu’il est rusé et qu’il est bon chasseur.

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Grand pic

Je croise parfois des chevreuils, des familles complètent de dindons sauvages, des souris, des des écrevisses de rivière, des grenouilles et crapauds (que je n’ai pas osé embrasser), des outardes, des grands hérons et plusieurs sortes d’oiseaux. En janvier dernier, alors que mon ancien véhicule ne voulait pas partir après de très gros froids, lors de mon premier jour de travail après les vacances des Fêtes, j’étais dehors à brancher un chargeur sur la batterie de mon auto lorsque j’ai entendu un bruit semblable à une pioche sur du bois! Un bruit vraiment intense! J’étais persuadé que quelqu’un faisait des travaux à proximité, mais c’était ce magnifique grand pic! La puissance de son bec est hallucinante! Comment fait-il pour ne pas avoir mal à la tête, je me le demande? Bref, cet oiseau a réussi, d’un coup de bec magique, à me faire oublier ma frustration de ne pas pouvoir faire démarrer mon véhicule! C’est pratiquement impossible de se stresser en nature! En tout cas, cela ne dure pas longtemps.

Ces photos furent prises l’hiver dernier, car en ce moment, notre météo ressemble davantage au printemps qu’à l’hiver. Quand je me promène en forêt avec mes raquettes, il est rare que je ne suis pas émue aux larmes devant tant de beauté. Je me suis demandée à de multiples reprises comment j’ai pu faire pour vivre en ville ou en banlieue aussi longtemps! Nous n’avons pas idée comme cela a un impact sur l’ensemble de notre vie!

La nature me fait rire également. À la fin de l’été, j’ai vu de ma fenêtre le becsy (une sorte d’oiseau) qui vivait le long de la rivière à l’été 2016. Il faisait alors la sieste sur une roche au milieu de la rivière. J’étais heureuse de le retrouver, ne l’ayant pas vue de l’été 2017. Pour ne pas l’effrayer, je suis restée à l’intérieur et je l’ai observé avec mes jumelles. Dès que je me suis mise à l’observer de près, il a laissé échapper un puissant jet blanc de son popotin! J’en ai fait le saut! Je vous jure, si un oiseau s’était trouvé derrière lui, il aurait été totalement aspergé! La roche était couverte de ses fientes liquides! J’ai tellement rigolé d’être témoins de cette comédie naturelle! Il s’est alors jeté à l’eau pour se laver et a sûrement dû se trouver une roche « propre » ailleurs!

Cette année, avec l’abondance de pluie, ça pouvait prendre quelques semaines avant que je tonde la pelouse (comme je loue cet endroit, je n’ai pas le choix de tondre la pelouse, mais cela m’irrite car ce n’est pas ainsi que je compte faire lorsque j’aurai ma maison). C’est alors que j’ai fait une merveilleuse découverte. Le terrain était couvert de prunelle, petite fleur mauve d’une formidable plante médicinale. Ce fut d’ailleurs la première teinture mère que j’ai fait chez-moi. Puis en laissant pousser une étroite bande à l’état sauvage le long de la rivière, j’ai découvert avec ravissement de nombreuses plantes médicinales poussant seules; millepertuis, achillée millefeuille, verge d’or, trèfle mauve, prunelle, plantain, pissenlit, menthe, impatiente du cap (cette belle antidote à l’herbe à puces) etc. Puis, dans mes plates bandes, je retrouvais également plusieurs plantes, dont de l’ortie, de la sauge et tout ce que j’avais planté l’année d’avant, dont de la lavande, de la calendule, des herbes aromatiques…

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calendule

Bref, tout cela pour vous dire que je savoure la vie égoïstement. J’essayerai d’en partager des petits bouts avec vous dans l’année qui vient.

À bientôt!

Toutarmonie

Si la mort était une continuité…!

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Je vous présente aujourd’hui un autre beau documentaire d’Anthony Chene parlant des gens qui sont morts cliniquement et qui en sont revenus. Vraiment très intéressant. Ce réalisateur a le don de s’entourer de gens authentiques. Toujours d’excellents reportages. Au final, un documentaire qui devrait vous réconcilier avec la mort, si celle-ci vous fait peur.

Ils devraient vraiment enseigner aux médecins et aux assistants à parler aux gens qui sont dans le coma…

Toutarmonie

Vidéo

Du bonheur et encore du bonheur!

Vous avez probablement remarqué le sous-titre de ce blogue: « Avoir l’impression d’avoir été parachuté sur la mauvaise planète? » Effectivement, en voyant tout ce qui se passe sur cette planète, on se dit qu’il doit sûrement y avoir erreur! Me suis-je trompée de planète? De là le terme « Extra » que j’utilise, pour désigner ceux qui se démarquent des autres et qui comme moi, ont souvent cette impression de ne pas appartenir au genre humain. « Extra » aussi pour « extraordinaire », car lorsqu’on vibre à l’unisson avec ce qui nous donne vie, avec la nature et tout ce qui nous entoure, nous sommes tous, à notre façon, des êtres extraordinaires. Ces gens sont authentiques, vibrants, et passionnés. Ces personnes, lorsqu’elles parlent, ne font pas qu’aligner des mots pour avoir l’être intéressants. Non, car l’énergie qui émane d’eux communique déjà avec nous, bien AVANT les mots. On les ressent plus qu’on ne les entend. Il émane la vie… la vraie vie!

Ce matin, en parcourant rapidement mes courriels, je suis tombée sur le titre d’un documentaire, publié par Nouveau Paradigme, qui a attiré mon attention. N’ayant pas le temps de le visionner, je l’ai mis de côté. Puis j’ai reçu un courriel d’un ami Français, qui me connait très bien, pour avoir vécu au Québec quelques années. Il m’envoyait le lien de ce même documentaire qu’il savait que j’aimerais csr c’est gens parlent le même langage que « les extras » dont je parle régulièrement. Il n’en fallait pas plus pour que je le regarde en début de soirée.

Vous vous souvenez de la dernière fois où vous avez mangé quelque chose de si bon que vous en fermiez les yeux de plaisir pour mieux le savourer? Eh bien, ce documentaire m’a fait le même effet, car les quelques personnes qui prennent la parole sont vibrants d’authenticité! Je n’avais cependant pas envie de fermer les yeux car juste ;a regarder, on voit bien que ces individus parlent de ce qu’ils vivent. C’est du bonheur de ressentir ces gens! Bon, je vous avouerai que j’ai un gros gros coup de cœur pour Laurent Elie Levy, l’homme à la chemise lignée bleu et blanc, qui rayonne littéralement, tant il est enthousiaste, vrai et connecté! Ahhh que c’est rassurant d’entendre parler ces gens! Chaque fois que je fais de telles rencontres, une petite voix me dit « tu vois bien que tu n’es pas seule sur cette planète! » 🙂

Alors sans plus tarder, je vous laisse savourer ce documentaire des productions Tistrya intitulé LA PUISSANCE DE L’INTENTION. Plus bas, si vous en voulez encore, vous trouverez la bande-annonce du prochain documentaire des productions Tistrya intitulé ÉTATS MODIFIÉS DE CONSCIENCE.

Bande-annonce de leur prochain documentaire qui sortira au printemps 2016:

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Complicité pas si étonnante que cela

Un bébé otarie s’est approché d’un bateau, et il est monté à bord. Le petit semblait épuisé, et probablement qu’il se sentait en confiance car il s’est allongé près de l’homme qui filmait, et il s’est mis à se frotter contre lui et à s’abandonner. Cela a duré environ une heure. Une heure de merveilleuse complicité qui, vous le devinez, a changé la vie de cet homme. Il affirme que ce fut le jour le plus merveilleux de sa vie.

Ce qui m’étonne moi, ce n’est pas tant que l’otarie se soit lié d’amitié si rapidement, car nous sommes tous inter reliés (les animaux le savent, eux), mais plutôt, comment des gens peuvent tuer des êtres dotés d’autant de sensibilité?

Voici donc la vidéo de cette belle rencontre.

Ici une vidéo montrant une touriste se faisant câliner par un bébé éléphant de mer.

Mais alors, pourquoi des animaux totalement différents, reconnus pour être des prédateurs, se lient d’amitié et d’affection avec d’autres animaux? Nous voyons de plus en plus de vidéos montrant l’humain tuant ses semblables, et de plus en plus d’animaux aidant d’autres animaux totalement différents!!!! Cette vidéo en témoigne…

Les animaux sont nos amis. Il serait grand temps de les respecter et de les aimer en retour, sans distinction quant aux espèces.

Toutarmonie

Vidéo

WILD – un film qui peut changer votre vie

Cette semaine j’ai vu un film bouleversant! Vraiment, dans ma vie, il n’y a eu que quelques films qui eurent un impact réel sur ma vie, et celui-ci en fait déjà partie, je le sais!

Je l’ai vu en salle, donc je me suis retenue tout le long pour ne pas pleurer librement car j’aurais sans doute déranger mes voisins! J’ai donc laissé couler les larmes tout au long… en retenant le flot. Soyez assuré que je le visionnerai encore et encore dans le confort de mon foyer lorsqu’il sortira en DVD, car ce film, non seulement est « vrai », mais la manière dont il est tourné nous transporte au cœur de nous-même, de notre passé, de nos blessures, tout en nous conduisant vers la libération de ceux-ci…! Faut le voir pour comprendre. Ce n’est pas un film triste, mais vraiment bouleversant, ce qui est fort différent. On pleure parce qu’il réussit à nous mettre face à nous-même. Un film plein d’espoir et surtout de vie!

Avec ce dernier film, Jean-Marc Vallée devient mon réalisateur favori, et un homme avec qui j’aimerais un jour avoir le privilège de m’entretenir, car pour faire un tel film et le rendre  si « vibrant », il faut posséder déjà de magnifiques valeurs!

Donc à mettre sur votre liste de films à voir absolument!

En voici la bande-annonce:

Toutarmonie