Si l’on continue comme ça

Au Québec, la pluie est nettement insuffisante ce dernier mois. J’entends les arbres et toute la végétation agoniser du manque d’eau. Les vinaigriers abondants tout autour de chez moi ont des allures d’automne. Des feuilles jaune vif, rouge, rose et des touffes de feuilles séchées. Justement, au moment où je vous parle, il pleut et cela me réjouit! Cependant ces averses sont souvent de trop courte durée et l’eau ne se rend pas jusque dans le sol. D’ailleurs le temps de vous l’écrire, c’est terminé!

Autres parts dans le monde, il y a des inondations à n’en plus finir et toutes ces perturbations ont de quoi nous faire réfléchir. Le climat affecte toute la planète et menace notre sécurité alimentaire et notre eau potable.

Plus nous nous préparerons à ce qui vient, moins grand sera le choc. Il est bien plus facile de se préparer maintenant que d’être forcé de le faire. « On ne sait plus comment vous le faire comprendre! » nous dit Cyril Dion.

La situation est alarmante. Juste en juillet, on a vu au Groenland 11 milliards de tonnes de glace qui ont fondu en une journée, on a eu un mois de juillet le plus chaud de tous les temps, on voit le permafrost fondre 70 ans plus tôt que ce que les scientifiques imaginaient, on voit que les forêts tropicales commencent à ne plus absorber le CO2, la Sibérie brûle de façon délirante avec la vie sauvage qui va avec, si on continue comme ça, bientôt 500 millions de personnes ne pourront plus vivre là où ils sont. Il faudrait cesser d’utiliser les énergies fossiles (pétrole…). Il faudrait réduire de 50% le nombre de véhicules, manger moins de viande, cultiver localement. On a perdu 60% des populations d’animaux sauvages vertébrés ces 40 dernières années. Les insectes disparaissent 8 fois plus vite.

Nous devons apprivoiser la sobriété. Nos sociétés exigent une croissance constante, acheter plus, vendre plus, bref consommer toujours toujours et encore toujours. Pourtant la situation actuelle exige une décroissance. En résumé, nous devons apprendre à vivre avec moins et devenir de plus en plus autonomes à tous les niveaux localement. J’ajouterais apprendre à être heureux avec peu, ce qui sera sans doute la partie la plus difficile pour une grande majorité.

Je vous laisse écouter cette intéressante entrevue du 8 août avec Cyril Dion à France Inter.

Toutarmonie