Local et biologique – the best

Manger des fruits et légumes frais, provenant d’une agriculture locale et biologique, c’est le top! C’est ce qu’il y a de mieux pour notre santé (pas d’OGM ni pesticides), pour l’environnement (pas de transport) et pour l’économie locale (l’argent reste dans la région). Soyons réalistes, cela n’est pas toujours possible. Cela est d’autant plus vrai ici au Québec avec nos longs hivers. Alors quand cela est possible, je stocke et congèle pour en avoir durant les mois où rien ne pousse ici.

Ces fraises biologiques, achetées à un agriculteur local aujourd’hui au marché public, sont tellement délicieuses! Rien à voir avec les produits du Mexique ou d’ailleurs. Elle sont juteuses, généreuses, sucrées et elles sont encore gorgées de soleil! Incomparable! Dès mon arrivée, j’ai congelé presque tout.

Le plus difficile est de ne pas en manger la moitié en les préparant, juste pour le plaisir se sentir gicler la fraîcheur de ces petits fruits savoureux.

Lundi dernier, j’ai vu les fraises importées au rayon de fruits. Grosse promotion à 5,00 $ pour deux paniers de 1 litre. Leur but est simple, couper leurs prix lorsque c’est la saison des fraises au Québec afin que nos agriculteurs ne vendent pas les leurs. Je peux comprendre les raisons qui les poussent à faire cela, mais cela serait chouette que durant cette période, les grandes bannières des supermarchés soient solidaires avec les produits locaux. Ça oblige parfois les agriculteurs à baisser leurs prix et à affecter leur rentabilité. À la même épicerie, une amie a vu un petit casseau de fraises locales non biologiques d’un demi litre vendu 9,00 $. Bon clairement, eux n’ont pas touché à leur prix plutôt très élevé. Que fait la mère de famille qui a petit budget? Il y a fort à parier qu’elle prendra 2 litres pour 5,00 $ plutôt que 2 litres de fraises de sa région pour 36,00 $. Le calcul est rapide quand on doit compter ses sous.

J’ai acheté mes fraises bio 38,00 $ pour un presque 7 litres à la ferme où je prenais mes paniers bio l’été dernier. Cette année, ils n’en font plus, car ils ont pris leur retraite et il n’y a pas de relève. Leurs jeunes ont essayé l’an dernier, mais ils ont trouvé cela trop exigeants, avec un jeune enfant en plus. C’est dommage, car leurs produits étaient excellents et on ressentait l’amour qu’avaient ces gens pour leur récolte. Cela dépasse le bio local, cela devient de la nourriture vivante et empreinte d’amour. Certains d’entre vous sourient possiblement en se disant, « ben voyons, elle exagère, une fraise est une fraise, point. » Je vais vous raconter une anecdote.

Quand je vivais en banlieue de Montréal, j’allais toujours chercher mon pain à une boulangerie qui utilisait des farines biologiques. Un jour, je m’adonne à discuter de pains avec une amie et je lui raconte que depuis quelque temps, chaque matin en mettant ma tranche de pain dans le grille-pain, je ressentais une intense bouffée de déprime qui ne m’appartenait pas. Comme un petit nuage sombre qui sortait du sac avec la tranche de pain. Je ressentais clairement que cela était lié au pain! Je ne me l’expliquais pas, mais cela ne faisait aucun doute! Mon amie était sans mots. Elle connaissait bien les propriétaires de cette boulangerie et elle m’a avoué que le boulanger était en dépression profonde, mais qu’il continuait de travailler parce que personne ne pouvait le remplacer. Pas besoin de vous dire que j’ai cessé d’aller y acheter mon pain jusqu’à ce que le boulanger aille mieux.

Nous ne mangeons pas que des nutriments, nous consommons aussi l’énergie avec laquelle les produits furent cultivés et préparés. Voilà pourquoi la tarte de votre mère ne peut égaler les autres; elle est pleine d’amour!

Toutarmonie