Et quoi encore… ?

Ça fait longtemps que je n’ai rien partagé… Je vais bien, je vous rassure. Et vous, comment allez-vous?

Je vous écris de mon téléphone, puisque je suis sans électricité depuis samedi 16 h 50. Nous sommes lundi soir…

Le 9 mai, il faisait encore froid ici. Le printemps n’était pas au rendez-vous. J’avais encore de la neige sur le terrain.

9 mai 2022

Pendant qu’on se les gelait, un ami français me disait que c’était la sécheresse en France!

Puis, les 12-13-14-15 mai, nous avons eu une canicule ici (juste avant la pleine lune, ça aussi c’est bizarre parce qu’à la pleine lune, il fait généralement plus froid). Un truc de malade! En un week-end, tous les arbres ont déployé leurs feuilles. C’était magnifique ce vert tendre! Le mercure oscillait entre 30 et 33 Celcius ! Gros contraste.

Après la pleine lune, le froid est revenu. Quand je parle de froid, je parle de nuit de gel sous zéro!!!!

Ce fut comme cela toute la semaine passée. Des nuits glaciales. Des jours pas chaud du tout. Pas de soleil. De la pluie froide. Les jeunes feuilles tendres des arbres faisaient pitié!

Les feuilles frigorifiées

Partout, les feuilles pendaient tristement, en manque de chaleur et de soleil.

Et jeudi, les températures ont commencé à remonter. Un long week-end de 4 jours nous attendait, puisque c’était férié aujourd’hui. Samedi, nous avons reçu une alerte d’orages violents sur nos téléphones, radios, télé….

On a entendu du tonnerre lointain, on a vu des nuages, et ça s’est calmé. Nous avons été plusieurs à nous dire que ça allait passer. Puis tout d’un coup, le vent s’est levé et le spectacle dehors était d’une grande violence. Des vents incroyables… une vision d’apocalypse! Ça a un nom: derecho! Ça n’a pas duré longtemps, mais nous sommes sans électricité depuis ce temps. Chez moi, je n’avais que des petites branches mortes au sol et je me considère très très très chanceuse. Gratitude!

Ailleurs, ce sont des visions cauchemardesques! De très gros arbres sont tombés un peu partout, entraînant avec eux les poteaux électriques et les fils internet. De gros arbres barraient les routes, petites et grandes. Une parente a vu 8 gros arbres tomber en même temps devant elle. Elle croyait que la fin du monde était arrivée!!! Des histoires comme ça, il y en a une tonne… J’ai contacté tous mes amis des régions visées pour m’assurer qu’ils étaient ok.

C’est comme ça un peu partout, principalement dans 3 régions du Québec. Et pour rajouter à cela, la nuit ça flirte avec les zéros! Nuits glaciales. Le jour, on entend la valse sonore des tronçonneuses, et selon les endroits, le concert des génératrices.

Pas besoin de vous dire qu’aujourd’hui, plus rien n’est froid dans le frigo! Quant au congélateur, je ne l’ai pas ouvert et je croise les doigts. Alors, c’est décidé, maintenant je vais faire un max de conserves dans des pots avec mes provisions.

J’ai la chance de vivre près d’un lac, alors je vais y puiser de l’eau pour nos besoins, puisque la pompe du puits ne peut fonctionner sans courant.

Les gens qui ont des génératrices ont été surpris puisque les stations essences étaient fermées aussi!!! Et quand on sait que le prix de l’essence a bondit indécemment ces dernières semaines, ainsi que le prix dès génératrices, on peut se demander la pertinence d’un tel appareil lors d’une longue catastrophe…

Pendant ce temps, je lisais qu’au Brésil, il faisait un froid record détruisant les récoltes. il neigeait… https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/une-vague-de-froid-historique-sevit-au-bresil

Des connaissances qui possèdent une ferme bio ont vu leurs deux serres prendre le bord. Détruites, ainsi qu’une partie des récoltes. les plants qui restent sont des plants fragiles et il fait froid encore cette nuit. Je vous écris assise devant un bon feu dans la cheminée, parce qu’il fait froid.

Partout dans le monde, il se passe des trucs bizarres avec la météo.

Des crues en Indes affectent actuellement les cultures de céréales… entre autres.. (Des crues frappent plus de 700 000 personnes)

Cliquer ici pour regarder la vidéo

Inondations montres au Honduras…

En Irak, les tempêtes de sables se succèdent… https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/neuf-tempetes-apocalyptiques-rendent-les-gens-malades

Comme si quelqu’un s’amusait à contrôler la météo… Il y a matière à se questionner, quand on entend jusqu’à la banque d’Angleterre prévenir d’une pénurie alimentaire catastrophique… puisque ça fait un an et demi que nous voyons cela venir. Tout semble en place pour que cela se produise.

Prix du diesel exhorbitant, avec menaces de bientôt ne plus pouvoir en avoir – donc plus de transport de marchandises…. Plus d’engrais en période de début de culture… et pour ajouter sur le tas, la météo joue au yoyo, détruisant les provisions des gens, détruisant les cultures naissantes ou empêchant celles-ci.

(Oups! Ma batterie va s’éteindre… je continuerai demain)

Nous sommes maintenant mardi soir. Hier, je me suis foulée la cheville d’aplomb. Donc aujourd’hui, j’ai réussi à trouver une pharmacie ouverte à un village voisin, malgré la panne, pour m’acheter des béquilles. Ils accompagnaient les clients dans les allées avec une lumière. Il fallait payer en argent comptant, parce qu’il n’y avait pas de courant. Sur les médias sociaux, c’est plein de gens qui demandent où ils acceptent les cartes bancaires ou de crédit, parce que peu de gens ont de l’argent papier sur eux. Quand bientôt ils auront mis en place l’identité numérique (et cela ne sera vraiment pas long) et que l’argent en papier n’existera plus, que se passera-t-il lors des grosses pannes majeures?

Je suis allée ce midi au chalet de la municipalité où il était possible de se doucher et de charger les petits appareils. À côté de moi, un homme rechargeait sa liseuse électronique, en lisant justement. Même le plaisir de lire un livre physique n’est plus possible quand tout est numérique. Si vous vous dites que oui mais c’est plus écologique un livre numérique… faites vos recherches car je n’en suis pas certaine du tout! Tous ces appareils à l’obsolescence programmée ont la vie courte, sont polluants, alors qu’un livre papier traverse les générations!

Réalisez-vous l’énorme dépendance qui s’est installée?

Alors que j’attendais mon tour pour la douche du côté des femmes, j’ai entendu les hommes parler de l’autre côté… l’un d’eux a dit qu’en 2022, franchement, il fallait couper tous les arbres proches des fils électriques. Il a ajouté « Tant pis pour les écolos, ça n’a pas de bon sens! » Les autres acquiesçaient! Alors ces messieurs quittent la ville pour vivre en nature en campagne et pour les accommoder, il faudrait détruire la nature qu’ils sont venus retrouver. Wow! Je vous avoue que moins je vois l’Homme (tout genre confondus), mieux je me porte. C’est franchement décourageant!

Il y a quelques semaines, un voisin s’étonnait de me voir fendre les arbres morts que j’avais coupé avec un clou à fendre et une masse. Il me disait que je serais bien mieux de m’acheter une fendeuse électrique. Ça irait plus vite sans effort… Je n’avais pas envie de lui expliquer pourquoi je ne ferais pas cela, mais hier, avec mes outils manuels sans électricité, je pouvais travailler sur mes bacs à fleurs avec des bouts de planches récupérées. Ma scie japonaise était bien plus utile qu’une scie sauteuse, en pleine panne.

Je vous entends dire que c’est quand même rare qu’on de retrouve sans courant… et je vous répondrai simplement ceci: de moins en moins rare!

Retrouver notre autonomie est très important dans ce qui vient à mon avis.

Très important…

Nous sommes mardi soir et je n’ai toujours pas d’électricité.

Toutarmonie

Bye bye 2021… Bienvenue 2022…!

Voici comment je vois la fin de 2021 et le début de 2022… comme un paysage flou recouvert de brume. Jamais une nouvelle année n’a été dans le flou, comme c’est le cas actuellement.

L’heure est évidemment aux bilans. Hey oui, parce qu’au travers des épreuves, la vie nous façonne, la vie nous envoie des cadeaux pour qui prend le temps de les saisir. Avez-vous fait votre bilan?

J’ai l’intime conviction que toute ma vie a servi à me préparer à ce que nous vivons actuellement et à ce qui s’en vient. La dernière année m’a permis de solidifier encore davantage ma confiance en l’invisible et c’est tant mieux, parce que lorsqu’il y a une brume épaisse, il faut pouvoir se fier à quelque chose pour nous guider puisque les repères visibles ont disparus.

Vous m’avez sincèrement manqué durant cette dernière année. Je n’ai pas été très présente sur mon blogue, trop occupée ailleurs, certes, mais je ne savais pas toujours comment vous partager ce que je vivais, sans parler du sujet dont nous n’avons plus envie d’entendre parler en 2021. Est-ce encore possible de ne pas parler de ce qui se passe mondialement? Je ne le crois pas, car cela a des impacts partout, à tous les niveaux…

Un cèdre, c’est apparemment un excellent petit déjeuner!

Le contact avec la nature est ce qui me permet de garder l’équilibre dans ce monde que je ne reconnais plus. J’en profite tant qu’elle est encore là… Je me sens plus proche des animaux et des arbres que de la majorité des humains que je croise lorsque je fais les courses.

L’année 2021 fut pour moi l’année de ma déception face à l’humanité. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment autant de gens, partout, arrivent à ne pas VOIR ce qui se passe actuellement! J’ai vraiment l’impression que quelqu’un a donné un coup de baguette magique pour endormir la population. Heureusement, certains semblent ne pas être endormis, mais je vous avoue que je n’ai jamais vécu une telle déception de toute ma vie. C’est d’une profonde tristesse…

Nous ne sommes pas responsables des choix des autres, mais si trop de gens font la carpette et ne se tiennent pas debout, tout le monde en subira les conséquences.

L’année 2022 nous offre une merveilleuse opportunité de nous affirmer, de nous tenir debout, de balayer les peurs avec lesquelles on tente de nous engluer les ailes, d’être solidaires entre nous! L’heure n’est plus à regarder passer les trains. Il est temps de bouger et de VIVRE.

La fin de quelque chose, c’est aussi le début d’autre chose…

Quand un monde s’effondre, il est temps d’en créer un autre différent. Au Québec, si un bout de forêt brûle, cela permettra aux bleuets de pousser… Que voulons-nous voir émerger quand cette société se sera effondrée?

Si vous croyez que tout reviendra comme avant, je dirais que vous faites probablement partie de ceux qui ont reçu un coup de baguette… Il est encore temps de vous lever et de prendre le recul nécessaire pour regarder l’ensemble. Il suffit de constater les trop nombreuses incohérences pour prendre conscience qu’il doit exister d’autres explications ailleurs… Osez fouiller… osez vous poser des questions et cherchez les réponses, demandez des réponses…

Mon travail me permet de découvrir au quotidien des gens formidables, des gens courageux. Des gens qui se respectent et qui oeuvrent ici et maintenant au monde de demain en se tenant debout, en se respectant et en encourageant les autres à en faire autant. Ils cherchent des solutions aussi. Ils vivent des épreuves souvent terribles, j’ai jamais vu autant de drames humains, mais ce qui les maintient en vie, c’est leur foi en la vie, leur goût de vivre en majuscule. Comment est-il possible de vivre à genoux les yeux fermés, dites-moi?

Je garde en moi l’image forte des cathares de Montségur qui étaient tous allés sur le bûché plutôt que d’abdiquer de leur foi. On ne leur offrait pas d’autre choix… devenez quelqu’un d’autre ou mourrez… Je les comprends tellement!

J’ai la profonde conviction que ce que nous vivons est nécessaire pour voir émerger un monde meilleur. Personne n’a dit que cela serait facile, mais les vrais changements ne peuvent se faire sans une certaine période de chaos. Ceux qui ont déjà fait des rénovations savent de quoi je parle.

Une collègue vient de m’envoyer cette image très éloquente du passage à 2022.

Pour arriver à traverser ce qui vient, il sera important d’avoir une grande confiance en soi. On va traverser des épreuves complètement nouvelles et il faudra être prêts à lâcher prise, à faire confiance en ce qui nous guide intérieurement et à ne pas céder à la peur. Nous sommes créateurs de nos réalités. Oui, il est possible dans un groupe de 1000 personnes que tous se trompent sauf vous! Je vous invite à vous faire confiance en 2022. Si je m’étais fiée aux apparences en 2021, rien de toutes les choses géniales qui me sont arrivées n’auraient eu lieu. Tout est possible!

Alors ce soir, je pense à ces gens qui osent exprimer leur différence et se respectent. Je suis solidaire avec vous, où que vous soyez. Je lève mon verre aussi à ceux qui en 2022, choisiront de se réveiller et de se lever. Il n’est jamais trop tard pour se choisir et VIVRE vraiment…

Je vous envoie tout plein d’amour, car la distance n’existe pas.

Je ne vous encouragerai jamais assez à cultiver l’état d’être nécessaire pour ressentir en vous ce qui vous guide, pour vivre au-delà de la brume…

Bonne année à tous!

Toutarmonie

Triple initiation

Ça fait 5 mois que je n’ai rien publié sur mon blogue! L’écrire, ça semble long. Je vous avais parlé du défi triple que je devais traverser après avoir sauté dans le vide en faisant confiance à mon ressenti. J’avais réussi avec brio la première partie, celle d’avoir quitté un emploi sans filet de sécurité en période de confinement et le travail que je souhaitais est venu à moi de manière surprenante.

La deuxième étape concernait mon auto. Je n’avais pas le choix que cela se règle avant la mi-janvier, pourtant à cause de la pandémie, j’ai eu droit à une exceptionnelle extension de mon contrat jusqu’à la mi-mai, et cela grâce au confinement! C’était, de mes trois défis, celui qui me stressait. Je ne voyais pas comment cela allait se conclure, mais toujours en moi je ressentais que je conserverais mon véhicule que j’appréciais. 5 jours avant la date limite, alors que je n’avais toujours pas trouvé de solution à mon problème, en revenant de chez ma mère, à deux régions de la mienne, ça m’a dit très fort d’aller faire une course à un magasin qui était sur mon chemin. Ça m’embêtait un peu parce que je n’avais pas prévu faire d’achats, je n’avais pas envie de voir de foule, mais ça revenait avec insistance. Un peu avant d’arriver, j’ai contacté une amie de ma région, avec mon téléphone main-libre, pour lui demander si elle avait besoin de quelque chose. En lui parlant, j’ai raté ma sortie. Cela m’a fait faire un très grand détour. Si bien que je me suis demandée si c’était bien mon intuition qui m’avait guidé à cet endroit. Sur place, je pensais y trouver un produit naturel particulier, mais il n’y en avait pas. Partout où je me retrouvais dans cette grande surface, ça me prenait un temps fou! Le caissier m’a demandé d’aller au comptoir pour les membres parce qu’il y avait un problème avec mon adresse, leur courrier revenait en disant que mon adresse n’existait pas. Je suis donc allée au comptoir pour les membres, et là encore, j’en ai eu pour 20 minutes minimum! À n’y rien comprendre! La préposée de comprenait pas ce qu’il se passait. Elle entrait mon adresse de 2 chiffres et quand elle la sauvegardait, c’est une adresse à trois chiffres complètement différents qui apparaissait! C’était dingue! Elle a dû contacter son superviseur qui n’y comprenait rien également. Quand je suis finalement sortie du magasin, je me sentais comme dans un film au ralenti. Dans le stationnement, j’ai vu une femme masquée qui me faisait penser à une amie de l’adolescence. J’ai dit son nom et elle m’a confirmé que c’était bien elle. Quand j’ai mentionné mon nom, son conjoint masqué s’est retourné étonné! J’avais devant moi la copine du frère de mon premier amoureux, laquelle vivait encore depuis 39 ans avec le frère de mon premier amoureux. Nous avons discuté dehors pendant une trentaine de minutes, avant que je ne doive les quitter rapidement, parce que la région que j’habitais avait encore un couvre-feu à cette période, et il me restait 1 h 15 de route à effectuer. Avant que je ne les quitte, sans que je ne pose de question sur mon ancien amoureux, son frère m’a dit que son frère était directeur des ventes pour le concessionnaire automobile XYZ depuis 2 ans! Je devais avoir l’air d’avoir vu passer un fantôme, parce que ce concessionnaire, c’était le mien! Il me restait 4 jours avant la fin de mon contrat! Je savais que la vie venait de m’amener sur un plateau la résolution de mon problème, car s’il existait une solution, cet ex qui m’appréciait beaucoup me la trouverait! Je le contactais le lendemain et pour vous faire une histoire courte, j’ai pu conserver mon auto, comme ce que j’avais ressenti. Alors le détour et tout ce qui m’a retardé dans ce magasin avait pour but de permettre la rencontre avec ce couple, afin que je puisse contacter une ancienne flamme qui allait régler mon problème! Une succession de synchronicités. Je ne vous ai pas partagé cela, parce qu’il me restait encore à trouver mon prochain chez-moi, là où j’allais habiter. Le défi était de taille!

Déjà, les prix ont fait un bond prodigieux à cause de l’exode des villes en confinement. Lorsqu’une annonce sortait, moins d’une heure après, plus de 80 personnes répondaient à l’annonce et ils faisaient des surenchères allant jusqu’à 300 $/ mois de plus que le prix du loyer déjà exorbitant, avec parfois des gens qui se proposaient de payer 6 mois d’avance! Les chats étaient souvent interdits! C’était complètement dingue! Il aurait fallu que je ne fasse que surveiller les annonces sur le web, alors que je devais travailler. J’ai malgré tout pu en visiter deux, mais les photos affichées n’étaient pas du tout comme la réalité. Très décevant! J’avais un défi supplémentaire, puisque dans mes critères, il fallait figurer que ma mère viendrait vivre avec moi. En effet, avec la crise et les mesures qui changeaient presque chaque jour, je ressentais la vulnérabilité de ma mère et nous avions donc décidés qu’elle viendrait vivre avec moi. L’offre était rare, les prix élevés, des fraudeurs mettaient des annonces de fausses locations. Dans la région où je voulais aller vivre, les gens se sont rués pour acheter des propriétés qu’ils se sont mis à louer au gros prix! Souvent ces maisons étaient déjà toutes meublées (ça ne me convenait pas du tout), donc encore plus chères. J’en avais marre de regarder les annonces plusieurs fois par jour et de me faire dire qu’il était trop tard, que c’était déjà loué.

Des amis me parlaient de me faire un plan B et même un plan C. Comment leur expliquer qu’à partir du moment où on sait qu’on ne contrôle rien et que ce que je cherche me trouveras, il ne peut y avoir de plan B, puisque ce n’est pas moi qui organise le tout! Un plan B supposerait que j’ai déjà un plan A.

Cela dit, ça ne m’empêchait pas de dormir, parce que si j’avais ressenti si fortement à l’automne que je devais partir, c’est que tout avait été prévu dans l’invisible. J’étais épuisée, mais confiante. Je devais quitter au plus tard le 30 juin et à la mi-juin, je n’avais toujours pas trouvé. Le vendredi 19 juin, alors que j’étais en pause lunch, j’ai vu sur Facebook une très jolie maison beaucoup trop chère et pas vraiment adaptée à nos besoins. C’était claire que ça ne convenait pas, pourtant une voix m’a dit d’écrire pour savoir s’il y avait une bain. J’écrivais la question tout en me demandant ce que je faisais là puisque ça ne convenait vraiment pas! En début d’après-midi, la dame m’a répondu oui. Ça ne changeait pas grand chose, elle ne convenait pas, pourtant je me suis retrouvée à lui demander ce qu’elle entendait pas semi meublé. Elle m’a donné un numéro de téléphone et me demandait de téléphoner, ce que j’ai fait. C’était un homme qui a répondu, et très rapidement, je me suis entendue lui dire que ça ne me convenait pas, que ce n’était pas adapté et c’était trop cher. Il m’a demandé ce que je recherchais, parce que, disait-il, il avait d’autres propriétés. En discutant, il m’a proposé une maison exactement dans la région que je recherchais, beaucoup moins chère, avec les critères que je recherchais, en forêt. J’ai demandé à visiter, mais il disait que ça n’irait pas avant le lundi, qu’il avait eu d’autres demandes pour cette maison… alors j’ai dis que j’avais peu de chance de l’obtenir dans ce cas. Et là, il m’a dit une phrases qui semblait être surlignée en jaune tellement elle ressortait de la discussion, le genre de phrase que moi j’aurais dis à quelqu’un. Si cette maison est pour vous, rien ne peut vous empêcher de l’avoir!

Mon double me parlait à travers lui! J’ai ressenti que je devais visiter cette maison avant tout le monde. Il m’a dit qu’il exigeait une enquête de crédit, puis nous avons discuté. Je le ressentais bien ce mec. Le courant passait. J’ai insisté et il m’a demandé dans combien de temps je pourrais y être pour visiter. Pas avant 1 h 30, je lui ai dis… Il m’a donné un lien pour aller voir les photos sur un site d’agence d’immeuble, m’a demandé de lui texter si ça m’intéressait toujours, et il me recontacterait après son meeting qui commençait.

J’ai vu les photos et j’ai su que je venais de trouver. Endroit paisible en pleine nature, accès à un lac etc… J’ai texté que ça m’intéressait et bien que nous n’avions pas fixé de rendez-vous, j’ai pris le reste de ma journée de congé, j’ai informé sur son répondeur le propriétaire que j’étais en route, de me contacter après son meeting. Je me trouvais culottée, mais je suis partie là-bas malgré une averse intense. Le genre de météo qui ne me donne généralement pas du tout envie de prendre la route, pourtant j’avais une énergie surprenante! Ça faisait plus de deux heures que je n’avais pas eu de nouvelles du propriétaire et une fois devant la maison, j’ai découvert qu’il y avait encore une pancarte à vendre et une boîte noire à code pour les clefs des agents d’immeuble! C’était suspect! Il y avait également un bateau dans l’entrée! J’ai téléphoné le proprio, mais il ne répondait pas. Je me suis garée dans le stationnement de l’épicerie du village, complètement paumée, à ne pas comprendre pourquoi ça m’avait poussé à faire tout ce chemin si c’était pour rien! Je me sentais comme si j’étais arrivée devant un mur, en ce sens qu’il n’y avait plus de direction. Je n’avais plus de signe, comme si j’étais arrivée à la bonne place, mais de toute évidence, j’étais là pour rien, sous une averse peu enviable! J’avais envie de pleurer et en même temps, je me sentais comme dans un film, tant je ne contrôlais rien.

J’ai recontacté le proprio sans afficher mon numéro et il a répondu! J’étais déçue, parce que je me suis mise à me dire que ça ressemblait vraiment à une arnaque. Il disait être encore en meeting jusqu’à au moins 21 heures. Il m’a dit que ça l’arrangeait que j’ai pris les devants, puisqu’il avait un emploi du temps de fou. Il m’a suggéré de retourner à la maison, de regarder si les clefs étaient dans la boîte à lettres. Si elles n’y étaient pas, de lui texter et il m’enverrait le code qu’il obtiendrait de l’agent d’immeuble. Il me demandait de le recontacter le lendemain matin. Il m’a dit que les textos ne cessaient d’entrer sur son téléphone pour cette maison. Je lui ai demandé où il l’avait affiché, ce à quoi il a dit qu’elle n’était annoncée nulle part, justement! Les clefs n’étaient évidemment pas là. J’ai fait le tour de la maison. Il ne m’a pas envoyé le code pour accéder aux clefs de l’agent. Je suis rentrée troublée, épuisée et déçue. Ce n’est qu’une heure quinze plus tard, alors que j’arrivais chez moi que j’ai reçu le code en texto! Ça sentait l’arnaque plein nez puisqu’il savait que j’étais parti depuis un moment! Sur le site de l’agence, c’était toujours à vendre, donc j’avais sans doute affaire à un des nombreux arnaqueurs. J’ai passé plus de 90 minutes assise sur le sofa à fixer le vide en silence, à ne rien comprendre puisque j’avais vraiment ressenti très fort que je devais aller là-bas! Comment avais-je pu me faire tromper par un arnaqueur sans le ressentir? Si je ne pouvais plus me fier sur mon ressenti, j’étais perdue!

Au matin, j’ai contacté l’agente d’immeuble qui m’a confirmé que la maison était à vendre! Je lui ai parlé de l’arnaque et elle m’a demandé quel était le numéro de téléphone. Elle m’a confirmé que j’avais bel et bien parlé au propriétaire qui possédait vraiment de nombreuses propriétés. Ouf! J’ai donc recontacté celui-ci et lui ai expliqué mes craintes et mon soulagement de savoir que ce n’était pas une arnaque. Parce que je m’étais déplacée pour rien la veille, et suite à notre conversation, il a accepté de me faire visiter la journée même. Quand il est arrivé, j’avais déjà pu visiter la maison en accédant aux clefs grâce au code. J’avais l’impression de le connaître cet homme et il a eu la même réaction qu’il m’a verbalisé. Pas un coup de foudre là! Une reconnaissance. Nous avons discuté un peu. Il m’a demandé de remplir un formulaire pour éventuellement faire une enquête de crédit, en me rappelant que d’autres gens l’avaient contacté avant moi, puis à un moment donné, il a sorti un bail qu’il a rempli et il m’a dit, elle est à vous la maison! Je vous fais confiance! C’était réglé et je repartais avec les clefs! Nous étions le 20 juin! Je venais de louer une maison qui n’était annoncée nulle part! Je félicite chaque jour mon double d’arriver à orchestrer l’impossible!

Il me restait 10 jours pour trouver un camion et des déménageurs, durant le période de pointe. En effet, au Québec, tout le monde déménage le 1er juillet! Ma seule chance était de déménager le plus vite possible. J’ai réussi à obtenir un camion le 23 juin à 17 heures et puisque le 24 juin est un jour férié, j’avais jusqu’au 25 juin à 8 heures am pour ramener le camion, au lieu de simplement disposer d’un bloc de 8 heures. J’ai loué le camion sans savoir si je trouverais de l’aide. J’ai rempli une partie du camion seule le mercredi soir, puis je n’ai eu l’aide du voisin de ma mère que le lendemain à midi trente! Ce fut physiquement très demandant, mais j’y suis arrivée! J’ignore encore où j’ai trouvé la force et l’énergie, puisqu’une fois le camion chargé et déchargé à destination, je repartais pour aller charger le même camion chez ma mère et le décharger en pleine nuit seule au nouvel endroit. Non seulement je ne sais pas où j’ai trouvé la force, mais en plus, étrangement, ce soir-là, les moustiques étaient absents malgré une fine pluie.

J’ai eu une journée de 30 heures, mais j’ai pu ramener le camion avant l’ouverture du magasin. J’ai réussi le défi, malgré des délais courts. C’est donc une triple initiation que je viens de vivre. Le point commun à tout cela, c’est que RIEN n’est plus important que le ressenti, même quand les apparences semblent indiquer le contraire.

C’est d’ailleurs notre meilleur allié avec ce que nous réserve la vie dans les prochains mois et prochaines années. Malgré ce que vous entendrez, malgré ce que vous verrez, faites confiance à ce qui vient de la région du cœur. Faites taire le mental et l’analyse. Osez faire confiance à ce qui est invisible, mais pourtant plus réel que vous ou moi!

J’ai ressenti la fatigue après que la tension soit retombée et ce n’est que cette semaine que je retrouve l’envie d’écrire…

Je suis enfin de retour!

par Toutarmonie

Voyage dans le temps un 25 décembre 2020

Je vis actuellement le 25 décembre le plus étrange de ma vie!

C’est Noël, je sais, mais ceux qui me suivent depuis plusieurs années savent que je ne célèbre plus cela depuis longtemps. Pour moi c’est un jour comme les autres que j’apprécie particulièrement puisqu’il coïncide avec mes vacances, mais je vois bien que ce n’est pas le cas de la majorité des gens. Curieusement, grâce au confinement obligé et aux interdictions de rassemblement, les gens vivent Noël un peu plus comme moi en ce moment. Ils se retrouvent de force avec eux-mêmes à devoir apprivoiser l’ici et maintenant. Pas d’échange de cadeaux, pas d’excès de nourriture, pas de course folle imposée chez les uns et les autres. Pas de boxing day demain non plus.

Depuis hier soir, c’est le déluge ici au Québec. Nous avons reçu des quantités impressionnantes de pluie, alors que nous devrions être en plein hiver. Il y avait du tonnerre hier soir! Pourtant, il y a quelques jours, des voisins marchaient sur la rivière Outaouais gelée. De la pluie en hiver, cela arrive de plus en plus quand le mercure flirte avec le zéro, mais 14 degrés Celsius (à Montréal) et 18 degrés (Granby) un 25 décembre, c’est du jamais vu! Ce matin, je suis sortie nourrir les oiseaux sous une brume flottante, sans manteau avec des bottes de pluie. Pas un seul frisson. Cela est très étrange, croyez-moi. Plus de neige. Ça faisait kouik kouik en marchant sur l’herbe. J’ai même cueilli des brins d’herbe pour mes chats! Voyez le contraste…

À gauche, un 25 décembre normal, à droite photo prise ce matin.

En observant les oiseaux, j’ai entendu quelque chose de surprenant; le bruit d’une rivière déchainée! Ça ne pouvait pas être la rivière Outaouais, donc ça ne pouvait être que le tout petit ruisseau chez le voisin. Je suis allée y jeter un œil. C’était impressionnant! Plus rien à voir avec le mince filet d’eau.

En marchant, je me sentais comme dans un film de science-fiction où les personnages voyagent dans le temps. Je venais de changer de saison. Peut-être étais-je dans un monde parallèle?

Ajoutez à cela la situation pandémique actuelle qui nous amène chaque jour son lot de « surprises » et vous avez tout ce qu’il faut pour constater que nous sommes illusions et que nous ne contrôlons rien du tout. Tout est possible.

Comme si ce n’était pas déjà assez étrange, en arrivant devant la grange, j’ai vu un chat noir errant de dos. Je l’ai interpelé « Minou minou minou! » Rien! « Minouuuuuuuu? » Toujours rien. Il avançait très lentement. Je me suis approchée bruyamment sans qu’il ne réagisse. J’ai vite compris qu’il était sourd. J’étais si proche qu’il me suffisait de me pencher pour le caresser, ce que je n’ai pas fait par respect. Quand il m’a vu, il s’est enfui dans la grange en sursautant. J’ai tout juste eu le temps de voir une grosse plaie entre son oreille et son œil. Possiblement des mites d’oreilles de longue date. Je n’aime pas cette sensation d’impuissance face à la souffrance. Je suis revenue lui laisser un peu de nourriture, sans garantie qu’il la verrait, c’est tout ce que je pouvais faire pour lui.

J’ai su qu’il y avait un avis de gel en Floride, à plus de 2400 km au sud d’ici. Peut-être qu’un jour, ce seront les habitants de la Floride qui viendront passer l’hiver au Québec!

J’ai passé la journée dans un état de stupéfaction, lequel me donnait la sensation d’un arrêt dans le temps, comme un observateur de quelque chose d’extérieur à lui. D’ailleurs, depuis le début de mes vacances, je me sens hors du temps, hors de mon corps même, dans un état très particulier plutôt très agréable. Je traverse une période d’initiation très intense. Deux choix s’offrent à nous dans ces moments-là; paniquer et angoisser OU lâcher prise et se souvenir que nous ne contrôlons rien. J’ai choisi la 2e option, en misant sur la foi en mon ressenti et en ce qui me guide intérieurement. Cela produit des miracles…

Donc où que vous soyez, quoique vous viviez, je vous souhaite une merveilleuse rencontre avec vous-même. Apprendre à ÊTRE dans la seconde, nous fait voir les choses autrement puisque nous les ressentons autrement.

Joyeux Maintenant!

Toutarmonie

Sur le ton de la confidence

J’ai eu envie de venir vous écrire toute la journée, cherchant un sujet qui vous divertirait puisque nous ne pouvons échapper au chaos mondial. Je lisais les blogues auxquels je suis abonnée, je jouais avec mes chats, j’allais faire un tour dehors tout autour de chez-moi pour me retrouver chaque fois devant une page blanche.

 En ce moment même, malgré les confinements, des bébés naissent. La vie émerge au travers de ces morts qui s’additionnent au quotidien. Je ne peux pas me résoudre à ne pas parler de ce que nous vivons actuellement, tout simplement parce qu’au travers des drames individuels, nait une nouvelle conscience. Oui oui, vous avez bien lu. Quelque chose de beau émerge de tout cela.

Qu’importe la source de ce virus sélectif et meurtrier, il fait maintenant partie de nos vies. Il y a eu un AVANT, nous sommes en plein PENDANT et il y aura un APRÈS. Cela ne fait aucun doute. Si vous lisez ceci, c’est que vous accédez à un ordinateur, une tablette électronique ou un téléphone intelligent. Vous n’êtes donc pas seuls. C’est même assez difficile d’être seul à notre époque avec tous les gadgets électroniques.

La planète est en mode PAUSE. Qui aurait imaginé pareil scénario en si peu de temps? Les rues sont pratiquement vides, les commerces sont presque tous fermés (sauf ceux qualifiés d’essentiels), les avions dans le ciel ont drastiquement diminué (quoiqu’encore étonnamment nombreux), toutes les activités sont suspendues (quelle que soit leur catégorie). Une grosse majorité de gens ne travaillent plus, les écoles sont fermées, les garderies aussi (sauf pour les intervenants des services essentiels). L’humanité retient son souffle en espérant que le virus les ignore.

Sans minimiser le drame qui se joue dans la vie des personnes infectées, sans ignorer que de nombreuses personnes se retrouvent sans revenu et sans accès à de la nourriture, j’aimerais si vous le voulez bien que nous prenions un peu de recul, un peu comme si nous pouvions observer tout cela du haut de notre soucoupe volante.

En quelques semaines seulement, on assiste à une décroissance. Oui oui, cette même décroissance qui était souhaitable pour que nous puissions opérer le changement de cap nécessaire à la survie de la planète. La bourse est en chute libre. Les Occidentaux ont été forcés de cesser de consommer à outrance. Pas le choix, les usines et les magasins sont fermés. Une personne par famille seulement pour aller chercher de la nourriture en respectant la distanciation sociale. Plus de contacts physiques, sauf pour ceux vivant sous un même toit. Cela force les gens à se retrouver avec eux-mêmes. De très nombreux entrepreneurs savent déjà qu’ils ne se relèveront pas de cet arrêt obligé.

Alors qu’en Inde, les gens marchent pendant des jours et des semaines pour rejoindre à pied leur village natal, leurs enfants sur leurs épaules, sans argent et sans nourriture, les occidentaux eux se lamentent de ne pas pouvoir aller à leur chalet puisqu’il est interdit de quitter sa région, de ne pas pouvoir visiter leurs amis, de voir avec horreur naître des repousses de cheveux sans colorant dans la glace, de ne pas pouvoir aller faire installer leurs pneus d’été (même s’ils ne peuvent pas se déplacer de toute manière), de ne plus savoir quoi faire avec leurs enfants qu’ils ne voyaient avant que partiellement( le matin, le soir et souvent qu’un weekend sur deux), de se retrouver en permanence avec un conjoint qu’ils ne connaissaient peut-être pas si bien que cela et ils se demandent ce qui a bien pu se passer pour que du jour au lendemain, leur vie ait basculée. Face au miroir, ils se questionnent sur leurs choix et sur le sens de leur vie. Pas le choix. Quand on se défini en fonction de son niveau social, en fonction de son travail et/ou des apparences, la situation actuelle a de quoi faire réfléchir.

Des gens commencent à comprendre l’importance de cultiver des aliments. Une amie me demandait justement conseil aujourd’hui pour faire pousser des légumes.

Qui aurait cru qu’il faudrait un virus pour créer des rapprochements dans les familles, pour se préoccuper des aînés, pour que les parents prennent enfin le temps de s’occuper de leurs enfants, pour amener les gens à se questionner sur leurs priorités et leurs habitudes, pour faire preuve d’originalité et de débrouillardise, pour se reconnecter sur le vrai et l’authentique?

En parallèle, la pollution a drastiquement diminué tout comme la production d’énergie fossile. L’eau devient claire à Venise, les dauphins viennent s’y aventurer. L’océan a un répit de bateaux de croisière, ces énormes pollueurs. Les retraités délaisseront celles-ci plus par peur de se retrouver confinés en mer que pour ne pas polluer. Le ciel de Paris retrouve ses couleurs. Les courses de Formule furent annulées, non pas parce qu’elles polluent inutilement, mais à cause encore une fois du virus. Le silence se fait graduellement. Les villes semblent abandonnées. Les échanges commerciaux étant au ralenti, les gens constatent qu’à force de tout importer de Chine ou d’ailleurs, ils n’ont plus d’autonomie locale. Les masques se transigent au plus fort la poche. Tous les coups sont permis entre les gouvernements. On voit naître des guerres commerciales qui menacent les importations de biens essentiels et d’aliments. On prend ENFIN conscience collectivement de l’importance d’acheter localement. On réalise que les économies réalisées en achetant des produits chinois coûtent très cher à la collectivité quand on constate que des vies sont en jeu. Au Québec, face à cette guerre des masques, le gouvernement a décidé que dorénavant, ces produits essentiels seront créés au Québec et que dorénavant, lors des achats gouvernementaux, ils tiendront compte de cette nouvelle réalité en privilégiant les achats locaux. Le gouvernement souhaite également inciter les agriculteurs à se munir de serres 4 saisons afin que nous soyons autonomes au niveau alimentaire, et cela le plus rapidement possible. Il vient également de lancer un site web (le panier bleu) encourageant les consommateurs à acheter localement.

La conscience collective fait un bond majeur vitesse grand V. Que restera-t-il de ces prises de conscience lorsque les affaires reprendront et que les gens pourront vaquer à leurs occupations? La réponse à cela dépendra de la durée des mesures restrictives. J’ai l’impression que plus ce sera long, plus les gens auront eu le temps de réfléchir et de s’ouvrir à une autre réalité. Souhaitons que ça porte fruits en tout cas.

Sur ce, je vous dis à bientôt. Je fais partie de ceux qui peuvent continuer de travailler à distance durant cette crise. Profitez bien du moment présent!

Un temps propice aux réflexions

Tous les soirs depuis les temps doux de la dernière semaine, les ratons laveurs viennent manger les graines que les oiseaux ont fait tomber au sol. Ils sont parfois cinq à lécher les graines sur la neige. Au moment où je me suis mise à vous écrire, j’ai entendu leurs cris dehors. Ils se disputent les graines! C’est la même chose chaque soir. Je les observais un peu étonnée qu’ils ne se partagent pas gentiment leur butin. Puis, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec la folie du papier de toilette qui semble gagner tous les pays industrialisés et les comportements excessifs et violents des gens. On a tous vu ces images de gens à l’ouverture du Costco vendredi qui se bousculaient et étaient violents pour pouvoir mettre la main sur les grands formats de papier cul. Une amie a vu une dame enceinte se faire arracher un paquet de viande! Devant la peur de manquer de quelque chose (que celle-ci soit justifiée ou non) nous nous comportons comme des animaux finalement. Triste constat.

Depuis jeudi ici au Québec, nous avons vu tomber les mesures d’urgence comme un rideau qui se ferme en plein milieu d’une projection cinématographique. Cela en a surpris plusieurs au départ, parce que nous n’étions pas encore vraiment touchés. Puis des images de l’Italie et de l’enfer vécu là-bas ont fait taire une bonne partie de ceux qui soudainement s’étaient improvisés experts. Rapidement, le premier ministre du Québec a fermé toutes les écoles, garderies, il a interdit les rassemblements, spectacles, cinéma, divertissements, etc. et a demandé aux personnes de 70 ans et plus de s’isoler des autres tout en interdisant les visites dans les centres d’aînées et les hôpitaux. Des mesures furent mises en place pour que les gens puissent travailler de la maison. Une des grosses compagnies internet de la province a levé les limitations de données pour aider les gens. Tout cela évidemment dans le but de les protéger et de freiner cette pandémie. Nombreuses mesures drastiques justifiées.

Il est clair que le but est de stopper la propagation face à un virus qui est très contagieux et mortel pour plusieurs personnes à risque. Notre société est vieillissante, alors le risque est grand. Il ne suffit pas de se dire « Ah ce n’est pas grave, je suis jeune, je ne risque pas d’en mourir. » On doit ici penser aux autres, pas qu’à soit.

Pourtant, j’ai entendu à Radio-Canada des personnes âgées se plaindre parce qu’elles ne veulent pas être brimées dans leur liberté de faire ce qu’elles veulent. Visiblement, le message ne passe pas pour tous. D’autres sont quand même partis en voyage vers les destinations exotiques ce weekend, malgré la demande des autorités d’annuler tous les déplacements non obligatoires. Le « me, myself and I » est très à la mode, semble-t-il.

Ma mère me rappelait hier qu’en 1918, alors que la grippe espagnole sévissait, la mère de ma grand-mère, qui était à risque parce qu’enceinte, est décédée de cette grippe. Ma grand-mère n’avait alors que 5 ans. Je lisais tout à l’heure un article du journal Le Monde publié à nouveau par Aphadolie: Coronavirus France : les simulations alarmantes des épidémiologistes… . Le COVID-19 pourrait causer de 300 000 à 500 000 morts juste en France, si des mesures exceptionnelles ne sont pas prises. Ça ressemble de plus en plus à la grippe espagnole finalement. Les chances sont que ça fait possiblement un moment que les autorités le savent.

Curieusement, silence radio Macron, silence radio Trudeau. Sont-ils tous partis se cacher dans leur bunker respectif en espérant que les apparences de mesures calment les gens pendant que le Covid-19 élimine le trop-plein de population? C’est une question que plusieurs se posent. Nous le savons, il y a vraiment trop de monde sur cette planète par rapport à nos ressources. Tout le monde le sait et on s’attendait à ce qu’un virus vienne faire de la place. Pas pour rien que tant de gens se sont construits des bunkers.

Le premier ministre du Québec, suivi de la mairesse de Montréal ont décidés d’agir parce qu’à ce jour, le gouvernement canadien ne fait rien avec les aéroports qui sont de véritables passoires. Pas de dépistage, pas même de questions. « Entrez! Entrez, voyageurs et touristes, même si vous arrivez d’une zone contaminée. » Manque de cohérence, il me semble.

En France, alors qu’ils ont interdit les regroupements, fermés les restaurants, ils demandent aux gens d’aller voter!!! Cela ne fait aucun sens!

Puis d’un autre côté, car oui, il y a toujours deux côtés à une médaille, ce microscopique Covid-19 est en train de nous forcer à faire ce que nous aurions dû faire depuis longtemps.

Diminution de la production, donc diminution visible de la pollution. Diminution des déplacements, auto-train-avions-bateaux de croisière. Diminution de la consommation (sauf pour le papier de toilette). Incitatifs à acheter localement. Décroissance. Les gens qui se plaignaient de ne plus avoir le temps pour leurs proches se retrouvent en quarantaine. Vraiment, ce Covid-19 nous démontre qu’il est possible d’aider notre planète souffrante et d’obtenir rapidement des résultats encourageants. C’est presque tentant de souhaiter que cela dure deux ans, comme ce le fut pour la grippe espagnole.

Bien entendu, des gens vont vivre des moments difficiles au travers de cette pandémie et il est clair qu’il y aura encore plusieurs pertes. Je ne m’en réjouis pas du tout. Cela dit, je ne crains pas la mort. Cela fait partie de la vie.

Les pertes financières inquiètent souvent bien plus les gens que les pertes humaines. Un ami m’écrivait qu’il était inquiet financièrement, parce qu’il travaille dans le milieu de la culture et sa conjointe œuvre dans le milieu du tourisme. Comme ce sera le cas pour de très nombreuses personnes, alors il y aura des solutions, de la solidarité et de l’aide gouvernementale. Tout le monde est confiné à résidence. On ne peut pas faire d’omelettes sans casser d’œufs. On ne peut vivre une décroissance sans que cela n’affecte les revenus. Cependant, cela permet de revisiter nos priorités et nos besoins réels. Cela nous ramène à l’essentiel. Cela nous fait réfléchir, ce qui est plutôt excellent!

Sans être alarmiste, nous ne sommes qu’au début des évènements. Nous le savons bien. Apprenons dès maintenant à focaliser sur le positif qui ressort de ces situations, dédramatisons et interrogeons-nous sur la manière dont nous pouvons individuellement, puis collectivement, faire une différence.

Je vous souhaite une quarantaine créatrice et positive. Prenez soin de vous et de vos aînées!

Toutarmonie

Que faudra-t-il donc?

Ça, c’est l’Australie qui brûle. Un enfer apparemment. Il y a tellement de feux, que les glaciers de la Nouvelle-Zélande, pays voisin, virent au marron!

J’ai un ami australien qui vit à Sydney. Il me racontait que l’air était si pollué actuellement qu’ils devaient garder toutes les fenêtres fermées, autrement c’était comme si quelqu’un venait de fumer 5 paquets de cigarettes! Il fait une chaleur pas possible en plus et ce weekend, ils annoncent de forts vents et de grosses chaleurs sèches. Rien pour améliorer la situation. De plus, janvier et février sont les mois les plus chauds. Ils ne sont donc pas sortis de l’auberge! La carte suivante vous montre une idée de l’étendue des feux. Une québécoise en visite chez son frère en Australie témoignait hier que c’était une vision apocalyptique. « C’était l’apocalypse » : une Québécoise fuit les feux de forêt en Australie

Considérant que la plupart des australiens vivent sur les côtes à l’extérieur du désert central, c’est une grosse majorité de la population qui est affectée par ces feux dévastateurs. Plusieurs personnes se sont réfugiées sur les plages. L’air est toutefois irrespirable. Une épaisse brume jaune toxique envahie les villes. C’est la catastrophe et pourtant… je ne cesse d’y penser depuis le 1er janvier… ILS ONT QUAND MÊME FAIT LES FEUX D’ARTIFICE DU NOUVEL AN!!!!!! Je n’arrive tout simplement pas à comprendre la logique humaine!

C’est comme si vous découvriez que « oh horreur », votre eau potable est pollué et que vous y rajouter du plomb et du mercure! Aucune logique! Tout cela pour ne pas nuire aux traditions et divertir les gens! Ça a beau être à l’autre bout de la planète, cela me lève le cœur. Bon sang que l’espèce humaine est stupide!

Lors d’un feu d’artifice du Nouvel An à Hawaï, le nombre d’admissions dans les hôpitaux locaux pour difficultés respiratoires a bondi de 113% dans les heures suivant le spectacle. Alors dans un pays aux prises avec un nombre record de feux et une qualité de l’air médiocre, comment les autorités ont-elles pu autoriser ces feux? Cela me laisse littéralement bouche bée!

Voici un article de La Presse qui parle justement des pics de pollution suite aux feux d’artifice de Montréal l’été. Feux d’artifice : un risque pour la santé?

Est-il si difficile de changer ses habitudes? Cela n’aurait pas été catastrophique d’annuler les feux du Nouvel an il me semble.Cela me fait penser au 31 octobre dernier, où nous avions un cocktail météo dangereux. Plusieurs municipalités ont déplacé la collecte de bonbons au lendemain et cela a créé un flot de protestations. Pour vous donner une idée, chez-moi, j’ai cru qu’un gros arbre allait tomber sur la maison sous la force des vents et j’ai entendu 2 gros arbres fendre en deux lors d’une bourrasque. Hydro-Québec, la compagnie d’électricité a eu sa pire panne en 25 ans. Et tout ce que nous entendions à la radio, c’étaient les râlements des gens qui ne voulaient pas qu’on touche à leur Halloween!

J’ai mal à mon humanité.

Comment arriverons-nous à faire changer les mentalités si les gens s’accrochent à de telles insignifiances? C’est décourageant! Vraiment!

Quand j’ai appris cette nouvelle, c’était le matin du 1er janvier. Je venais de lire cela sur le blogue de Aphadolie. Le soleil faisait briller la neige nouvelle tant attendue. Féérique! De la fenêtre de ma chambre, je voyais la piste d’une souris sur la neige fraîche. Adorable.

Je devais me changer les idées. J’ai donc décidé de sortir mes raquettes pour la première fois cette année, car jusqu’à maintenant notre hiver nous a surtout apporté pluie et verglas. Trop chaud. Je suis partie enthousiaste sur le sentier blanc menant au parc national. J’ouvrais la piste. C’était magnifique, même si le soleil est rapidement disparu derrière les nuages. Puis en arrivant à l’entrée, que vois-je?

La piste d’un motoneigiste qui a réussi à se frayer une chemin sur le sentier du parc interdit aux motoneiges. Il faudra demander aux responsables du Parc de réinstaller les grosses chaînes. Les gens ne respectent plus rien! J’ai essayé tout au long de ma randonnée d’avancer hors de la trace raboteuse, mais disons que cela venait s’ajouter à ma déception face aux feux d’artifices en Australie. Tout ce que les gens ont en tête, c’est de se divertir au détriment de la nature.

J’ai quand même apprécié ma ballade et je me suis concentrée sur les pistes des lièvres, des chevreuils et des renards.

Je n’ai pas arrêté de penser à l’attitude des autorités australiennes par rapport aux feux d’artifice et j’ai beaucoup de difficulté à voir de l’espoir.

J’expliquais justement à ma mère la semaine dernière que nous ne pouvions plus faire les choses par habitudes les yeux fermés. Nous devons réfléchir à la pertinence de tous nos gestes, de nos choix, de notre consommation et d’utiliser notre créativité pour faire les choses autrement dans le respect de ce qui nous entoure. Quand je vois la réaction des australiens, je vous avoue être un peu découragée parce je sais bien que cela aurait aussi bien pu arriver ici au Québec ou dans votre pays.

J’imaginais une discussion entre deux extraterrestres, voyant l’état actuel de notre planète:

– Dis-moi, crois-tu que le moment est enfin venu d’aller les aider?

T’es fou! Tu vois comme ils sont encore accrochés à leurs habitudes! Ils vont devenir fous! Non, crois-moi, il faut attendre encore, quand ils ne verront plus d’issues.

Toutarmonie

Avez-vous le choix?

Combien de fois entendons-nous ces mots?

Je n’ai pas l’choix!

Oh si je pouvais!

Comme tu es chanceuse, c’est mon rêve!

J’aimerais être à sa place!

Si j’avais le choix…!

Avons-nous le choix ou nous sommes tout simplement victimes d’une sorte de karma? Je préviens les inconditionnels du karma, moi je n’y crois pas. Aucune âme de choisirait de revenir dans une forme pour payer pour ce qui s’est passé dans d’autres vies avec d’autres formes. Elle aura certes des défis à surmonter et se servira de ses expériences passées pour tenter de faire mieux avec vous dans cette vie-ci, mais personne d’entre nous n’est emprisonné dans un moule de vies passées. Cela signifie que nous pouvons choisir. Oui oui, choisir!

Je parle de choix de vie, vous l’aurez compris, pas de votre grandeur ou de la longueur de vos doigts. Au début de ma vingtaine, j’avais laissé un excellent emploi (un poste de cadre) pour partir faire le tour du monde à sac à dos. Combien de fois je me suis fait dire, « Oh, c’est mon rêve! Chanceuse! » ou « Ah! si j’étais millionnaire, moi aussi je partirais. » Tout d’abord, il faut savoir que je n’avais pas d’économies quand je suis partie parce que je venais de commencer ma jeune vie d’adulte et je n’avais pas de parents fortunés non plus. J’avais ressenti le besoin de partir et j’avais fait ce choix. En faisant des choix ressentis, c’est comme si nous orientions une sorte de boussole intérieure vers les moyens pour les réaliser. L’argent est venu à moi de manière surprenante. Cela dit, pour partir, il m’avait tout de même fallu ne pas rester accrochée à un emploi très payant dans lequel j’excellais et à un statut social. J’avais tout vendu pour partir et je me lançais dans le vide. J’ai dû ne pas tenir compte des commentaires du genre « Oui, mais à ton retour, tu ne trouveras peut-être pas un travail aussi bien! ». Mon père me disait que je devrais continuer de gravir les échelons et une fois à la retraite, ce serait le moment pour moi de voyager. Je n’étais pas d’accord. En aurais-je encore envie (ou la capacité physique) à ma retraite ou me rendrais-je jusque là? Plus encore, si j’avais ce ressenti si puissant de partir, c’est que c’était le bon moment pour le faire. Je savais bien qu’à mon retour d’un tel voyage, je n’aurais sans doute plus envie de faire le même travail. Ce voyage m’a effectivement transformé et a teinté tout le reste de ma vie. Cela dit, ce n’était pas de la chance, mais un choix que j’avais fait.

Vaut-il mieux passer sa vie à critiquer: un partenaire qui ne nous convient pas, un emploi que nous n’aimons pas, une habitation qui ne nous ressemble pas; des liens familiaux qui ne nous conviennent pas?

Cela demande du courage, je vous l’accorde, car quelque soit le changement que vous souhaitez, il comporte certains risques ou certains renoncements. Vous n’aurez jamais la garantie de revenir d’un voyage. Vous ne pouvez être assuré que le nouvel emploi convoité sera plus agréable. Si vous laissez votre partenaire, vous ne savez pas si vous rencontrerez quelqu’un de mieux et il y a une possibilité que vous soyez seul.e un bout de temps.

Ce que je peux vous dire de mes expériences, c’est que si vos choix sont vraiment motivés par un ressenti intérieur, alors vous ne pouvez pas vous tromper. Ces choix vous guideront vers ce dont vous avez besoin. Les choix rationnels peuvent mener vers un résultat, mais pas nécessairement vers le bonheur.

Facile à dire, me direz-vous, mais quand on a des enfants, on ne peut pas faire ce qu’on veut! Vraiment? J’ai rencontré lors de mes voyages des couples aux revenus modestes avec de jeunes enfants et cela ne les empêchait pas de faire ce dont ils avaient envie. D’ailleurs, ces enfants étaient vraiment « allumés »et ouverts aux changements. Ils ne faisaient pas semblant de vivre, ils vivaient pleinement. Des familles ont laissé derrière elles des pays en guerre dans l’espoir d’un avenir meilleur. N’est-il pas mieux en effet de faire ce qu’il faut pour cesser de vivre dans la peur, même si cela comporte des risques?

Vous avez trop de dettes? Il est aussi possible de faire faillite, si vous en êtes rendu là! Vous avez des liens familiaux malsains? Vous pouvez mettre un terme à cela aussi. Certaines personnes donnent en adoptions leur enfant parce que cela ne leur convient pas. Nous n’avons pas à les juger, car cela est sans doute mieux ainsi pour l’enfant. Tout est possible. Chose certaine, personne ne sait mieux que vous ce qui VOUS convient ou ne vous convient pas. Mieux vaut oser le changement que de s’enlever la vie.

On ne rend service à personne à mettre de côté nos besoins. Plus on fait ce qu’on ressent devoir faire, plus nous vibrons. Plus nous vibrons, plus cela transforme notre quotidien positivement. Vous rêvez de vivre en nature? Alors, allez-y! Je l’ai fait, parce que cela m’interpelait. Cela m’a pris quelques années, mais je n’aurais pas pu rester en ville même avec un salaire six fois plus élevé. J’ai laissé derrière moi ma fille (alors jeune adulte) et ma mère, mais les liens et l’amour demeurent toujours. Aurais-je dû m’en priver pour être plus disponible? Nous ne sommes pas venus vivre notre vie pour les autres. Mes proches sont heureux quand ils me savent heureuse. Eux aussi font leurs propres choix.

La peur est ce qui empêche les gens de passer à l’action. Bien des gens sont devenus experts à se trouver des raisons de ne pas changer ce qui ne leur convient plus. Les aventuriers ne sont pas sans peur, mais ils ne s’y arrêtent pas et ils les dépassent. Sans doute savent-il, eux aussi, que lorsque nous faisons nos choix avec notre les fibres de notre être, la vie nous aide à les concrétiser.

Il y a plus de 5 ans, je souhaitais de tout cœur rencontrer une personne que je connaissais, mais je ne savais pas où elle travaillait, ni dans quelle ville elle vivait. J’ai demandé à mon « double » (mon guide intérieur) ok, là je ne sais pas comment y arriver alors aide-moi s’il te plaît, si je dois rencontrer cette personne à nouveau. Quelques semaines plus tard, j’apprenais par un concours de circonstances très particulier où cet homme travaillait. Presque 1 an après, alors que je repensais à cette personne, je me suis retrouvée face à un détour de la route, suite à un accident mortel (dans lequel je n’étais pas impliqué), et de détour en détour, perdue sur un rang de campagne, j’avais demandé mon chemin à un homme qui ramassait son courrier devant sa boîte à lettres au bord du chemin et Oh surprise, c’était lui! C’était digne d’un film et rien que d’y repenser, je ressens toute la magie de ce moment. J’avais voulu cette rencontre de toutes mes forces et la vie me l’avait envoyé, même si ce n’était pas quelqu’un pour moi. Je le sus plus tard, quoique si je suis là, à vous raconter ce moment magique, c’est qu’il fut mémorable et digne de mention. Jamais je n’oublierai que ce qui me guide a accès à des ressources infinies et peut tout faire.

Alors je ne peux que vous encourager à dépoussiérer vos rêves, à faire des choix et à les refaire autant de fois que vous ressentez que cela est nécessaire. Il n’est écrit nulle part que vous devez vivre à la même place toute votre vie, ou que vous devez vous limiter. Si votre rêve nécessite des moyens que vous n’avez pas, laissez votre double s’en charger et faites-lui confiance surtout. À partir du moment où on fait un choix, on peut arriver à être créatif pour concrétiser notre projet. Évidemment, il faut rester à l’écoute, même lorsque ce que vous entendez semble étrange. Si ça vous dit de tourner à gauche, peut-être y aura-t-il un cadeau pour vous au bout de ce chemin…

Nous ne sommes pas ici pour faire du temps. Nous sommes ici pour vivre pleinement et rayonner.

Bon weekend à tous!

Toutarmonie

Décroissance, la base

Je vous partage aujourd’hui une vidéo de l’an dernier. En regardant cette vidéo, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’en un an, l’état de la planète s’est vraiment détérioré rapidement. De toute urgence, nous nous devons de bien comprendre l’importance de la décroissance.

Pour cela, nous devons repenser nos façons de faire. Think outside the box, comme le disent les anglais (penser en dehors de la boîte).

Toutarmonie

Le hamac

Je vous partage aujourd’hui un texte que j’ai écrit, il y a un an pour un concours de récit. C’est la première fois que je le partage publiquement. J’y raconte ce que je vivais, il y a trois ans. Moment émouvant que je n’oublierai jamais. Je vis ailleurs depuis l’été dernier, toujours en nature, mais encore aujourd’hui, je repense souvent à ses arbres qui m’honoraient de leurs présences, avec une profonde émotion, car ils vivent toujours en moi. Leur empreinte est gravée en moi.

Le hamac

« Tiiiii tiiiii tiiiii tiiiii tiiiii! » Je cherche des yeux la provenance du petit cri répétitif. Entre deux branches, un tamia m’exprime nerveusement la crainte que lui inspire ma présence sur son territoire. La brise légère transporte les effluves humides de la forêt environnante. Suspendue entre deux chênes, au-dessus d’une berge rocheuse, j’inspire et expire en profondeur, question de signifier à mon corps qu’il peut s’abandonner enfin. L’omniprésent murmure de l’eau ruisselant entre les roches me rappelle le ronronnement de mon chat. Je remue mes orteils nus à l’autre bout du hamac en souriant. La couleur de la fine toile me rappelle le lagon de Bora-Bora. Des cris d’oiseaux fusent ici et là. Allongée, je me laisse bercer par cette nature apaisante. La cime des arbres ondule de gauche à droite dans un mouvement hypnotique.

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Une boule se forme dans ma gorge, mes yeux picotent. Je les ferme. Mon bonheur coule sur mes joues et je me surprends à répéter trois fois merci en silence. Un sentiment de liberté généralement associé aux vacances m’habite, pourtant je n’aurai droit à aucune vacance cet été! Où que mon regard se pose n’est que beauté et nature, réalité que je devrai apprivoiser, car je suis ici chez moi.

Un bref instant, je culpabilise de me sentir si bien, seule, loin de ma fille qui vit pour la première fois sans moi à Montréal.

– Tu dois absolument aller à cette entrevue en campagne, maman! Ce travail est fait pour toi. Tu pourras enfin réaliser ton rêve de contribuer au monde de demain et de vivre enfin en pleine nature.

– À quoi bon, puisque tu m’as dit ne pas te sentir prête à vivre seule à Montréal!

– Ne t’occupe pas de cela, maman. Vas-y et on s’organisera ensuite. J’ai quand même 19 ans! Comme tu me le dis toujours, nous trouverons une solution. Tout ce que je sais, c’est que tu dois y aller.

Ce fut rapide. Coup de foudre professionnel.

– Vous pouvez commencer dans une semaine?

– Certainement!

Un grand héron remonte avec élégance la rivière en l’effleurant presque. Il ne m’a pas vue. Je fais partie de ce grand tout. Je me replie en position fœtale. Le tamia poursuit son monologue.

– Maman! Pendant ton absence, j’ai réfléchi et j’ai vraiment envie de trouver des gens qui se cherchent une colocataire.

– Tu es certaine?

– Absolument.

Dès mon retour d’entrevue, nous sommes allées porter notre résiliation de bail, quatre heures seulement avant la fin de la date limite. Les synchronismes s’enchaînaient à une vitesse impressionnante. Pressentant le changement, notre chat est subitement tombé malade, m’obligeant à l’accompagner dans son dernier voyage, trois jours avant mon départ. Je vivrais apparemment seule mon isolement volontaire en forêt. Les émotions fusaient de toutes parts. Pendant quatre mois, je dormirais au bureau et je reviendrais à Montréal trois jours semaine jusqu’à nos déménagements respectifs.

– Maman! Trop cool! J’ai trouvé un appartement génial que je partagerai avec 3 techniciens de son! Nous aurons une salle de musique où je pourrai mettre ma contrebasse et mon piano.

Elle s’organisait très bien sans moi. J’étais émue, fière d’elle, mais aussi troublée. Un tourbillon d’émotions se mélangeait à mes changements hormonaux.

Une petite souris montre le bout de son nez entre les plants de prunelle qui obstruent son passage souterrain. Rapide comme l’éclair, mon chat s’élance de son promontoire rocheux, ratant sa cible de peu. Déçu de n’avoir pu attraper sa proie, il va s’abreuver à la rivière, observe le courant un moment, puis regagne son poste d’observation.

Alors que je logeais encore au bureau, un soir de semaine, j’ai aperçu un chat errant qui s’en allait au loin. Ma fille et mon matou me manquaient.

– Minou, minou?

Il s’est tourné vers moi, ses yeux se sont écarquillés et il a semblé s’exclamer « Ah! C’est toi? ». Comme dans une scène de film au ralenti, il s’est élancé vers moi. Avant que je ne réalise ce qui se passait, il était sur moi, léchant avec frénésie mes oreilles et embrassant ma bouche sans gêne comme si nous nous retrouvions après une trop longue séparation! Nous savions déjà tous les deux qu’un lien précieux venait de se créer entre nous. Nous serions inséparables. Je le sortais de l’errance dont il ne semblait pas vouloir, alors qu’il m’aidait à apprivoiser la fin de ma monoparentalité et cette toute nouvelle liberté.

Assise en tailleur sur la toile légère du hamac, je songe aux ressemblances entre la rivière et la vie qui nous pousse inexorablement vers l’avant. L’eau ne se questionne pas à savoir où elle se retrouvera dans une semaine ou un mois. Elle s’abandonne aveuglément au courant.

2016-07-23 09.57.41

C’est ce que j’ai fait à l’époque en promenant ma jeune vingtaine autour de la planète avec mon sac à dos. Je ne me posais jamais longtemps lorsque je rentrais au pays. Inconsciente de fuir quelque chose, j’étais à la recherche de l’inconnu. Ce n’est qu’en rentrant de France avec mon bébé de 18 mois que j’ai commencé ma véritable quête : la rencontre avec moi-même. Ce petit ange qui dépendait totalement de moi, me forçant à quitter ma vie de nomade, m’avait en réalité permis de me remettre au monde et d’apprendre à aimer celle que je fuyais : moi-même.

Je me suis mise à observer le monde autrement, allant jusqu’à devenir végétarienne une dizaine d’années avant la mode actuelle. Nous vivions une simplicité bien involontaire, afin que je puisse être plus présente pour ma fille qui m’exprimait son besoin de passer plus de temps avec moi. Consciente de l’urgence de changer nos modes de vie, je rêvais de nature, d’autosuffisance et d’un travail qui me permettrait de contribuer à un monde meilleur. Quand je m’imaginais terminer mes projets d’écriture, je me voyais au bord de l’eau, entourée d’arbres. Ne voulant pas priver ma fille de la possibilité de voir son père régulièrement et de poursuivre ses études, je patientais, ayant même accepté de vivre là où nous devions garder les fenêtres fermées en été pour ne pas entendre les avions en approche de l’aéroport.

Mon chat se déplace avec grâce, puis renifle une talle de menthe sauvage, à la recherche de la souris. Cette variété envahissante prolifère près de la rivière. Juste à côté, quelques plants de verge d’or ondulent au vent. Je projette d’en faire sécher à la fin de l’été, car cette plante médicinale est très utile pour traiter les infections urinaires. Je vois maintenant des trésors là où d’autres n’y verraient que mauvaises herbes.

Quel privilège d’enrichir chaque jour mes connaissances en travaillant avec de chevronnées herboristes dans une école d’herboristerie en ligne. Chaque jour, je parle à des passionnés de par le monde qui veulent étudier les plantes médicinales, les faire pousser, les transformer et les utiliser pour une plus grande autonomie au niveau de leur santé et de celle des autres dans leur région. Contribuer à ma façon à retransmettre ce savoir donne un tout nouveau sens au monde de demain dans lequel évolueront ma fille et les générations futures. J’y vois enfin de l’espoir. Il y a tant à faire!

De l’autre côté de la rivière, je vois, sans le distinguer, quelque chose bouger. Un castor ou un lièvre peut-être? Il est impossible de se sentir seule dans la forêt. Les arbres dégagent souvent plus d’énergie que les gens que je côtoyais en ville. Je ferme les yeux et savoure la sensation de bien-être qui m’habite. J’ai encore un peu de mal à réaliser quece bonheur fait désormais partie de ma réalité quotidienne. J’inspire. Merci.new-hammock

Dix mois plus tôt, je me suis arrêtée net devant un étalage de hamacs dans un magasin entrepôt. Très compact, chaque hamac logeait dans un étui plus petit qu’un ballon de football. Il n’en restait qu’une douzaine. Il m’en fallait un. C’était fou. Que ferais-je d’un hamac dans notre appartement de l’arrondissement Saint-Laurent? J’étais figée sur place à fixer les petits paquets turquoise, me voyant déjà allongée dans ce hamac au bord de l’eau, dans un futur chez-moi en nature. Rien ne pressait, car j’étais encore loin de réaliser mon rêve. Pourtant, j’avais la sensation que c’était ce hamac qui me mènerait vers lui. Je l’ai acheté.

Un mois après avoir commencé mon nouvel emploi, avant même de me mettre à chercher un endroit où habiter, une série de synchronismes m’a conduite à une petite maison qui, me disait-on, serait bientôt vacante. Situé en forêt au bord d’une rivière, le terrain était enchanteur. En m’approchant de la berge, j’ai découvert une énorme roche plate entre deux puissants chênes. Dans chacun de leur tronc était enfoncé un énorme crochet argenté, où attendaient des attaches à hamac…

 

par Toutarmonie