Nous voici rendus à la dernière journée de 2019. Nous tentons toujours d’essayer de qualifier l’année qui se termine, allant d’année de merde à formidable. Comme bien d’autres, je me suis souvent enthousiasmée de voir arriver une nouvelle année, avec l’espérance que celle-ci sera plus clémente, moins ceci, moins cela. Tournons vite la page sur une année prometteuse de toutes les possibilités, sommes-nous tentés de dire.
Cela m’amène à vous parler de ce bruant hudsonien qui s’est fracassé sur l’une des fenêtres de la maison. Il s’est retrouvé à suffoquer, le tête enfoncée dans le neige, trop sonné pour s’en extirper. Je l’ai sorti de là et déposé sur une tablette devant mon entrée. Pendant que je suis rentrée, en quête d’une petite boîte et d’un morceau de tissu doux pour le garder au chaud à l’intérieur, à l’abri de mes chats, pendant qu’il reprendrait ses esprits, ma fille a retiré la neige qui recouvrait ses fines plumes et elle le caressait doucement. Puis, quand je suis ressortie avec ma boîte, il a prit son envol. Il s’est posé un bon moment sur une branche, puis à notre grand bonheur, il est reparti apparemment rétablie. Tous n’ont pas cette chance et se brisent souvent le cou sur la fenêtre.
Malgré les épreuves, malgré la situation planétaire, je me réjouis d’avoir pu vivre l’année qui s’achève. Tous n’ont pas eu ce privilège! Nous sommes ici sur Terre pour vivre des expériences et cheminer, alors à ce titre toutes les années s’équivalent. Comme le petit bruant, nous avons la chance d’être en vie et de pouvoir savourer chaque seconde.

Être en vie pour admirer ce qui reste de la nature.
Pouvoir observer les animaux et découvrir des pistes de renards sur la neige au matin.
Danser sous le soleil.
Savourer un fruit fraîchement cueilli.
Croiser un sourire.
Sentir le vent sur mes joues.
Écouter le chant des oiseaux et le hurlement des coyotes.
Entendre la voix de ceux que j’aime et ressentir leur énergie caractéristique.
Ressentir et entendre mon univers intérieur.
Chanter à tue-tête en conduisant mon auto.
Saluer en souriant des gens que je ne connais pas.
Admirer mes chats s’abandonner sur moi en ronronnant.
Créer, écrire, lire, rêver.
Et surtout aimer. M’aimer moi, aimer la vie, aimer toute vie, aimer les 4 saisons en appréciant leurs contrastes et différences, aimer le changement, aimer le silence tout comme la musique, aimer mon corps qui se transforme avec les années, aimer changer, aimer aimer.

Je vous rassure, je ne suis pas malade et je ne crois pas que nous devions attendre non plus que nos proches le soient pour apprécier leur compagnie.
Que vous soyez jeune ou vieux, que vous soyez en santé ou malade, que vous soyez seul.e ou en couple, que vous ayez ou non des enfants, je vous souhaite pour 2020 de prendre le temps (car nous avons toujours ce choix, quoiqu’on en pense) d’aimer la vie et d’apprendre à savourer toute chose et toute personne, comme lorsqu’on vient de traverser avec brio une grosse épreuve dont nous ne savions pas si nous en sortirions.
Je vous souhaite aussi de ne pas laisser la technologie happer votre temps.

C’est ça que je vous souhaite cette année.
Avec tout mon amour,
Toutarmonie
