Sublime découverte

Au début de chaque période de vacances, j’aime bien aller dans une librairie – une vraie là, avec plein de rayons de livres qu’on peut effleurer du bout des doigts, renifler, tenir entre ses mains et parcourir un peu. Rien de virtuel là-dedans. Je n’arrive pas avec une liste de titres en tête. Je laisse les livres me choisir. J’adore!!!

Je fais ainsi d’extraordinaires et pertinentes découvertes personnalisées connectées sur le moment présent. Les livres m’ont particulièrement choyé cette année. Je suis d’abord tombée sur un livre d’une auteure que je ne connaissais absolument pas, Valérie Perrin : Changer l’eau des fleurs. Le livre trépignait entre mes doigts et s’accrochait à moi, en m’assurant que je ne le regretterais pas! Je prends quand même le temps de lire le quatrième de couverture :

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent ?
Après le succès des
Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.

En lisant ça, il ne semblait y avoir rien de spécial, mais le bonheur sortait déjà par les pages que je feuilletais. Ça jaillissait de partout! Si bien que je suis allée à l’arrière de l’immense librairie Archambault pour trouver ce premier livre que cette – comment déjà son nom? –  Perrin OK. –  merde, ils ne l’ont pas Ah! OK, je vois. Je suis dans la section littérature québécoise. Elle doit être française. Section littérature internationale? Ça y est! Je l’ai! Les oubliés du dimanche.

Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d’apprendre à lire. Les deux femmes se lient d’amitié, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d’amours passées, présentes, inavouées… éblouissantes.

Le troisième livre, je ne vous en parle pas encore, parce que je ne l’ai pas encore lu. Il semblerait que mon choix s’était arrêté sur le 2e tome d’une trilogie, mais cela n’était inscrit nulle part sur le livre. Grande déception. À suivre donc quand j’aurai trouvé le tome 1. À la campagne, nous n’avons pas de librairie. Que quelques titres populaires à une imprimerie sans possibilité de commander un titre particulier. Cela devra attendre que je retourne en ville, à moins que je ne le trouve usagé demain, à un organisme communautaire du village ou que je le commande en ligne.

Par contre, cette Valérie Perrin est pour moi une révélation! Au-delà de ces deux histoires brillantes, savamment tricotées, c’est sa plume qui m’envoûte à chaque page. Mais où va-t-elle chercher tout cela? Intelligente et profonde à la fois, procurant une sensation de flottement. Elle aborde pourtant des sujets sensibles et délicats, mais ce n’est que bonheur et joie (oui même s’il est question de cimetière). Un véritable festin littéraire d’un bout à l’autre. Des personnages qu’on a envie de prendre dans ses bras et de ne plus quitter. Tout simplement divin! Le deuil est difficile maintenant que j’ai terminé le 2e roman ce midi. En lisant, je me suis souvent surprise à penser « merde, je n’arriverai jamais à écrire aussi bien! ». Je sais, je sais, nous avons tous notre style, mais le sien, je l’adore. Elle m’a tiré des larmes tout simplement parce que je trouvais qu’elle écrivait bien. Oui, je sais, c’est un véritable coup de foudre littéraire! En revanche, l’ennui, c’est qu’il est difficile de poser ses livres pour aller manger, répondre au téléphone ou dormir. Attention, il y a risque de passer quelques nuits blanches à ne plus pouvoir poser votre livre. Ma petite chatte se lovait en boule sur mon épaule gauche, sa petite tête bouillante et ronronnante sur ma joue et le temps cessait d’exister.

Lycka et un livre de Valérie Perrin, c’est la totale!

Je sais déjà que je les relirai un jour juste pour le plaisir de me faire bercer à nouveau par son indéniable talent. Si vous souhaitez offrir des livres en cadeau, n’hésitez surtout pas. Vous pouvez choisir n’importe lequel de ces deux livres ou les deux, c’est encore mieux. Valérie Perrin vient de se hisser une place au premier rang de mes auteurs favoris. Si vous entendez dire qu’elle sort un nouveau livre, dites-le-moi vite, je ferai le détour exprès.

Valérie Perrin

Curieuse, j’ai fait une petite recherche sur Google. J’y ai appris qu’elle était photographe et scénariste. C’est également la conjointe de Claude Lelouch depuis 13 ans. Il sait s’entourer le mec, c’est clair! J’ai cru comprendre qu’une version cinématographique devrait voir le jour, mais je ne suis pas impatiente de voir cela, car il ne resterait que l’histoire, sans la magie de son écriture, aussi talentueux que soit le réalisateur.

J’ai terminé l’année 2019 avec Changer l’eau des fleurs et j’ai commencé 2020 avec Les oubliés du dimanche. Merci Valérie, d’avoir partagé mes vacances et d’avoir contribué à les rendre magiques!

Toutarmonie

Le droit au bonheur

En ce samedi matin pluvieux, je me suis étendue sur le canapé parce que mon matou m’avait signifié avoir envie d’un moment intime de câlins. Ça ne se refuse pas un tel cadeau. Une fois le chat parti, je suis restée sur le canapé à relaxer au son de la belle musique qui jouait et les yeux fermés, je savourais ce moment avec émotion, comme s’il y avait une explosion de joie en moi, en ressentant le profond bien-être que je vivais, comme cela m’arrive souvent.

Je me suis alors souvenue d’une autre époque lointaine où je n’aurais pu savourer de tels moments que si je ne les avais pas partagés physiquement avec une autre personne. Vous savez, comme d’être à l’autre bout du monde au sommet du Ayerst Rock avant le coucher du soleil et de se dire que c’est trop dommage de ne pouvoir le partager avec un amoureux. Ce n’est pas qu’une simple question de partage. Lorsqu’on ne peut savourer le moment présent sans le partager, c’est qu’on ne peut s’abandonner à nous-mêmes dans toute sa profondeur. Comme si notre bonheur devait absolument venir de l’autre ou avoir une légitimité qu’avec quelqu’un. JE suis au sommet, JE suis bien, JE trouve cela beau… Youppi!!!! J’ai le droit d’être heureuse ici et maintenant, avec moi et moi. C’est ce que j’aimerais dire à la jeune moi de 24 ans de l’époque.

Quand j’entends des amies dire qu’elles ne vont pas au cinéma seules, je trouve cela triste. On va au cinéma pour voir un film et ce que ce film nous apportera n’a aucun rapport à la ou les personnes qui nous accompagnent. C’est sans parler de l’interminable discussion précédant le cinéma, ayant pour thème « Quel film irons-nous voir? ». Ah! Ah! Ah! Si bien que souvent l’un des deux se retrouvera à ne pas aller voir le film qui lui plaisait, juste pour ne pas y aller seul. Je ne me moque pas, je vous rassure, car cela nous est tous déjà arrivé à un moment donné.

Un de mes amis est parti à l’autre bout du pays pendant plusieurs mois et sa copine, restée au Québec, s’ennuyait de lui. Il lui avait offert de lui payer son billet d’avion pour qu’elle le rejoigne. Elle a refusé parce qu’elle ne voulait pas prendre l’avion seule. On parle ici d’une dame d’au moins 45 ans, pas d’une jeune. Encore une fois, je ne me moque pas d’elle, mais entre vous et moi, qu’elle différence cela aurait-il fait que son amoureux soit là?

J’ai déjà vécu cela lorsque, à la fin de l’école secondaire, j’ai fait partie du comité de l’album étudiant et me suis proposée pour aller chercher des commanditaires. Du porte-à-porte dans les commerces de Montréal. Je n’étais pas gênée et j’étais même plutôt douée déjà pour faire des contacts. Je demandais toujours à une même amie et collègue de classe de venir avec moi, Elle, plutôt timide, ne s’y sentait pas à sa place, mais venait quand même. Elle m’a avoué ceci des années plus tard, en disant qu’elle aurait mieux fait ne pas m’accompagner, car elle se sentait inutile. Pourtant, je me souviens très bien qu’à cette époque, je n’aurais pas eu le courage de foncer et de me lancer, si elle n’avait pas été là. Comme quoi cela se passe entre les deux oreilles… En quoi notre courage peut-il reposer sur la simple présence de quelqu’un d’autre? On entend souvent dire que derrière chaque grand homme , il y a une femme. Je comprends que plusieurs grands hommes n’auraient pas eu le courage d’agir, sans avoir quelqu’un à leurs côtés…

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J’ai mis du temps à faire de longues randonnées de vélo seule. Pendant longtemps, je n’en faisais que si j’étais accompagnée. Jusqu’à ce que je réalise que cela était ridicule de m’en priver pour cette raison. C’est même mieux seule! Je peux m’arrêter quand je le veux pour apprécier le paysage, je peux pédaler à mon rythme, faire une photo quand je le souhaite, m’arrêter pour écouter la nature, partir à l’heure que je veux. En fait, même de venir vivre en campagne, je n’imaginais le faire que lorsque je le ferais à deux, pourtant c’est un pur bonheur que de l’avoir fait seule.

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Qu’est-ce qui pousse les gens à se sauver d’eux-mêmes? Vous le savez? Regardez tous ces visages penchés sur leurs cellulaires, que fuient-ils?

Qu’est-ce qui empêche une personne de se faire plaisir? Qu’est-ce qui VOUS empêche de faire les choses sans l’autre et d’y trouver du plaisir?

Toutarmonie

Le hamac

Je vous partage aujourd’hui un texte que j’ai écrit, il y a un an pour un concours de récit. C’est la première fois que je le partage publiquement. J’y raconte ce que je vivais, il y a trois ans. Moment émouvant que je n’oublierai jamais. Je vis ailleurs depuis l’été dernier, toujours en nature, mais encore aujourd’hui, je repense souvent à ses arbres qui m’honoraient de leurs présences, avec une profonde émotion, car ils vivent toujours en moi. Leur empreinte est gravée en moi.

Le hamac

« Tiiiii tiiiii tiiiii tiiiii tiiiii! » Je cherche des yeux la provenance du petit cri répétitif. Entre deux branches, un tamia m’exprime nerveusement la crainte que lui inspire ma présence sur son territoire. La brise légère transporte les effluves humides de la forêt environnante. Suspendue entre deux chênes, au-dessus d’une berge rocheuse, j’inspire et expire en profondeur, question de signifier à mon corps qu’il peut s’abandonner enfin. L’omniprésent murmure de l’eau ruisselant entre les roches me rappelle le ronronnement de mon chat. Je remue mes orteils nus à l’autre bout du hamac en souriant. La couleur de la fine toile me rappelle le lagon de Bora-Bora. Des cris d’oiseaux fusent ici et là. Allongée, je me laisse bercer par cette nature apaisante. La cime des arbres ondule de gauche à droite dans un mouvement hypnotique.

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Une boule se forme dans ma gorge, mes yeux picotent. Je les ferme. Mon bonheur coule sur mes joues et je me surprends à répéter trois fois merci en silence. Un sentiment de liberté généralement associé aux vacances m’habite, pourtant je n’aurai droit à aucune vacance cet été! Où que mon regard se pose n’est que beauté et nature, réalité que je devrai apprivoiser, car je suis ici chez moi.

Un bref instant, je culpabilise de me sentir si bien, seule, loin de ma fille qui vit pour la première fois sans moi à Montréal.

– Tu dois absolument aller à cette entrevue en campagne, maman! Ce travail est fait pour toi. Tu pourras enfin réaliser ton rêve de contribuer au monde de demain et de vivre enfin en pleine nature.

– À quoi bon, puisque tu m’as dit ne pas te sentir prête à vivre seule à Montréal!

– Ne t’occupe pas de cela, maman. Vas-y et on s’organisera ensuite. J’ai quand même 19 ans! Comme tu me le dis toujours, nous trouverons une solution. Tout ce que je sais, c’est que tu dois y aller.

Ce fut rapide. Coup de foudre professionnel.

– Vous pouvez commencer dans une semaine?

– Certainement!

Un grand héron remonte avec élégance la rivière en l’effleurant presque. Il ne m’a pas vue. Je fais partie de ce grand tout. Je me replie en position fœtale. Le tamia poursuit son monologue.

– Maman! Pendant ton absence, j’ai réfléchi et j’ai vraiment envie de trouver des gens qui se cherchent une colocataire.

– Tu es certaine?

– Absolument.

Dès mon retour d’entrevue, nous sommes allées porter notre résiliation de bail, quatre heures seulement avant la fin de la date limite. Les synchronismes s’enchaînaient à une vitesse impressionnante. Pressentant le changement, notre chat est subitement tombé malade, m’obligeant à l’accompagner dans son dernier voyage, trois jours avant mon départ. Je vivrais apparemment seule mon isolement volontaire en forêt. Les émotions fusaient de toutes parts. Pendant quatre mois, je dormirais au bureau et je reviendrais à Montréal trois jours semaine jusqu’à nos déménagements respectifs.

– Maman! Trop cool! J’ai trouvé un appartement génial que je partagerai avec 3 techniciens de son! Nous aurons une salle de musique où je pourrai mettre ma contrebasse et mon piano.

Elle s’organisait très bien sans moi. J’étais émue, fière d’elle, mais aussi troublée. Un tourbillon d’émotions se mélangeait à mes changements hormonaux.

Une petite souris montre le bout de son nez entre les plants de prunelle qui obstruent son passage souterrain. Rapide comme l’éclair, mon chat s’élance de son promontoire rocheux, ratant sa cible de peu. Déçu de n’avoir pu attraper sa proie, il va s’abreuver à la rivière, observe le courant un moment, puis regagne son poste d’observation.

Alors que je logeais encore au bureau, un soir de semaine, j’ai aperçu un chat errant qui s’en allait au loin. Ma fille et mon matou me manquaient.

– Minou, minou?

Il s’est tourné vers moi, ses yeux se sont écarquillés et il a semblé s’exclamer « Ah! C’est toi? ». Comme dans une scène de film au ralenti, il s’est élancé vers moi. Avant que je ne réalise ce qui se passait, il était sur moi, léchant avec frénésie mes oreilles et embrassant ma bouche sans gêne comme si nous nous retrouvions après une trop longue séparation! Nous savions déjà tous les deux qu’un lien précieux venait de se créer entre nous. Nous serions inséparables. Je le sortais de l’errance dont il ne semblait pas vouloir, alors qu’il m’aidait à apprivoiser la fin de ma monoparentalité et cette toute nouvelle liberté.

Assise en tailleur sur la toile légère du hamac, je songe aux ressemblances entre la rivière et la vie qui nous pousse inexorablement vers l’avant. L’eau ne se questionne pas à savoir où elle se retrouvera dans une semaine ou un mois. Elle s’abandonne aveuglément au courant.

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C’est ce que j’ai fait à l’époque en promenant ma jeune vingtaine autour de la planète avec mon sac à dos. Je ne me posais jamais longtemps lorsque je rentrais au pays. Inconsciente de fuir quelque chose, j’étais à la recherche de l’inconnu. Ce n’est qu’en rentrant de France avec mon bébé de 18 mois que j’ai commencé ma véritable quête : la rencontre avec moi-même. Ce petit ange qui dépendait totalement de moi, me forçant à quitter ma vie de nomade, m’avait en réalité permis de me remettre au monde et d’apprendre à aimer celle que je fuyais : moi-même.

Je me suis mise à observer le monde autrement, allant jusqu’à devenir végétarienne une dizaine d’années avant la mode actuelle. Nous vivions une simplicité bien involontaire, afin que je puisse être plus présente pour ma fille qui m’exprimait son besoin de passer plus de temps avec moi. Consciente de l’urgence de changer nos modes de vie, je rêvais de nature, d’autosuffisance et d’un travail qui me permettrait de contribuer à un monde meilleur. Quand je m’imaginais terminer mes projets d’écriture, je me voyais au bord de l’eau, entourée d’arbres. Ne voulant pas priver ma fille de la possibilité de voir son père régulièrement et de poursuivre ses études, je patientais, ayant même accepté de vivre là où nous devions garder les fenêtres fermées en été pour ne pas entendre les avions en approche de l’aéroport.

Mon chat se déplace avec grâce, puis renifle une talle de menthe sauvage, à la recherche de la souris. Cette variété envahissante prolifère près de la rivière. Juste à côté, quelques plants de verge d’or ondulent au vent. Je projette d’en faire sécher à la fin de l’été, car cette plante médicinale est très utile pour traiter les infections urinaires. Je vois maintenant des trésors là où d’autres n’y verraient que mauvaises herbes.

Quel privilège d’enrichir chaque jour mes connaissances en travaillant avec de chevronnées herboristes dans une école d’herboristerie en ligne. Chaque jour, je parle à des passionnés de par le monde qui veulent étudier les plantes médicinales, les faire pousser, les transformer et les utiliser pour une plus grande autonomie au niveau de leur santé et de celle des autres dans leur région. Contribuer à ma façon à retransmettre ce savoir donne un tout nouveau sens au monde de demain dans lequel évolueront ma fille et les générations futures. J’y vois enfin de l’espoir. Il y a tant à faire!

De l’autre côté de la rivière, je vois, sans le distinguer, quelque chose bouger. Un castor ou un lièvre peut-être? Il est impossible de se sentir seule dans la forêt. Les arbres dégagent souvent plus d’énergie que les gens que je côtoyais en ville. Je ferme les yeux et savoure la sensation de bien-être qui m’habite. J’ai encore un peu de mal à réaliser quece bonheur fait désormais partie de ma réalité quotidienne. J’inspire. Merci.new-hammock

Dix mois plus tôt, je me suis arrêtée net devant un étalage de hamacs dans un magasin entrepôt. Très compact, chaque hamac logeait dans un étui plus petit qu’un ballon de football. Il n’en restait qu’une douzaine. Il m’en fallait un. C’était fou. Que ferais-je d’un hamac dans notre appartement de l’arrondissement Saint-Laurent? J’étais figée sur place à fixer les petits paquets turquoise, me voyant déjà allongée dans ce hamac au bord de l’eau, dans un futur chez-moi en nature. Rien ne pressait, car j’étais encore loin de réaliser mon rêve. Pourtant, j’avais la sensation que c’était ce hamac qui me mènerait vers lui. Je l’ai acheté.

Un mois après avoir commencé mon nouvel emploi, avant même de me mettre à chercher un endroit où habiter, une série de synchronismes m’a conduite à une petite maison qui, me disait-on, serait bientôt vacante. Situé en forêt au bord d’une rivière, le terrain était enchanteur. En m’approchant de la berge, j’ai découvert une énorme roche plate entre deux puissants chênes. Dans chacun de leur tronc était enfoncé un énorme crochet argenté, où attendaient des attaches à hamac…

 

par Toutarmonie

Doit-on perpétuer les traditions?

Voici la vue que j’admirais en ce matin du 24 décembre, dans le silence de cette magnifique journée. Depuis près de 15 ans, je ne célèbre pas Noël. C’est un choix. Le mien. Je respecte les autres, mais moi, je me sentais comme un imposteur de perpétuer la tradition de Noël, puisque je ne n’adhérais à aucune religion. De plus, je ne souhaitais plus embarquer dans ce trip de surconsommation qui fait vivre les entreprises. Si Noël est la fête de l’amour, alors cela sera tout au long de l’année, pas un jour particulier parce que la société nous le dicte.

 

J’avais à l’époque une fillette qui commençait l’école. Il m’a alors fallu être très créative pour lui faire accepter de ne pas vivre cette période des Fêtes comme le faisaient ses amis, mais au final, nous célébrions l’amour tout au long de l’année, ce qui a fini par faire l’envie de ses amis!

Encore aujourd’hui, quand les gens apprennent que je ne célèbre pas Noël, on me parle souvent de l’importance de perpétuer les traditions. Lorsque ces traditions respectent nos valeurs, je suis bien d’accord, mais à partir du moment où on s’accroche à des moments passés de notre enfance, sans y raccrocher notre cheminement, je crois qu’il nous revient de créer de nouvelles traditions, de briser ce cercle malsain.

Je me souviens que lorsque j’étais enfant, c’était moi qui décorais le sapin artificiel poussiéreux de toutes ses petites lumières, de ses guirlandes scintillantes et autres décorations faites en Chine. Je mettais de la musique de Noël et je dansais devant le sapin, tout autour de la table du salon pendant des heures. Sous le sapin, s’accumulaient des cadeaux (trop de cadeaux pour les apprécier vraiment), enveloppés de papier aux jolies couleurs, emballages que nous devions déchirer pour nous défouler d’avoir su attendre jusqu’à ce jour particulier. Ensuite, des tables entières de nourritures nous attendaient. Nous répétions cela plusieurs fois, en allant chez la belle-famille, chez les grands-parents et autres soirées du genre. Si bien qu’après quelques jours, les tourtières, ragoûts de pattes de cochon, sandwiches sans croûtes et tartes de toutes les sortes, nous sortaient littéralement par les oreilles! D’ailleurs, les centres de fitness courtisent tout le monde après les fêtes, pour inviter à perdre les kilos gagnés durant ces jours de « festivités ».

J’ai préféré briser ce cycle et offrir à ma fille de nouvelles traditions avec lesquelles nous nous sentons respectées, tout en respectant l’environnement. Je n’arrivais plus à trouver du plaisir à tuer un arbre pour un bref « plaisir ». Je n’arrivais plus à courir les magasins comme une sorte de ruée vers « la bonne idée » cadeau pour les professeurs, les amis, les parents, les enfants. Bien des adultes remettent des listes de ce qu’ils souhaitent recevoir pour ces échanges de cadeaux! Tant qu’à faire une liste, pourquoi ne pas s’offrir à soi un cadeau tout simplement? Tant de gens s’endettent pour payer ces cadeaux souvent inutiles et ces repas gargantuesques! Avouez que durant cette période des Fêtes, nous mangeons beaucoup trop! C’est vraiment exagéré! Combien de gens passent des jours aux fourneaux, stressés, afin de nourrir les troupes? La Guignolée récolte de porte en porte des denrées pour les remettre aux gens moins fortunées à Noël, mais pourquoi aidons-nous les moins fortunés que durant les Fêtes? Si vous aviez de la difficulté à joindre les deux bouts, vaudrait-il mieux manger un gros repas de fête, ou plusieurs repas équilibrés?

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Vivant dans un pays où les hiver peuvent être extrêmes, il n’est pas rare que lors du fameux réveillon du 24 décembre ou le jour de Noël, nous nous retrouvions avec du verglas ou une importante tempête de neige, obligeant souvent les gens à prendre la route dans des conditions dangereuses, dont des grands-parents parfois peu habitués à sortir le soir.

On me parle souvent aussi de la magie de Noël. Honnêtement, je ne vois rien de « magique » aujourd’hui à ces pratiques barbares programmées par un système de consommation. Un Père Noël obèse, qui passe les semaines avant Noël dans les centres commerciaux, qui est partout en même temps pour distribuer des cadeaux made in China le soir en question, passant par une cheminée bien trop petite pour sa taille, et cela sans salir son costume blanc et rouge! Vraiment?

Il y a moyen de mettre de la magie dans nos vies sans le faire de manière artificielle à mon avis. Regardez comme cette rivière scintillante est 100 fois plus magique que des guirlandes métalliques et des lumières de couleurs! De la magie naturelle…

 

Nous pouvons parler à nos enfants du monde invisible parallèle à nous, plutôt que de leur raconter ces histoires fabriquées pour rapporter aux entreprises, de les faire rêver sur ce qui se trouve au-delà de notre lune et des étoiles. Nous pouvons faire un rituel du solstice, un peu comme le faisaient les autochtones. Nous pouvons utiliser ce temps de congé pour vraiment passer du temps de qualité avec nos proches, sans nous stresser et sans devoir faire un véritable marathon. Sans nous endetter non plus.

Certains trouvent que grâce à Noël, ils peuvent enfin voir leurs enfants ou parents! Vraiment? Personnellement, si ma fille ne venait me voir qu’à Noël, parce qu’elle se sentirait obligée par la pression collective, je préférerais ne pas la voir du tout! Tant d’attentes de toutes parts! Obligations d’offrir à un moment spécifique, obligations de recevoir, obligations de visiter, obligations de ne pas décevoir, obligations de performer pour plusieurs (à la cuisine et ailleurs), obligations de dépenser, obligations de paraître… Si bien que de nombreuses personnes partent en voyages dans le Sud durant cette période afin de ne pas se faire juger de ne pas vouloir participer à cette mascarade.

Pourquoi est-il si difficile de se respecter et de modifier les traditions? Pourquoi est-il si pénible de se tenir debout et de prendre le recul nécessaire pour refaire certains choix?

 

Je vous assure que cela en vaut la peine! J’aime ma fille, ma famille et mes amis, mais je ne vous dis pas la joie et le bonheur de ne plus faire partie de cette folie malsaine! Alors que les gens se bousculaient aux fourneaux, aux magasins, ou parcouraient de nombreux km, moi je m’émerveillais devant les scintillements de la rivière, de l’éclat de la neige ensoleillée, des pistes d’animaux sur la neige. Sur la photo de gauche, vous voyez la piste du renard qui arpente quotidiennement son territoire. Je l’ai aperçu à une minute d’auto de chez moi, il y a quelques jours, traversant la rue devant mon auto. Il est véritablement énorme et magnifique! Alors que je photographiais ses pistes sur la neige ce matin, j’ai entendu la détonation d’une arme! Un grand silence s’ensuivit. Je crains hélas qu’un voisin ait tiré sur lui. Ce « tueur de renards » célèbre probablement la « fête de l’amour » en ce moment! Ironique, oui je sais, mais c’est quand même la vérité.

Plusieurs personnes, épuisées et vulnérables, en profitent pour se partager des virus et terminent donc leurs vacances malades. Ils pourraient au contraire décompresser, passer en mode zen total et jouer dans la neige avec leurs enfants. Faire des sculptures de neige, marcher en forêt, lire, écouter leurs pensées, prendre le temps de rire et d’aimer sans devoir le démontrer avec des $$$.

 

Elle est magique la vie. Il suffit de regarder la nature pour le comprendre. Alors si ce soir ou demain, tu es triste d’être seul chez toi, va te promener dehors et remercie la vie de t’offrir ce rendez-vous unique avec toi-même!

Je vous souhaite à vous tous de vous partager avec vous-même en tout respect. De vous aimer sans rien attendre en retour et de voir la magie là où elle réside vraiment.

Bon 25 décembre!

Toutarmonie

Et si les animaux et la nature nous apprenaient à vivre?

Je ne suis venue m’entretenir avec vous que 3 fois en 2017 (ceci est la quatrième), mais je suis toujours là et je pense à vous régulièrement. Pour être bien honnête, ça me manque de vous écrire. Ainsi, vous risquez de me lire plus souvent en 2018…

C’est que depuis que je vis en campagne, entourée de la nature, je la savoure! Quand je termine mon travail, je m’empresse de venir communier avec cette vie authentique qu’offrent les arbres, les végétaux, la rivière, les animaux, la lune, les sons, les odeurs. Dans mon hamac, je me fonds dans le décor. Quel bonheur que de pouvoir passer des heures à observer les plantes, à les découvrir, les reconnaître, les utiliser pour sa santé, les goûter…

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Voici la vue que j’ai ce soir en vous écrivant. Une lune fabuleuse qui éclaire la rivière.

Je regarde vivre les deux chats qui sont venus à moi et m’ont adopté depuis mon arrivée. Je ne vous ai pas raconté que mon Happy s’est trouvé une amoureuse en novembre 2016? Cette petite chatte errante nous a courtisé. Je ne voulais pas de 2e chat, mais mon Happy en a décidé autrement, heureusement car elle fait notre bonheur. Ils sont tellement touchant tous les deux! Je vous présente donc Lycka (cela signifie bonheur en suédois). Elle rapporte à son mâle des souris en abondance, parfois une petite taupe, des oiseaux, un tamia, car elle grimpe aux arbres les plus haut avec l’agilité d’un écureuil. Lui la protège des intrus. Ils s’embrassent, s’attendent, s’amusent. Un double bonheur!

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Lycka, la chasseresse.

Vous avez remarqué comme les chats savent savourer le moment présent? Quand ils se détendent, ils s’abandonnent littéralement. Ils peuvent même tomber en bas f’une chaise ou d’une fauteuil, tant ils jouissent du moment présent. Quand ils jouent, ils s’éclatent sans retenu. Quand ils aiment, ils sont souvent plus touchant de vérité que bien des humains, d’une tendresse bouleversante. Pas étonnant que les publications de chats soient si populaires sur les médias sociaux. Ils ne pensent pas aux préoccupations que nous avons. Facile, me direz-vous, ils n’ont pas à penser à payer pour ce qu’ils ont!

Si la réponse se situait ailleurs? S’ils avaient compris, bien avant nous, que la vie est un jeu et que nous n’existons même pas? Après une grosse journée intense et stressante, avez-vous déjà passé 2 heures allongé avec un chat ronronnant non stop à puissance maximale? Cela m’arrive régulièrement et je dois avouer que c’est une réelle thérapie! Cela nous reconnecte sur le moment présent et sur l’univers en nous.

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Je le surnomme Flora.

Pourquoi les animaux viennent spontanément à moi? Un hasard? Non, je ne le crois pas. Ils ressentent ce qui est bon pour eux, ils ressentent les gens. Ils voient ce qui ne peut se voir avec les yeux. Depuis 2 semaines, j’ai le bonheur de voir en arrivant et en quittant le bureau un beau gros lapin blanc avec des pointes foncées. Pas un lièvre, mais un lapin! En plein village. Il m’attend là où je stationne mon véhicule!!! Pourtant, il ne mange pas les carottes bio que je lui apporte. Il semble se contenter de ma brève présence. Vous dire le bonheur que je ressens lorsque je le vois! Je me sens comme une enfant qui découvre un trésor caché. Nous communiquons sans mots.

Pas plus tard que samedi dernier, j’ai fait la rencontre d’un nouveau visiteur chez moi. J’avais bien remarqué ses pistes quotidiennes dans les minces couches de neige qui se forment, mais je ne pouvais dire quel animal c’était, jusqu’à ce que mes chats s’empressent de vouloir rentrer à la maison, alors qu’ils venaient à peine de sortir… Quelques minutes plus tard, ce sont mes chats qui ont cessé de respirer et qui regardaient avec frayeur dans la direction du visiteur, un redoutable prédateur pour mes félins; un gros renard roux! Il était superbe. Depuis ce jour, mes chats ne veulent plus sortir, ayant compris qu’ils serviraient de repas. J’ai appris que s’il est gros, c’est possiblement parce qu’il est rusé et qu’il est bon chasseur.

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Grand pic

Je croise parfois des chevreuils, des familles complètent de dindons sauvages, des souris, des des écrevisses de rivière, des grenouilles et crapauds (que je n’ai pas osé embrasser), des outardes, des grands hérons et plusieurs sortes d’oiseaux. En janvier dernier, alors que mon ancien véhicule ne voulait pas partir après de très gros froids, lors de mon premier jour de travail après les vacances des Fêtes, j’étais dehors à brancher un chargeur sur la batterie de mon auto lorsque j’ai entendu un bruit semblable à une pioche sur du bois! Un bruit vraiment intense! J’étais persuadé que quelqu’un faisait des travaux à proximité, mais c’était ce magnifique grand pic! La puissance de son bec est hallucinante! Comment fait-il pour ne pas avoir mal à la tête, je me le demande? Bref, cet oiseau a réussi, d’un coup de bec magique, à me faire oublier ma frustration de ne pas pouvoir faire démarrer mon véhicule! C’est pratiquement impossible de se stresser en nature! En tout cas, cela ne dure pas longtemps.

Ces photos furent prises l’hiver dernier, car en ce moment, notre météo ressemble davantage au printemps qu’à l’hiver. Quand je me promène en forêt avec mes raquettes, il est rare que je ne suis pas émue aux larmes devant tant de beauté. Je me suis demandée à de multiples reprises comment j’ai pu faire pour vivre en ville ou en banlieue aussi longtemps! Nous n’avons pas idée comme cela a un impact sur l’ensemble de notre vie!

La nature me fait rire également. À la fin de l’été, j’ai vu de ma fenêtre le becsy (une sorte d’oiseau) qui vivait le long de la rivière à l’été 2016. Il faisait alors la sieste sur une roche au milieu de la rivière. J’étais heureuse de le retrouver, ne l’ayant pas vue de l’été 2017. Pour ne pas l’effrayer, je suis restée à l’intérieur et je l’ai observé avec mes jumelles. Dès que je me suis mise à l’observer de près, il a laissé échapper un puissant jet blanc de son popotin! J’en ai fait le saut! Je vous jure, si un oiseau s’était trouvé derrière lui, il aurait été totalement aspergé! La roche était couverte de ses fientes liquides! J’ai tellement rigolé d’être témoins de cette comédie naturelle! Il s’est alors jeté à l’eau pour se laver et a sûrement dû se trouver une roche « propre » ailleurs!

Cette année, avec l’abondance de pluie, ça pouvait prendre quelques semaines avant que je tonde la pelouse (comme je loue cet endroit, je n’ai pas le choix de tondre la pelouse, mais cela m’irrite car ce n’est pas ainsi que je compte faire lorsque j’aurai ma maison). C’est alors que j’ai fait une merveilleuse découverte. Le terrain était couvert de prunelle, petite fleur mauve d’une formidable plante médicinale. Ce fut d’ailleurs la première teinture mère que j’ai fait chez-moi. Puis en laissant pousser une étroite bande à l’état sauvage le long de la rivière, j’ai découvert avec ravissement de nombreuses plantes médicinales poussant seules; millepertuis, achillée millefeuille, verge d’or, trèfle mauve, prunelle, plantain, pissenlit, menthe, impatiente du cap (cette belle antidote à l’herbe à puces) etc. Puis, dans mes plates bandes, je retrouvais également plusieurs plantes, dont de l’ortie, de la sauge et tout ce que j’avais planté l’année d’avant, dont de la lavande, de la calendule, des herbes aromatiques…

calendule
calendule

Bref, tout cela pour vous dire que je savoure la vie égoïstement. J’essayerai d’en partager des petits bouts avec vous dans l’année qui vient.

À bientôt!

Toutarmonie

Le bonheur au quotidien

À force de rêver, nos rêves prennent forme. Je vous écris en direct de mon nouveau chez-moi. Une véritable oasis de bonheur! Oui oui, ce sont mes pieds, dans ce hamac au bord de la rivière! Il ne vous manque que l’odeur du vent transportant les parcelles de bonheur et le murmure omni présent de la rivière. J’ai l’impression d’être en vacances, mais cela est ma réalité depuis le 1er juillet et le sera au quotidien. Fini la ville avec le bruit des autos et les avions qui passent presque sur le toit. Fini la poussière et la pollution. Vendredi, j’étais trop affairée à transporter mes cartons, mais depuis hier, je ne cesse de remercier la vie de me choyer ainsi!

Oups! J’ai appuyé sur la mauvaise touche et mon texte a été publié avant que je ne le finisse!

Je disais donc que je me pince depuis deux jours, à savourer cette paix, ce bonheur en majuscule. Des lucioles dansent à mes fenêtres la nuit. Un grand héron s’est envolé à mes côtés ce matin alors que je prenais mon petit-déjeuner au bord de la rivière où toutes sortes d’oiseaux me font régulièrement la conversation. J’ai mes légumes qui poussent, ainsi que mes herbes médicinales (que j’ai planté il y a un mois avant d’arriver et que ma voisine a proposé d’arroser en mon absence). J’ai l’impression d’être en vacances! Vous imaginez vivre une vie avec la sensation d’être en vacances?! J’adorrrrrre!

Comme le bonheur ne vient pas seul, j’ai non seulement trouvé d’abord un boulot qui me permets d’œuvrer ici et maintenant pour le monde de demain, mais en plus je me suis fait un nouveau copain; un chat! Happy est son nom (oui! ce chat est l’exemple du bonheur). Happy était errant et quand il m’a vu, ce fut le coup de foudre réciproque. J’aurais voulu trouver un chat aussi extraordinaire que je n’aurais pas pu. Lui est venu à moi! Il m’a sauté illico sur les cuisses et avant que je n’ai le temps de comprendre ce qui arrivait, il me léchait les oreilles et se frottait à mon cou! Depuis, nous sommes inséparables! Le voici justement!


Joyeux, il grimpe aux arbres et vit sa vie de chat dehors. Le soir, il n’y a pas plus affectueux que lui! Bref, le bonheur Happy!

Heureusement que j’aime mon travail, parce que je ne voudrais plus quitter cet endroit pour aller travailler! 🙂

Bons rêves!

par Toutarmonie