Une alliée

Au début du mois de mars, je vous parlais d’un projet particulier; la réalisation de ma table d’écriture. Quelques jours plus tard, le confinement obligatoire m’empêchait de travailler sur ma table à l’atelier de l’ébéniste. Je me suis donc commandée en ligne quelques outils pour finaliser mon projets, mais surtout il m’a fallu attendre la fin de l’hiver pour aller polir dehors. Entre temps, je me suis sévèrement brûlée une main au 2e degré, rendant toute tâche manuelle très difficile pendant un mois. Rassurez-vous, je vais très bien. Je crois même ne m’être jamais sentie aussi bien qu’en ce moment.

C’est durant mes vacances en juillet que j’ai pu enfin assembler les pattes avec le dessus de la table chez l’ébéniste. J’étais fébrile et vraiment excitée de pouvoir enfin avoir mon espace créatif pour écrire.

L’énergie autour de cette table est telle que mes deux chats sont toujours soit sur la table ou soit sur la chaise, ou aux deux endroits en même temps. Je dois presque leur demander la permission pour l’utiliser! Si bien que j’ai confectionné une housse rembourrée pour protéger ma table durant mes absences parce qu’en sautant de la chaise à roulettes vers la table, la chaise recule et ils sortent leurs griffes pour ne pas tomber, n’ayant pas prévu les mouvements de la chaise.

Il ne me reste qu’à badigeonner ma table d’huile d’abrasin et à reprendre mes projets d’écriture là où je les avais laissés. Je ne l’utilise pas pour faire du télétravail, ni pour faire de la comptabilité, ni pour manger. Je ne fais qu’écrire sur cette table. Elle est bien plus qu’un meuble, c’est une alliée possédant une âme et une réelle présence. Quand je m’y installe, je m’y sens tout de suite chez-moi, comme dans de vieilles chaussures, même si à ce jour, je n’y ai écris que des cartes d’anniversaire et ce blogue ce soir. Tout le temps que j’ai passé à lui donner sa forme et à adoucir son grain nous a permis de créer des liens et de nous connecter.

Je suis très reconnaissante qu’elle m’accompagne et m’inspire. Merci! Merci! Merci!

Je vous dis donc à très bientôt!

Toutarmonie

L’énergie sacrée du bois

Un de mes bonheurs est d’observer la nature environnante. En prenant mon petit-déjeuner au bord de la fenêtre, à observer les mésanges, geais bleus, picbois, bruants, sittelles, roselins et chardonnerets, je fais le plein de vie. Les écureuils viennent manger les graines qui tombent et une souris mignonne engrange dans son tunnel sous la neige d’autres graines éparpillées. Au loin un couple de gélinottes huppées convoite aussi ces graines, mais elles n’osent pas trop s’approcher. Des traces dans la neige indiquent que des ratons sont venus lécher les graines durant la nuit. Je vais remplir ma tasse et une famille de dindons sauvages s’enfuit en me voyant revenir.

Visiteur nocturne

Toute cette vie me procure une joie profonde et m’apaise. J’ai remarqué que lorsque je sors remplir les mangeoires, les mésanges s’approchent de moi et elles semblent rire de bonheur! J’ai l’impression qu’elles me reconnaissent, alors je tend la main pleine de graines et je retiens presque ma respiration. La magie opère rapidement et je me transforme en Blanche-Neige! C’est tellement émouvant de voir qu’ils me considèrent comme leur amie.

Toute cette nature qui m’entoure m’inspire. Si bien qu’un après-midi d’hiver où le proprio installait des coupes-froids chez moi, alors que je lui parlais de mes projets d’écriture, une idée m’est venue. Il est un excellent ébéniste, ayant construit lui-même avec créativité la maison que j’habite avec le bois présent ici. Ça fait longtemps que je rêve d’une table d’écriture en bois naturel, un endroit spécial pour m’inspirer et m’accompagner dans mes projets. Je lui demande alors s’il accepterait que je lui passe une commande spéciale pour ma table. Une table en bois originale, toutes en courbes, qui vibre et qui ait une âme. Il me revient quelques jours plus tard avec une proposition.

« Pourquoi ne la ferais-tu pas toi-même? Je te guiderai, je te prêterai l’atelier et les outils. »

L’idée m’enchantait! J’ai toujours rêvé de travailler le bois, mais quand j’étais jeune, mon père ne voulait pas m’enseigner parce que j’étais une fille. Hey oui! J’ai donc accepté la proposition créative.

La base allait avoir 3 pattes irrégulières, que nous taillerions plus tard. Un morceau hyper lourd de sapin baumier (oui avec l’odeur extraordinaire qui le caractérise) ferait cette base.

Il a fallu le laisser dégeler un peu, puis un samedi matin, je suis arrivée avec mon thermos de tisane, vêtue de mes combines et je me suis lancée avec pour seuls outils une plane, deux ciseaux à bois et un marteau.

J’ai travaillé sans relâche pendant plus de 6 heures à retirer l’écorce encore gelée et retirer les branches et nœuds. Le temps n’existait plus. Je ressentais la majestueuse présence de cet arbre et une complicité s’installait déjà entre lui et moi. Je retrouvais l’extraordinaire dialogue silencieux que j’avais avec les arbres qui soutenaient mon hamac à ma précédente résidence. J’en étais émue aux larmes, tant je ressentais déjà sa présence m’inspirer. Je me voyais déjà écrire sur cette table unique, pour ne pas dire AVEC cette table.

Cela demande beaucoup de force et de jus de bras, comme on dit. J’étais tellement envoutée que j’en oubliais ma forme physique. Ce n’est qu’une fois chez-moi, après une bonne douche que je réalisais que j’avais mal partout!

La fois suivante, comme ça avait dégelé un peu plus, j’ai pu continuer ma tâche et j’ai fait une surprenante découverte. Mon arbre m’offrait un cœur!!! Dans le creux de la jonction de la longue patte, en creusant pour sortir l’écorce, un cœur est apparu! Il ne sera pas visible, puisqu’il sera sous la table, mais moi je sais qu’il est là.

Il y eu plusieurs étapes, dont la taille des pattes et du troncs. Pour cette étape-là, j’ai laissé l’expert manœuvrer la grosse scie électrique. Vous remarquerez que sur la photo sur la neige, avant la coupe, il ressemblait à un éléphant avec ses deux yeux et sa bouche ouverte!

Il fallait ensuite trouver le morceau de bois qui allait devenir le dessus de la table. On s’est promené dans ses nombreuses réserves, mais je ne ressentais toujours passer le courant pour s’unir à ma base. J’étais un peu mal, parce que je voyais bien qu’il me proposait plusieurs options, mais je ne ressentais pas la connexion jusqu’à ce qu’il me présente cette pièce là en pin blanc.

C’était loin d’être terminé. J’ai choisi un morceau qui possède une entaille à l’endos, donc j’allais devoir la contourner. J’ai le plus grand des respects pour les ébénistes et sculpteurs. Je découvre des muscles à mes bras que j’ignorais avoir! Le soir, je me frictionne avec de la crème à l’arnica parce que j’en ai même de la difficulté à lever ma petite chatte, tant mes bras sont épuisés. L’expression « tomber sur un nœud » prend tout son sens pour moi maintenant. Ouille!

Hier, alors que j’étais seule et que je tentais de figurer comment j’allais faire pour enlever le bois du coin, dans le mauvais sens du bois, j’ai ressenti une forte présence d’une entité à mes côtés. C’était tellement intense que je pleurais comme une Madeleine. Je me suis retrouvée à tenir le ciseau à bois d’une manière nouvelle et sans comprendre ce qui se passait, j’avais fait le coin en rond!!! C’est alors que je me suis souvenue que mon défunt grand-père avait fait l’école d’ébénisterie lorsqu’il était jeune. Vous dire comme cette table inachevée à déjà une valeur inestimable à mes yeux!

Ce n’est pas terminé, loin de là. J’ai dû rentrer le dessus de la table chez-moi pour qu’il s’acclimate à la température ambiante pendant deux semaines avant de penser le sabler et couper des zones plus sensibles et reprendre des forces aux bras!

Cependant, ce soir je vous écris en grande première sur le dessus de ma table que j’ai temporairement déposé sur une table en fer forgé. Je trouve cela très excitant!

J’ai commencé à m’initier à la sculpture depuis quelques semaines en visionnant des tutoriels et en m’équipant petit à petit. Éventuellement, lorsque je maîtriserai un peu plus, j’aimerais sculpter les pattes de ma table.

Alors voilà pourquoi je suis si silencieuse depuis un moment.

Saint-Exupéry écrivait: « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui la rend si précieuse. » Loin d’avoir l’impression de perdre mon temps, ce temps passé à travailler sur ma table me la rend infiniment précieuse. Cela s’additionnera chaque fois que je m’en servirai pour écrire. Le simple fait de la toucher, de la ressentir, donne une profondeur à ce que je vais écrire.

Toutarmonie

Sublime découverte

Au début de chaque période de vacances, j’aime bien aller dans une librairie – une vraie là, avec plein de rayons de livres qu’on peut effleurer du bout des doigts, renifler, tenir entre ses mains et parcourir un peu. Rien de virtuel là-dedans. Je n’arrive pas avec une liste de titres en tête. Je laisse les livres me choisir. J’adore!!!

Je fais ainsi d’extraordinaires et pertinentes découvertes personnalisées connectées sur le moment présent. Les livres m’ont particulièrement choyé cette année. Je suis d’abord tombée sur un livre d’une auteure que je ne connaissais absolument pas, Valérie Perrin : Changer l’eau des fleurs. Le livre trépignait entre mes doigts et s’accrochait à moi, en m’assurant que je ne le regretterais pas! Je prends quand même le temps de lire le quatrième de couverture :

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent ?
Après le succès des
Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.

En lisant ça, il ne semblait y avoir rien de spécial, mais le bonheur sortait déjà par les pages que je feuilletais. Ça jaillissait de partout! Si bien que je suis allée à l’arrière de l’immense librairie Archambault pour trouver ce premier livre que cette – comment déjà son nom? –  Perrin OK. –  merde, ils ne l’ont pas Ah! OK, je vois. Je suis dans la section littérature québécoise. Elle doit être française. Section littérature internationale? Ça y est! Je l’ai! Les oubliés du dimanche.

Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d’apprendre à lire. Les deux femmes se lient d’amitié, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d’amours passées, présentes, inavouées… éblouissantes.

Le troisième livre, je ne vous en parle pas encore, parce que je ne l’ai pas encore lu. Il semblerait que mon choix s’était arrêté sur le 2e tome d’une trilogie, mais cela n’était inscrit nulle part sur le livre. Grande déception. À suivre donc quand j’aurai trouvé le tome 1. À la campagne, nous n’avons pas de librairie. Que quelques titres populaires à une imprimerie sans possibilité de commander un titre particulier. Cela devra attendre que je retourne en ville, à moins que je ne le trouve usagé demain, à un organisme communautaire du village ou que je le commande en ligne.

Par contre, cette Valérie Perrin est pour moi une révélation! Au-delà de ces deux histoires brillantes, savamment tricotées, c’est sa plume qui m’envoûte à chaque page. Mais où va-t-elle chercher tout cela? Intelligente et profonde à la fois, procurant une sensation de flottement. Elle aborde pourtant des sujets sensibles et délicats, mais ce n’est que bonheur et joie (oui même s’il est question de cimetière). Un véritable festin littéraire d’un bout à l’autre. Des personnages qu’on a envie de prendre dans ses bras et de ne plus quitter. Tout simplement divin! Le deuil est difficile maintenant que j’ai terminé le 2e roman ce midi. En lisant, je me suis souvent surprise à penser « merde, je n’arriverai jamais à écrire aussi bien! ». Je sais, je sais, nous avons tous notre style, mais le sien, je l’adore. Elle m’a tiré des larmes tout simplement parce que je trouvais qu’elle écrivait bien. Oui, je sais, c’est un véritable coup de foudre littéraire! En revanche, l’ennui, c’est qu’il est difficile de poser ses livres pour aller manger, répondre au téléphone ou dormir. Attention, il y a risque de passer quelques nuits blanches à ne plus pouvoir poser votre livre. Ma petite chatte se lovait en boule sur mon épaule gauche, sa petite tête bouillante et ronronnante sur ma joue et le temps cessait d’exister.

Lycka et un livre de Valérie Perrin, c’est la totale!

Je sais déjà que je les relirai un jour juste pour le plaisir de me faire bercer à nouveau par son indéniable talent. Si vous souhaitez offrir des livres en cadeau, n’hésitez surtout pas. Vous pouvez choisir n’importe lequel de ces deux livres ou les deux, c’est encore mieux. Valérie Perrin vient de se hisser une place au premier rang de mes auteurs favoris. Si vous entendez dire qu’elle sort un nouveau livre, dites-le-moi vite, je ferai le détour exprès.

Valérie Perrin

Curieuse, j’ai fait une petite recherche sur Google. J’y ai appris qu’elle était photographe et scénariste. C’est également la conjointe de Claude Lelouch depuis 13 ans. Il sait s’entourer le mec, c’est clair! J’ai cru comprendre qu’une version cinématographique devrait voir le jour, mais je ne suis pas impatiente de voir cela, car il ne resterait que l’histoire, sans la magie de son écriture, aussi talentueux que soit le réalisateur.

J’ai terminé l’année 2019 avec Changer l’eau des fleurs et j’ai commencé 2020 avec Les oubliés du dimanche. Merci Valérie, d’avoir partagé mes vacances et d’avoir contribué à les rendre magiques!

Toutarmonie

L’infini à la sauce blogue

Je cherchais une image qui illustrerait le 8, symbole (entre autres) de l’infini quand j’ai réalisé que je l’avais sous les yeux tout ce temps à la fenêtre. Le chaud/froid, le gel/dégel, la terre/le ciel. L’infini est symbolisé par le 8, tel un flot continu.

Mon blogue célèbre donc aujourd’hui son flot continu de mots! Huit ans déjà! Non, mais vous imaginez? Huit ans! C’est long et c’est court en même temps. Le temps ne compte vraiment que lorsqu’on s’y arrête pour y penser. La semaine dernière, je parlais d’âge avec quelqu’un et j’ai dû réellement me mettre à calculer pour pouvoir dire quel âge j’avais. Je vous rassure, cela n’a rien à voir avec la mémoire. C’est que mon âge n’a absolument aucune importance. Pensez-y. Que vous ayez 25, 45, ou 75 ans, ce n’est toujours qu’aux yeux des autres que l’âge importe. On se sert des chiffres pour mesurer, mais en fait, l’enfant de 8 ans que j’étais réside au même endroit qu’où je me trouve en ce moment. Certaines choses changent, fort heureusement d’ailleurs, ce que craignent généralement les gens au fil des années. De quoi aurais-je l’air? Aurais-je autant de cheveux? Est-ce une ride? Serais-je aussi belle? Évidemment qu’on change. Le corps se transforme. Ce que je trouve merveilleux, c’est qu’en parallèle de ce corps qui se transforme, se développe une conscience en majuscules de ma force intérieure et de la futilité des apparences.

Il y a huit ans, je lançais ce blogue lors d’un moment de grande inspiration. Un contexte un peu magique. L’aspect physique de ce blogue a changé au cours des ans, tout comme la technologie. Le flot ne fut pas toujours continu, mais le blogue grandit, lui aussi, en sagesse et en profondeur. Je n’ai rien oublié de l’étincelle qui l’a fait naître. Cet éclat de vie est devenu une chandelle qui brille en permanence en moi.

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Les synchronismes qui font qu’une personne atterrit soudainement sur un blogue, puis sur un autre, sont les mêmes qui guident toute chose. C’est cette spontanéité qui me séduit. Au hasard, je tombe sur un texte qui m’interpelle, puis ensuite sur un commentaire qui me donne envie d’en lire davantage sur cette personne.

Oh ce livre semble vraiment intéressant!

Tiens donc, je ne connaissais pas ce film!

Quelle agréable manière de voir les choses! 

Comme j’aime ce que je ressens en lisant ceci!

De fil en aiguille, pour ne pas dire de mot en mot, nous voyageons dans un espace où nos ressentis nous propulsent davantage que nos sens. C’est ce que je préfère. Se laisser porter par cette force invisible qui met sur notre chemin ce dont nous avons besoin ici et maintenant. Des rencontres pas si virtuelles que cela. Un voyage sans itinéraire.

Où que vous soyez sur la planète, peu importe votre âge, au moment où vous lisez ces mots, une connexion s’opère. Stephen King expliquait dans son livre Écriture, mémoires d’un métier, qu’écrire c’est comme faire de la transmission de pensée. Une sorte de magie. Si vous me lisez dans 8 ans, ces mots seront tout aussi vivants qu’actuellement au moment où je les écris. La connexion opère au-delà du temps. C’est fantastique, vous ne trouvez pas? La même chose se produit avec les images ou les dessins.

Je n’écris pas pour cumuler les « J’aime ». Je le fais parce qu’une force en moi m’y pousse. Écrire est une activité solitaire. J’ai dit solitaire? En apparence, ça l’est effectivement, mais ce qui m’excite tant dans le fait d’écrire, c’est que dès que je m’y mets, je ressens une présence intérieure. Un univers, aie-je envie de dire. La vie est une chose solitaire, mais quand j’écris, je ne suis jamais seule. Cependant, au travers de vos commentaires, au travers de vos clins d’œil, je prends davantage conscience de ces rencontres et je les apprécie sincèrement, qu’elles soient passagères ou régulières. Merci d’avoir été là à un moment ou un autre durant ces 8 ans. Merci à toi aussi qui arrive ici pour la première fois, de connecter avec moi ne serait-ce que l’espace de ce texte.

Parce que c’est jour d’anniversaire, voici mon cadeau pour toi. (origine inconnue)

 

par Toutarmonie

 

Le hamac

Je vous partage aujourd’hui un texte que j’ai écrit, il y a un an pour un concours de récit. C’est la première fois que je le partage publiquement. J’y raconte ce que je vivais, il y a trois ans. Moment émouvant que je n’oublierai jamais. Je vis ailleurs depuis l’été dernier, toujours en nature, mais encore aujourd’hui, je repense souvent à ses arbres qui m’honoraient de leurs présences, avec une profonde émotion, car ils vivent toujours en moi. Leur empreinte est gravée en moi.

Le hamac

« Tiiiii tiiiii tiiiii tiiiii tiiiii! » Je cherche des yeux la provenance du petit cri répétitif. Entre deux branches, un tamia m’exprime nerveusement la crainte que lui inspire ma présence sur son territoire. La brise légère transporte les effluves humides de la forêt environnante. Suspendue entre deux chênes, au-dessus d’une berge rocheuse, j’inspire et expire en profondeur, question de signifier à mon corps qu’il peut s’abandonner enfin. L’omniprésent murmure de l’eau ruisselant entre les roches me rappelle le ronronnement de mon chat. Je remue mes orteils nus à l’autre bout du hamac en souriant. La couleur de la fine toile me rappelle le lagon de Bora-Bora. Des cris d’oiseaux fusent ici et là. Allongée, je me laisse bercer par cette nature apaisante. La cime des arbres ondule de gauche à droite dans un mouvement hypnotique.

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Une boule se forme dans ma gorge, mes yeux picotent. Je les ferme. Mon bonheur coule sur mes joues et je me surprends à répéter trois fois merci en silence. Un sentiment de liberté généralement associé aux vacances m’habite, pourtant je n’aurai droit à aucune vacance cet été! Où que mon regard se pose n’est que beauté et nature, réalité que je devrai apprivoiser, car je suis ici chez moi.

Un bref instant, je culpabilise de me sentir si bien, seule, loin de ma fille qui vit pour la première fois sans moi à Montréal.

– Tu dois absolument aller à cette entrevue en campagne, maman! Ce travail est fait pour toi. Tu pourras enfin réaliser ton rêve de contribuer au monde de demain et de vivre enfin en pleine nature.

– À quoi bon, puisque tu m’as dit ne pas te sentir prête à vivre seule à Montréal!

– Ne t’occupe pas de cela, maman. Vas-y et on s’organisera ensuite. J’ai quand même 19 ans! Comme tu me le dis toujours, nous trouverons une solution. Tout ce que je sais, c’est que tu dois y aller.

Ce fut rapide. Coup de foudre professionnel.

– Vous pouvez commencer dans une semaine?

– Certainement!

Un grand héron remonte avec élégance la rivière en l’effleurant presque. Il ne m’a pas vue. Je fais partie de ce grand tout. Je me replie en position fœtale. Le tamia poursuit son monologue.

– Maman! Pendant ton absence, j’ai réfléchi et j’ai vraiment envie de trouver des gens qui se cherchent une colocataire.

– Tu es certaine?

– Absolument.

Dès mon retour d’entrevue, nous sommes allées porter notre résiliation de bail, quatre heures seulement avant la fin de la date limite. Les synchronismes s’enchaînaient à une vitesse impressionnante. Pressentant le changement, notre chat est subitement tombé malade, m’obligeant à l’accompagner dans son dernier voyage, trois jours avant mon départ. Je vivrais apparemment seule mon isolement volontaire en forêt. Les émotions fusaient de toutes parts. Pendant quatre mois, je dormirais au bureau et je reviendrais à Montréal trois jours semaine jusqu’à nos déménagements respectifs.

– Maman! Trop cool! J’ai trouvé un appartement génial que je partagerai avec 3 techniciens de son! Nous aurons une salle de musique où je pourrai mettre ma contrebasse et mon piano.

Elle s’organisait très bien sans moi. J’étais émue, fière d’elle, mais aussi troublée. Un tourbillon d’émotions se mélangeait à mes changements hormonaux.

Une petite souris montre le bout de son nez entre les plants de prunelle qui obstruent son passage souterrain. Rapide comme l’éclair, mon chat s’élance de son promontoire rocheux, ratant sa cible de peu. Déçu de n’avoir pu attraper sa proie, il va s’abreuver à la rivière, observe le courant un moment, puis regagne son poste d’observation.

Alors que je logeais encore au bureau, un soir de semaine, j’ai aperçu un chat errant qui s’en allait au loin. Ma fille et mon matou me manquaient.

– Minou, minou?

Il s’est tourné vers moi, ses yeux se sont écarquillés et il a semblé s’exclamer « Ah! C’est toi? ». Comme dans une scène de film au ralenti, il s’est élancé vers moi. Avant que je ne réalise ce qui se passait, il était sur moi, léchant avec frénésie mes oreilles et embrassant ma bouche sans gêne comme si nous nous retrouvions après une trop longue séparation! Nous savions déjà tous les deux qu’un lien précieux venait de se créer entre nous. Nous serions inséparables. Je le sortais de l’errance dont il ne semblait pas vouloir, alors qu’il m’aidait à apprivoiser la fin de ma monoparentalité et cette toute nouvelle liberté.

Assise en tailleur sur la toile légère du hamac, je songe aux ressemblances entre la rivière et la vie qui nous pousse inexorablement vers l’avant. L’eau ne se questionne pas à savoir où elle se retrouvera dans une semaine ou un mois. Elle s’abandonne aveuglément au courant.

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C’est ce que j’ai fait à l’époque en promenant ma jeune vingtaine autour de la planète avec mon sac à dos. Je ne me posais jamais longtemps lorsque je rentrais au pays. Inconsciente de fuir quelque chose, j’étais à la recherche de l’inconnu. Ce n’est qu’en rentrant de France avec mon bébé de 18 mois que j’ai commencé ma véritable quête : la rencontre avec moi-même. Ce petit ange qui dépendait totalement de moi, me forçant à quitter ma vie de nomade, m’avait en réalité permis de me remettre au monde et d’apprendre à aimer celle que je fuyais : moi-même.

Je me suis mise à observer le monde autrement, allant jusqu’à devenir végétarienne une dizaine d’années avant la mode actuelle. Nous vivions une simplicité bien involontaire, afin que je puisse être plus présente pour ma fille qui m’exprimait son besoin de passer plus de temps avec moi. Consciente de l’urgence de changer nos modes de vie, je rêvais de nature, d’autosuffisance et d’un travail qui me permettrait de contribuer à un monde meilleur. Quand je m’imaginais terminer mes projets d’écriture, je me voyais au bord de l’eau, entourée d’arbres. Ne voulant pas priver ma fille de la possibilité de voir son père régulièrement et de poursuivre ses études, je patientais, ayant même accepté de vivre là où nous devions garder les fenêtres fermées en été pour ne pas entendre les avions en approche de l’aéroport.

Mon chat se déplace avec grâce, puis renifle une talle de menthe sauvage, à la recherche de la souris. Cette variété envahissante prolifère près de la rivière. Juste à côté, quelques plants de verge d’or ondulent au vent. Je projette d’en faire sécher à la fin de l’été, car cette plante médicinale est très utile pour traiter les infections urinaires. Je vois maintenant des trésors là où d’autres n’y verraient que mauvaises herbes.

Quel privilège d’enrichir chaque jour mes connaissances en travaillant avec de chevronnées herboristes dans une école d’herboristerie en ligne. Chaque jour, je parle à des passionnés de par le monde qui veulent étudier les plantes médicinales, les faire pousser, les transformer et les utiliser pour une plus grande autonomie au niveau de leur santé et de celle des autres dans leur région. Contribuer à ma façon à retransmettre ce savoir donne un tout nouveau sens au monde de demain dans lequel évolueront ma fille et les générations futures. J’y vois enfin de l’espoir. Il y a tant à faire!

De l’autre côté de la rivière, je vois, sans le distinguer, quelque chose bouger. Un castor ou un lièvre peut-être? Il est impossible de se sentir seule dans la forêt. Les arbres dégagent souvent plus d’énergie que les gens que je côtoyais en ville. Je ferme les yeux et savoure la sensation de bien-être qui m’habite. J’ai encore un peu de mal à réaliser quece bonheur fait désormais partie de ma réalité quotidienne. J’inspire. Merci.new-hammock

Dix mois plus tôt, je me suis arrêtée net devant un étalage de hamacs dans un magasin entrepôt. Très compact, chaque hamac logeait dans un étui plus petit qu’un ballon de football. Il n’en restait qu’une douzaine. Il m’en fallait un. C’était fou. Que ferais-je d’un hamac dans notre appartement de l’arrondissement Saint-Laurent? J’étais figée sur place à fixer les petits paquets turquoise, me voyant déjà allongée dans ce hamac au bord de l’eau, dans un futur chez-moi en nature. Rien ne pressait, car j’étais encore loin de réaliser mon rêve. Pourtant, j’avais la sensation que c’était ce hamac qui me mènerait vers lui. Je l’ai acheté.

Un mois après avoir commencé mon nouvel emploi, avant même de me mettre à chercher un endroit où habiter, une série de synchronismes m’a conduite à une petite maison qui, me disait-on, serait bientôt vacante. Situé en forêt au bord d’une rivière, le terrain était enchanteur. En m’approchant de la berge, j’ai découvert une énorme roche plate entre deux puissants chênes. Dans chacun de leur tronc était enfoncé un énorme crochet argenté, où attendaient des attaches à hamac…

 

par Toutarmonie

Vraiment?

Jour 6 de la nouvelle année. Vous y êtes et j’y suis. Une nouvelle année toute neuve sur une planète qui aimerait bien se renouveler. Je ne sais pas pour vous, mais il semble que 2018 fut difficile pour beaucoup de gens. Nous nous souhaitons donc tous une année 2019 plus agréable, malgré le contexte mondial. Pour ma part, je viens de passer deux magnifiques semaines de repos bien mérité.

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J’ai fait le plein de nature et d’ici et maintenant, sans stress. Le bonheur! Ça faisait écriturelongtemps que je n’avais pas autant profité de mes vacances. C’est tant mieux parce qu’en 2019, je ne veux pas revivre le continuel « j’manque de temps » de 2018. Il ne suffit pas que de le dire. Il est essentiel de réfléchir à la manière d’y arriver. Ça aussi je l’ai fait. J’entame la nouvelle année très positivement. Je suis bien consciente que la nouvelle gestion de mon temps demandera un effort constant et une certaine discipline, mais ma récompense sera de pouvoir faire avancer mes projets en parallèle de mon travail. Youppi! Cela signifie que je me remets à l’écriture. D’ailleurs, c’est la lecture d’un petit livre qui a rallumé la flamme. Vous connaissez l’auteur de romans d’horreur Stephen King? Il a écrit un bouquin, il y a une vingtaine d’année sur l’écriture; Écriture, mémoires d’un métier. Nulle besoin d’être fan d’horreur ou d’avoir lu ses œuvres pour apprécier ce petit livre. Il nous parle de lui et de ses conseils. Cette lecture a trouvé écho en moi. Je vous le recommande vraiment, si vous aimez écrire. Il s’est passé quelque chose en moi en lisant ce livre et c’est comme si les pièces d’un casse-tête se mettaient en place.

Parlant d’horreur, peut-être avez-vous entendu parler des 45 millions de visionnements du triller Bird box sur Netflix? J’ai regardé la bande-annonce et j’ai compris que cela n’était pas mon genre de film, mais j’étais tout de même curieuse de savoir ce que 45 millions de gens avaient visionnés. Pffffffffff!!!! Si vous aimez les trillers genre fin du monde, vous serez servis, mais moi c’est le genre de film qui me donne moins le goût de vivre! Si vous ne l’avez pas regardé et que cela fait partie de vos projets, soyez à l’écoute de votre état d’être pendant et après le visionnement. Pas jojo, je vous le dis. Plus que cela, ce genre de film jette un voile sombre sur le genre humain. Partant maintenant du principe que les pensées sont créatrices, imaginez 45 millions de gens qui broient du noir en même temps suite au visionnement d’un film! Sérieusement, c’est de plus en plus difficile de trouver des films, des livres aussi et des séries, qui ne soient pas axés sur la violence, la vengeance et les enquêtes policières. Ne serait-il pas temps de réaliser que nous devenons ce que nous consommons? En Allemagne durant les Fêtes, un garçon a mobilisé la police parce qu’il n’était pas content de ses cadeaux!!!! Quoi??? Vraiment? Plus près d’ici, on m’a raconté d’autres histoires d’horreur d’enfants mécontents de leurs cadeaux! Ben voyons donc! Nous sommes rendus là?

Ce soir, je suis tombée sur un vieux film mettant en vedette John Travolta, Saturday Night Fever. J’étais très jeune lorsque ce film est sorti. J’aime la danse et j’avais envie de voir à quoi ressemblait les films en 1977. Houla! Dialogues: nuls. Histoire: nulle. Rythme: lent (ça change de ce qu’on a maintenant). Danse: moyenne. J’avais l’impression que 75 ans s’étaient écoulés depuis ce film! Indéniablement, les films sont mieux faits aujourd’hui, les moyens techniques sont étonnants maintenant. Par contre, ce réalisme fait en sorte qu’il peut devenir facile pour des gens, dont les jeunes, de confondre fiction et réalité. Au début de mes vacances, je cherchais un film sans violence, alors je me suis rabattue sur un film pour enfant! Pardon!!! Déjà le réalisme fait peur et les méchants sont méchants à la puissance 10! Ça me terrorisait moi! J’ose pas imaginer un kid de 6 ans! Sans parler de la violence!!! J’ai arrêté le film dans les 10 premières minutes.

Qu’est-ce qui ne va pas avec notre monde pour que les gens aiment regarder des horreurs, des meurtres, des résolutions de meurtres, des histoire de vengeance (les films pour enfants aussi en sont remplis)? Personne n’aurait envie de se retrouver avec une balle entre les deux yeux, mais comment peut-on regarder de telles horreurs pour se détendre ou se divertir? Je n’ai pas trouvé de réponse alors si vous en avez une, éclairez-moi!

Je préfère nettement la compagnie des animaux. Émerveillement et bonheur assuré! La rencontre de ceux-ci m’a tellement fait rire!

Je profite de ce moment pour vous remercier d’être toujours au rendez-vous, malgré un rythme inégal dans mes publications. Échangez avec vous tous est toujours un plaisir renouvelé.

Bisou

Toutarmonie

Hourra! Défi relevé avec succès

Je suis épuisée, parce que je me suis couchée aux petites heures du matin depuis quelques jours pour écrire, mais j’ai relevé le défi de participer au concours prix du récit Radio-Canada. Je ne vous cacherai pas qu’hier soir, j’ai failli tout laisser tomber, trop fatiguée après ma journée de travail. En pensant à l’idée d’abandonner, je me suis sentie moche. C’est juste un concours, je suis d’accord avec vous. Ce n’est pas le seul non plus. Cependant, j’avais ressenti la petite voix en moi me disant, vas-y, tu t’y mets. J’ai bien tenté de bousiller mon élan et de quasi procrastiner à nouveau, mais à cette idée, j’ai ressenti que je n’aurais plus le courage de me regarder dans le miroir. Ça se passait entre moi et moi. Je n’avais pas envie d’être déçue de moi.

Deadline concept

Le deadline était aujourd’hui, à 23 h 55. Si je voulais avoir le temps de me relire ce midi et corriger des trucs, il me fallait terminer hier soir, quitte à y passer la nuit. En arrivant du travail tout à l’heure, j’ai envoyé le tout et ça y est! C’est officiel. Je suis inscrite et mon récit est parti. Je ne peux pas le partager avec vous parce que pour être éligible, il ne doit jamais avoir été publié.

Les 20 finalistes seront annoncés en septembre, à la suite de quoi un gagnant sera nommé et 4 finalistes. D’un point de vue tout personnel, je viens déjà de gagner, car mon but était de le faire et de l’envoyer. Le reste sera du bonbon, si reste il y a.

Pour moi, ce concours est symbolique. Après tout ces années à procrastiner, j’ai décidé de me remettre vraiment à mes projets et à cette passion de toujours. C’était une excellente façon de briser la glace en acceptant de publier un de mes écrits. Je ne veux plus reculer maintenant. C’est bien pour cela qu’il me fallait continuer.

J’ai l’âme à la fête ce soir, mais l’énergie manque pour célébrer. Zzzzz Zzzzz Zzz….

bonne-nuit

par Toutarmonie

Écrire ou ne pas écrire – partie 2 de 2

Je vous avais promis de revenir vous partager les synchronismes qui se sont mis en place en réécrivant, dans la partie 1 de cette publication, alors me voici.

La magie qui opère en écrivant n’est pas nouvelle pour moi, mais chaque fois elle me fascine. Un de mes lecteurs dessinateur m’écrivait ressentir la même chose au niveau du dessin. Sans doute est-ce le lot des créatifs, quelque soit leur domaine de prédilection. Pourtant, on se retrouve régulièrement à procrastiner. Pourquoi diable cet entêtement, puisque cela nous fait autant de bien? Ça reste encore un mystère pour moi.

Cela dit, dès que je me remet à écrire, les synchronismes se produisent dans ma vie! Parfois ceux-ci n’ont aucun rapport avec l’écriture, mais récemment, alors que j’excellais à procrastiner, je crois que  » la vie  » a voulu me démontrer une direction claire. C’est ainsi qu’en l’espace de 48 heures après avoir recommencé à écrire, 3 synchronismes se sont produits. Je suis d’abord tombée par hasard sur une publication d’un blogue que je ne connaissais pas parlant d’un concours intitulé Nanowrimo. Le défi consiste à écrire un livre de 50 000 mots du 1er au 30 novembre de chaque année. Que gagnez-vous si vous réussissez? Votre propre livre, tout simplement! Le site est une plateforme où tous les participants inscrivent quotidiennement à leur compteur le nombre de mots atteint. Mon but dans la vie n’est certes pas d’écrire un nombre particulier de mots, mais j’avoue que cet outil, si bien utilisé, peu faire en sorte qu’une personne soit plus motivée. Tout au long de l’année, vous pouvez également vous lancer des défis perso échelonnés sur une période maximales de trois mois, avec autant de petits compteurs que vous aurez de projets. Bien que le site soit en anglais uniquement, il existe des groupes dans de nombreuses langues et partout dans le monde. Ce site peut devenir le petit coup de pied bien placé pour vous sortir de votre zone de  » proscratinage « . J’ai trouvé ce synchronisme rigolo et je m’y suis inscrite.

Le lendemain, en consultant mon mur de nouvelles Facebook, je suis tombée sur un concours organisé par Radio-Canada; les prix de la création Radio-Canada. La catégorie est le récit. On doit parler d’un fait vécu en 1200 à 1800 mots. Intéressant! Ça m’interpellait. Premier prix de 6000,00 $ et 1000,00 $ pour les finalistes. Hmmm… cela pourrait contribuer à financer mon autre projet. Quel serait mon sujet? Date limite: 28 février 2018. Ah! J’avais le temps…

Quelques minutes plus tard, je recevais un courriel du centre culturelle d’un village voisin au sujet d’un concours littéraire! Tiens donc! Je ne peux cependant pas dire que le thème  » une histoire à dormir debout  » en 800 mots me transportait, mais l’envie d’y participer s’est imposée! Date limite: 1er avril 2018. Les prix sont modestes, mais pourquoi pas m’amuser à y participer?

Auparavant, je n’avais jamais eu envie de participer à de tels concours et voilà qu’en l’espace de quelques minutes, j’en avais deux dans ma mire!

Qu’aie-je fait par la suite? Hey oui, vous aurez sans doute deviné! J’ai procrastiné! Aucun mot ne figure encore à mon compteur Nanowrimo et je n’ai toujours pas commencé à écrire mes textes pour les concours. Par  » hasard , je suis encore tombée sur le concours de Radio-Canada ce soir. C’est d’ailleurs ce qui m’a incité à venir vous en parler, question de ne pas me laisser le choix. J’ai encore l’intention d’y participer, même si cela ne me laisse que 8 jours pour écrire un récit d’environ 1500 mots! Je me questionne encore sur le choix de mon sujet.

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C’est là qu’intervient un élément essentiel à la créativité, l’état d’être. Nous avons tous nos petits rituels sécurisants. Pour ma part, je démarre la musique de mon IPad en mode aléatoire (il est important pour moi de ne pas savoir ce qui jouera ensuite) et je l’oublie. Ensuite, il est fréquent que j’allume tous mes chandeliers, car j’écris presque uniquement le soir. La lueur dansante des flammes orangées me réconforte et m’invite à m’abandonner à l’univers en moi.

1, 2, 3, GO…!

par Toutarmonie

(Étrange! J’avais commencé cette publication le 11 février, mais je ne l’ai écrite et publiée qu’aujourd’hui le 21 février, pourtant elle apparaît comme si je l’avais écrite le 11! Génial, j’ai pu le modifier.)