L’infini à la sauce blogue

Je cherchais une image qui illustrerait le 8, symbole (entre autres) de l’infini quand j’ai réalisé que je l’avais sous les yeux tout ce temps à la fenêtre. Le chaud/froid, le gel/dégel, la terre/le ciel. L’infini est symbolisé par le 8, tel un flot continu.

Mon blogue célèbre donc aujourd’hui son flot continu de mots! Huit ans déjà! Non, mais vous imaginez? Huit ans! C’est long et c’est court en même temps. Le temps ne compte vraiment que lorsqu’on s’y arrête pour y penser. La semaine dernière, je parlais d’âge avec quelqu’un et j’ai dû réellement me mettre à calculer pour pouvoir dire quel âge j’avais. Je vous rassure, cela n’a rien à voir avec la mémoire. C’est que mon âge n’a absolument aucune importance. Pensez-y. Que vous ayez 25, 45, ou 75 ans, ce n’est toujours qu’aux yeux des autres que l’âge importe. On se sert des chiffres pour mesurer, mais en fait, l’enfant de 8 ans que j’étais réside au même endroit qu’où je me trouve en ce moment. Certaines choses changent, fort heureusement d’ailleurs, ce que craignent généralement les gens au fil des années. De quoi aurais-je l’air? Aurais-je autant de cheveux? Est-ce une ride? Serais-je aussi belle? Évidemment qu’on change. Le corps se transforme. Ce que je trouve merveilleux, c’est qu’en parallèle de ce corps qui se transforme, se développe une conscience en majuscules de ma force intérieure et de la futilité des apparences.

Il y a huit ans, je lançais ce blogue lors d’un moment de grande inspiration. Un contexte un peu magique. L’aspect physique de ce blogue a changé au cours des ans, tout comme la technologie. Le flot ne fut pas toujours continu, mais le blogue grandit, lui aussi, en sagesse et en profondeur. Je n’ai rien oublié de l’étincelle qui l’a fait naître. Cet éclat de vie est devenu une chandelle qui brille en permanence en moi.

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Les synchronismes qui font qu’une personne atterrit soudainement sur un blogue, puis sur un autre, sont les mêmes qui guident toute chose. C’est cette spontanéité qui me séduit. Au hasard, je tombe sur un texte qui m’interpelle, puis ensuite sur un commentaire qui me donne envie d’en lire davantage sur cette personne.

Oh ce livre semble vraiment intéressant!

Tiens donc, je ne connaissais pas ce film!

Quelle agréable manière de voir les choses! 

Comme j’aime ce que je ressens en lisant ceci!

De fil en aiguille, pour ne pas dire de mot en mot, nous voyageons dans un espace où nos ressentis nous propulsent davantage que nos sens. C’est ce que je préfère. Se laisser porter par cette force invisible qui met sur notre chemin ce dont nous avons besoin ici et maintenant. Des rencontres pas si virtuelles que cela. Un voyage sans itinéraire.

Où que vous soyez sur la planète, peu importe votre âge, au moment où vous lisez ces mots, une connexion s’opère. Stephen King expliquait dans son livre Écriture, mémoires d’un métier, qu’écrire c’est comme faire de la transmission de pensée. Une sorte de magie. Si vous me lisez dans 8 ans, ces mots seront tout aussi vivants qu’actuellement au moment où je les écris. La connexion opère au-delà du temps. C’est fantastique, vous ne trouvez pas? La même chose se produit avec les images ou les dessins.

Je n’écris pas pour cumuler les « J’aime ». Je le fais parce qu’une force en moi m’y pousse. Écrire est une activité solitaire. J’ai dit solitaire? En apparence, ça l’est effectivement, mais ce qui m’excite tant dans le fait d’écrire, c’est que dès que je m’y mets, je ressens une présence intérieure. Un univers, aie-je envie de dire. La vie est une chose solitaire, mais quand j’écris, je ne suis jamais seule. Cependant, au travers de vos commentaires, au travers de vos clins d’œil, je prends davantage conscience de ces rencontres et je les apprécie sincèrement, qu’elles soient passagères ou régulières. Merci d’avoir été là à un moment ou un autre durant ces 8 ans. Merci à toi aussi qui arrive ici pour la première fois, de connecter avec moi ne serait-ce que l’espace de ce texte.

Parce que c’est jour d’anniversaire, voici mon cadeau pour toi. (origine inconnue)

 

par Toutarmonie

 

7 ans aujourd’hui – l’ami extra

WordPress m’a annoncé ce matin qu’il y a exactement 7 ans, jour pour jour, je lançais ce blogue. Ce n’était pas qu’un blogue à l’époque, c’était un pont entre un ami spécial et moi. C’était la concrétisation d’un souhait commun, une sorte de havre où nous nous retrouvions. Nous devions au départ l’écrire ensemble ce blogue. Nous avions une vision commune du monde de demain. Nous avions des projets extras et nous étions l’un pour l’autre une muse nous inspirant des textes fabuleux! Il arrive parfois, si l’on est chanceux dans sa vie, de croiser une personne qui nous donne la sensation que tout ce que nous avons vécu avant cette rencontre, l’était pour nous retrouver. Vous avez alors la sensation d’être arrivé à destination et que vous venez enfin de rencontrer quelqu’un de la même planète que vous! Si vous vivez cela plus d’une fois dans une vie, alors vous êtes vraiment très chanceux! Je n’ai pas encore eu ce privilège…

Vous connaissez cette citation: il n’existe pas de rencontres, il n’y a que des rendez-vous? La profondeur de nos échange était bouleversante. Je manque même de mots pour vous décrire à quel point ces échanges avec lui étaient précieux. Cela aurait été vraiment génial ce blogue à deux, je crois, mais il en fut autrement. Cela m’avait à ce point blessé que j’avais même effacé tous ses commentaires, comme pour l’effacer de mon esprit. Comme si cela avait pu être possible! J’ai longtemps cru y avoir perdu une partie de moi, même si cela est techniquement impossible. En réalité, après cela, je comparais inévitablement ce que je vivais avec ce que j’avais ressenti à son contact. La barre venait de gagner en hauteur par rapport à ce que je voulais ressentir de l’autre. Je l’avais sans aucun doute idéalisé, cet homme, mais cette connexion magique était bien réelle. Nous étions pareils et très différents à la fois! Aujourd’hui, c’est ce que je pense. J’ai  longtemps délaissé l’écriture après cela, croyant ne plus retrouver la flamme intérieure qui alimentait ma plume, en dehors de ce blogue. Ce fut, je crois ma plus grande tristesse.

C’est finalement le blogue qui devint mon ami et c’est avec lui que j’ai parcouru un bout de chemin. Je disais à la toute fin de mon tout premier article qu’il n’était pas toujours possible de s’isoler en forêt, car à l’époque, ma fille vivait avec moi et je ne voulais pas l’isoler de son père dont elle avait également besoin. Je devais donc vivre à proximité de Montréal. Ça m’aura prit 5 ans avant de réaliser mon souhait profond de vivre en pleine nature. C’est d’ailleurs la rivière, la forêt, les végétaux et les animaux qui graduellement me reconnectent à ma plume.

Je réalise le reste de notre rêve commun, mais seule. Je ne vous cacherai pas que je pense régulièrement à lui, surtout lorsque je m’émerveille face à la nature, mais quand je le fais, ce n’est plus vraiment à lui que je pense, mais à celui que j’imaginais qu’il était ou celui que je rencontrerai peut-être un jour parce que s’il avait été celui que je croyais être, jamais il n’aurait pu se priver de ce contact si privilégié.

Ce blogue, je l’écris pour vous tous que je ne connais pas. Un blogue, c’est un peu comme une bouteille lancée en mer. On ne sait pas qui lira notre message, mais je crois que si les mots partagés émanent du cœur, ils rejoindrons aussi le vôtre, qui que vous soyez.

Voici donc ce premier article:

Un ami extra

Publié originalement le 6 février 2011

L’idée de créer ce blogue est venue suite à la lecture d’un courriel reçu d’un de mes amis « extra », extra étant le qualificatif mignon que nous donnons aux gens qui se sentent différents et qui ont la sensation de ne pas appartenir à cette espèce qui détruit tout et semble déconnectée de l’authentique. Des amis extras, nous n’en avons généralement pas beaucoup. Et si nous avons la chance d’en avoir un ou deux, nous pouvons nous compter chanceux et privilégiés.

Un ami extra, c’est quelqu’un qui vit un peu en retrait… qui fait les choses différemment, qui ose et qui doit nécessairement faire preuve d’originalité et de créativité pour pouvoir vivre selon ses convictions. Il est souvent pointé du doigt parce que sur cette planète, agir différemment dérange. Il ne se contente pas de dénoncer, il agit. Il croit à une vie plus harmonieuse sur cette planète et se sent parfois bien seul en voyant tout ce qui se passe dans le monde.

Il n’hésitera pas par exemple à jeter son vieux tube de dentifrice lorsqu’il découvre que le fluor est un poison et fera des démarches pour en trouver un sans ce produit nocif. Il n’hésitera pas à recourir à d’anciennes méthodes parce que les nouvelles sont nuisibles pour lui et son environnement, comme par exemple de se débarrasser de son four micro-ondes et de prendre le temps de cuire ses aliments sur une cuisinière traditionnelle. Il lui arrivera de faire remarquer gentiment à un conducteur que son moteur tourne pour rien, même s’il rage intérieurement que les gens ne comprennent toujours pas l’impact de tels gestes pour l’environnement.

Il est conscient qu’il n’est pas toujours possible de s’isoler en forêt pour vivre différemment et donc pour pouvoir fonctionner dans cette société axée sur la sur-consommation, le pouvoir, et l’argent, ses amis « extra » sont pour lui une bouffée d’oxygène dont il ne saurait se passer.

Alors cher et chère ami(e) extra, si tu te reconnais dans ce terme, je te souhaite la bienvenue et t’exprime toute ma reconnaissance de partager avec moi tes commentaires, tes idées, tes pensées… et merci d’ajouter une parcelle de soleil dans ma journée!

par Toutarmonie