Je suis en vacances depuis quelques jours et je me plais à savourer chaque minute qui passe. J’observe les lucioles, la pluie qui tombe, mon jardin qui pousse étonnamment vite, j’écoute le chant des oiseaux et mes pensées, tout en laissant monter mon intuition. Les premiers jours, le besoin de changer de rythme dicte mes activités. Coup de fatigue? Pourquoi pas une sieste énergisante, question de recharger ma forme. Puis à vivre les secondes et les minutes, une reconnexion profonde s’installe. Se lever quand ma forme le souhaite, manger lorsque j’ai faim, non pas parce que c’est la pause lunch. Graduellement, la créativité (alimentée par l’intuition) demande à s’exprimer. Quel bonheur!
En fin de journée, alors qu’un orage se préparait avec de possibles tornades, je réfléchissais à tous ces climats extrêmes. Puis me revint une discussion que j’avais eue le matin avec une blogueuse au sujet de la canicule en France. Je lui parlais de certains champignons qui sécrètent une substance tuant les petits animaux tout autour lorsque l’azote manque. Certains de ces animaux en se décomposant sécrètent de l’azote qu’utilisera ensuite le champignon pour sa survie (à lire dans La vie secrète des arbres). Donc face à la menace de sa mort, certains végétaux s’organisent, alors que d’autres se débarrassent des menaces. De la même manière que nous protégerions nos enfants d’une menace, je crois que la nature tente de se débarrasser de sa plus grande menace; l’Humain. Nous…! La planète, les végétaux, les animaux, l’air, l’eau, les poissons… tous se porteraient mieux sans nous. Exit les parasites! Même quand nous voulons aider, nous trouvons le moyen de foutre le bordel.
J’ai appris récemment que ceux qui nourrissent les colibris en automne en pensant bien faire contribuent à la mort de ceux-ci, car n’ayant pas besoin de chercher à se nourrir, ils ne migrent pas avec les autres et ils se font piéger par le froid et le gel. Ils ne peuvent survivre. Donc en voulant aider, nous pouvons nuire. Est-il si étonnant que notre hôte la Terre tente d’éradiquer la source du problème?
Quand le mercure grimpe, que les rivières débordent, que les tornades se succèdent, nous accusons Dame Nature, mais est-ce la vraie coupable? Nous représentons une énorme menace. Il est vrai que les essais nucléaires et les entreprises causent plus de dommages que nos émissions polluantes et que tant que les dirigeants politiques et les grosses entreprises ne changeront pas, nos efforts nous sembleront minuscules face à ces horreurs. Cela dit, il est urgent de modifier tout de même nos habitudes. Plus nous le ferons à grande échelle, moins nous serons tolérants face aux grands pollueurs et destructeurs. Je ne parle pas de petits gestes comme d’apporter son sac à l’épicerie, car il me semble que ce genre de geste est évident. Je parle davantage de repenser nos besoins. Je lisais récemment que si nous comprenions le but de nos vies, plus de 90% de ce que nous créons n’aurait aucune raison d’être. Vous pouvez être d’accord ou non avec ce chiffre, mais même si nous remplacions ce 90% par 30%, combien de personnes arriveraient à le faire? Le défi est de taille quand nous voyons encore des courses de Formule 1 dans nos villes! On nous incite à prendre le transport en commun, mais en parallèle, ces mêmes municipalités financent des événements de pollution extrême! Où est la logique dans tout cela? Nous devons exiger de la cohérence de la part de nos dirigeants.
Cet après-midi, je me projetais dans 5, 10 ou 15 ans. Imaginons que le niveau des mers déborde sur nos côtes et inonde de très nombreuses municipalités. Imaginons des virus de plus en plus « virulents ». Imaginons des régions dévastées. Imaginons que la population diminue radicalement. Imaginons que l’eau potable est de plus en plus rare, que les poissons ne peuvent presque plus vivre dans les océans. Imaginons que nous devions nous nourrir qu’avec ce qui pousse dans notre localité. Imaginons que nous avons enfin compris que les OGM et pesticides nous tuent depuis trop longtemps. Je pourrais allonger cette liste, mais imaginons juste cela pour l’instant. En imaginant cela, que changerions-nous aujourd’hui?
Il est temps de nous projeter afin d’effectuer un réel changement.
Je regardais tantôt les photos Facebook d’une amie qui est actuellement à Bora Bora et je n’arrivais pas à taire une voix en moi qui disait qu’avec tout ce que nous savons, nous ne pouvons plus vraiment voyager ainsi pour notre simple plaisir, sans penser aux conséquences. Sans parler que le tourisme transforme tout. J’étais à Bora Bora en 1989, à camper sur le bord du lagon. Aujourd’hui, il y a des maisons sur pilotis partout sur l’île, si bien qu’il y en a même sur les motus. Au nom de l’économie, nous détruisons l’essence même de ce qui nous attirait le plus; la beauté de la nature.
Alors la question que je me posais aujourd’hui, je vous la pose à mon tour. Comment arriverons-nous à comprendre l’urgence de passer à l’action et comment renverser le mouvement de destruction? Comment faire ressentir à cette Terre si précieuse que nous avons compris et que nous nous engageons à changer massivement?
Toutarmonie
Je ne sais que ceci, Toutarmonie : Je roule à vélo. Je partage mon qigong. Je supporte la chaleur sans air conditionné. Je suis plutôt de bonne humeur … Bref je suis comme le colibri. La Terre est trop grande pour moi. Mais à 50 mètres à la ronde, il y a deux ou trois choses que je peux faire et au moins une ou deux que je fais.
Bise et belle et heureuse journée à toi.
Au fur et à mesure de l’ampleur de la catastrophe, il y a un courant de conscience qui se diffuse et qui nous relie….nous nous identifions comme terriens , une seule et même famille devant le même défi. Ma peur est immense, mon effroi me glace le sang, mon incompréhension est stupéfiante , mais je suis un colibri, un arbre, une mouette, une vaguelette, un être humain, un ange, un lutin, et je sais la magie extraordinaire de la vie….
Excitement!
Dans ce mouvement où les forces similaires se retrouvent, on apprend vite que nous n’existons pas. Tout cela est illusion et nous avons raison de croire qu’il y a bien plus que ce qu’on veut bien nous montrer. Il devient alors encore plus important de ne pas alimenter la peur, mais de faire ressurgir les solutions et surtout de demeurer connectés à notre univers intérieur. Ainsi, nous saurons quoi faire et où aller lorsque nous en aurons besoin. Il devient essentiel de choisir ce qu’on écoute, ce qu’on regarde, de choisir ce qu’on mange, avec qui on est en relation, où on vit…
Nous sommes liés les uns aux autres face à tous ces défis. Aie confiance que tu seras au bon endroit au bon moment. La vie est magique… ✨✨✨✨