Pendant que la nature se transforme

Vous me manquez! Déjà presque 7 mois que je ne suis pas venue m’entretenir avec vous. Je ne cesse de m’étonner de la rapidité à laquelle passe le temps. Un vie, c’est un claquement de doigt, sans plus.

Depuis la dernière fois, j’ai vécu 2 déménagements, le mien et celui du bureau, en pleines canicules (oui un « s » car il y en a eu plusieurs). En fait, l’été au complet me semble avoir été une canicule. À trois reprises, j’ai reçu des avis de tornades sur mon cellulaire. La dernière fois, j’en ai reçu 5 en une heure et de fait, pas très loin d’ici, 6 tornades ont fait d’énormes dommages. Je m’enfermais seule avec mes 2 chats dans la pièce centrale (la toilette) en attendant que cela passe. Nous avons eu des climats tout simplement tropicaux qui parfois faisaient de la buée sur l’extérieur des fenêtres des maisons. Aujourd’hui, j’ai cueilli des framboises! Depuis le 2 octobre que j’en récolte, dans ces mêmes plants qui ont donné une récolte en juillet. La chaleur faisait mûrir trop vite les fruits et avant que je n’ai pu les cueillir, un ours a piétiné plusieurs de mes framboisiers. Des framboises en octobre, moi je n’avais jamais vu cela. Elles sont plus grosses, plus savoureuses et plus juteuses qu’en été. Un délice!

On n’a pas fini d’être étonnés des changements que le réchauffement climatique apporte. Cela dit, ça commence à sentir l’hiver. Tout est enfin prêt. À mon nouveau chez-moi, je vois beaucoup de cerfs de Virginie. Un pur bonheur! Je les prenais pour des chevreuils, mais les chevreuils n’ont pas de queue et mes visiteurs ont une formidable queue blanche qui se dresse lorsqu’ils courent. (Faux! Cerfs et chevreuils seraient des synonymes.) Samedi matin, deux jeunes gracieux cerfs m’ont salué lorsque j’ai ouvert les rideaux et une gélinotte huppée sautillait sur place derrière la maison. J’adore les weekends très venteux d’octobre parce que ça semble éloigner les chasseurs que je trouve très agressants. Me faire réveiller par des tirs à 6 h 30 du matin, ça me met toute à l’envers. Je souhaiterais inviter tous ces animaux à se réfugier chez moi, mais même ici, je ne crois pas qu’ils seraient à l’abri de ces gens peu respectueux. Il semblerait que même la maladie débilitante chronique du cerf ne fait pas peur aux chasseurs.

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J’habite tout près d’un parc national et donc je vois de nombreux animaux. Il y a une telle variété d’oiseaux chez-moi que de mon hamac de salon, face à mes grandes fenêtres, je n’ai qu’à attendre un peu avec mes jumelles et je fais de superbes découvertes. La nuit, quand j’éteins toutes les lumières intérieures, c’est noir encre, car il n’y a aucune lumière aux alentours. En juin, j’avais droit à un formidable ballet de lucioles. J’en avais les larmes aux yeux tant cela était magnifique. En août, ce furent les Perséides qui m’ont offert un spectacle digne du planétarium.

À mon arrivée ici, il m’a fallu quelques semaines pour découvrir d’où provenait un puissant cri nocturne. Un cri effroyable à glacer le sang. J’ai d’abord cru à un oiseau de proie, mais j’ai finalement découvert que c’était le cri d’une renarde. Si vous ne savez pas de quoi je parle, je vous invite à cliquer ICI et d’écouter ce que ça donne. J’ai trouvé cela sur le web, car mes enregistrements n’étaient pas très bons. Ses cris peuvent durer plus d’une heure. Assez particulier, surtout quand on ne sait pas ce que c’est et que cela résonne en écho.

Les premiers flocons sont tombés depuis 4 jours. Les feuilles colorées se mettent à tomber et les insectes au ralenti semblent drogués. La nature se transforme pour faire place à l’hiver. Les gens sont plus fatigués, parce que le corps aussi se prépare à l’hiver. Il demande de ralentir, ce que nos vies acceptent mal. Manger selon les saisons, vivre au rythme des saisons, n’est pas encouragé dans nos sociétés. Pourtant, la nature nous parle et nous guide.

Je vous dis à bientôt, car je devais être de retour plus assidûment.

Toutarmonie

4 réflexions au sujet de « Pendant que la nature se transforme »

  1. Déjà sept mois ! C’était juste avant-hier ! Et que d’aventures ! La vie est mouvementée outre-océan. Personnellement, je n’aimerais pas qu’un ours vienne piétiner mes framboisiers ni avoir à me protéger de la sixième tornade de la semaine. Et il se trouve encore une force puissante pour penser que la nature s’achète en la détruisant !
    Bises et douce journée, Toutarmonie.

    1. Tu as vécu un déménagement, toi aussi. Tu en sais quelque chose! Tu aimes ta nouvelle vie?
      Tu sais, les tornades au Québec, ce n’était pas courant avant qu’on bousille notre planète. J’en viens parfois à croire qu’un jour, nous aurons des palmiers et les oranges pousseront et que la neige devienne une rareté!
      L’ours est chez lui ici en nature. C’est plutôt normal. S’il n’y en avait plus, cela serait triste. Il est bien courageux l’ours de s’attaquer aux framboises parce que ses plants ont des piquants. On voit aussi parfois des ratons et des mouffettes. Je crains plus la mouffette que l’ours à cause de son odeur. 😁
      Bisous je me couche, il est tard.

      1. Mon déménagement était fin mai, avant que je parte en Guyane. C’était un déménagement tranquille puisqu’il s’agissait de rassembler nos deux maisons dans celle de Charleville, que nous avons depuis presque neuf ans.
        Bises et douce nuit, Toutarmonie.

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